vernement japonois; car il pourroit arriver,
par la suite des temps, qu’ils seroient regardés
comme des trophées que l ’on nous
auroit pris dans la guerre. Comme ils ne se
détériorent pas par l ’usage que Ton en fa it ,
il est possible aussi qu’ils ne se trouvent plus
à Ochotsk. On p o u r ro it, à la v é r ité , les y
rapporter des différens endroits où ils se
trouvent; néanmoins, à cause de la grande
distance des l ie u x , cela occasionneroit beaucoup
de peine; ainsi, v u l’urgence des circonstances,
le gouvernement japon ois se contentera
de recevoir du commandant d’Oehotsk
une attestation spéciale, certifiant que de tous
les objets enlevés des îles Kouriles et de Sa-
ghalien par Chvostoff, il ne se trouve plus
rien à Ochotsk malgré les recherches les p lus
exactes, »
(On peut remarquer avec quelle finesse et
quelle politesse le gouvernement japonois
donne à entendre qu’il a appris par Léon-
saïmo ce que l ’on a fait du butin enlevé par
Chvostoff : j’ai simplement exposé le sens
de la réclamation ; en japonois, elle étoit sans
doute exprimée avec infiniment plus de
finesse.)
« 5.° Quant au x actes d’hostilité commis
l ’année dernière, et dont le commandant du
Kamtschatka fait mention dans sa le tt r e ,
le gouvernement japonois considérant les
circonstances de cette ép oqu e, declare q u e ,
d’après les lois de l ’empire, il regarde comme
légitime la conduite tenue alors par le commandant
d’un bâtiment de guerre russe, et
voilà pourquoi il n’en a pas fait mention dans
ses lettres officielles. Mais ledit gouvernement
n ’a pas été instruit que Tacatài-Caki, commandant
d’un bâtiment japonois, ait été mené
au Kamtschatka contre sa volonté ; car, dans
la dépêche que le féamotsch Tacataï-Caki a
écrite dans le temp s, il étoit dit qu’il alloit au
Kamtschatka d’après son propre d é s ir, et que
quatre de ses matelots , ainsi qu’un K ou r ile
v e lu , avoient seuls été contraints à faire ce
voyage.»
« 4.° A fin de terminer entiè rement cette
affaire , Tacahassy-Sampeï espère que le
bâtiment russe reviendra d’O chotsk dans le
courant de l ’année avec les attestations
demandées , et se rendra à Chakodade où le
soussigné, avec le commandant Coodsimo-
Kiogoro attendra le commandant du Kamtschatka,
afin de recevoir de lu i les attestations
, e t , conformément au x usages vo u lu s
T om . IL s 5