« pas arrivé celte année à Kounaschir, parce
« que îious voulions négocier ; et il est encore
« défendu maintenant de tirer sur le bâti-
« ment attendu ; mais dorénavant on chassera
« à coups de canon tout ce qui se présentera.
« Réfléchissez bien à cette déclaration, afin
cc de ne pas vous courroucer, si par la* suite
* il en resuite un malheur ou un désagré-
<( ment.
« Chez nous il existe une loi : Si les Euro-
« péens demeurant dans notre pays veulent
cc enseigner la religion chrétienne à nos com-
cc patriotes, ils ne sont pas renvoyés dans
« leu r patrie, ils sont soumis à une punition
cc rigoureuse. Comme vous ne l ’avez pas
« fait, il vous estpermis de vous en retourner.
« Réfléchissez aussi à ceci.
« Huit an s , et ensuite trois ans avant Parce
rivée des bâtimens russes dans nos îles
cc Kouriles, des habitans de l ’île de Raschaoua
ce qui vous est soumise ont été envoyés pour
« examiner secrètement nos îles. Quoique
cc nous ayons tout de suite aperçu le but
« de leur arrivée, nous plaignîmes les Ras-
ce chaouansd avoir,parleur obéissance aveugle
« pour les Russes, débarqué dans nos îles;
( *17 )
cc nouslesrelâchâmes deux fois (i).S i,ma lg ré
cc nos défenses expresses, ils reviennent ente
core', alors ils seront faits prisonniers, et
cc exposés à subir les peines portées par les
cc lois. Réfléchissez encore à ceci.
cc Dans notre pays, on ne désire nullement
cc de commercer avec les contrées étrangères,
cc car nous ne manquons d’aucune chose né-
cc cessaire. A la vér ité des étrangers coince/
mercent à Nangasaki; il n’y vient néan-
cc moins que ceu x avec qui nous sommes
cc liés depuis long-temps, non à cause du
« gain, mais pour d’autres motifs qui sont
et importans (a). D’après vos précédentes de-
cc mandes souvent renouvelées, nous vo yon s
cc que vous comparez les usages de votre
patrie aux nôtres; en cela vous commettez
cc une grande erreur. I l vaut donc m ieux ne
« plus parler à l ’avenir de liaisons de com-
cc merce.
« Bonkva , le 26e. jou r du 9e. mois de la
ce 10e. année.
cc T a c a h a s s y Sam p e Ï. L. S.
cc C oodsimoto-K iogo ro . L. S.
(1) La première fois les Kouriles s’étoient enfuis.
(2) Entre autres, pour recevoir plusieurs plantes më