fehtîères avec üoüà, etfaisoietit rïièttiê apporter
ieurà éepas à notre logis, ils s’effôf-çoient de
mettre à profit tous lès momens, avant l ’a r -
ïivefe de la D ia n e , pour puiser dans ii'otré
entretien le pins dè èonrtoisiiartcès qu’il leu r
seéoit possible. L ’interprète hollandais copia
plusieurs pages du dictionnaire russe etfran-
çois de Taiischtscheff, et Se proposa de traduire
èn japonois la signifîe&lïôn en rû'SS'e des
mots françois, ce moyen pouvant lu i apprendre
le sens propre d’un grand nombre de
m o is , q tii, sans cela, lu i seroient restés in connus.
Cette besogne nous Causa beaucoup
è è fatigue et d’ennui. Je me contenterai dé
Citer un ex emple-des difficul tés que nous avions
à combattre.
Parmi le s mots russés qtte les Japonois
avoient écrits dans leur dictionnaire, s é tro u -
v o it dôstoïny (digne), que nofts expliquâmes
par louable, honorable. Nous n’entrâmes pas
dans une interprétation détaillée de ce mot,
parce que nous aurions eu beaucoup de peine
à le leur faire comprendre. Cependant les Japonois
ayant trouvé le mut digne en françois,
et, parmi les exemples cités, cette phrase ; digne
de la potence, ils s’imaginèrent que cette
ffernière expression désignoit une'rëcompense
i
( a n )
importante, un grade éminent, enfin quelque
chose de semblable. Quelle fut leur surprise,
quand nous leur eûmes expliqué le sens d u
mot potence dans oette acception 1 ils ne savaient
où ils en étoient. Un homme louable,
honorable à la potence ! Nous eûmes alors
recours à notre connoissance de la langue ja-
ponoise et à la pantomime, pour faire comprendre
au x interprètes dans quels cas on se
servoit du mot digne, comme nous le leur
avions expliqué d ’abord, et nous leur citâmes
force exemples, afin de rendre la chose plus
claire. Ces sortes d ’incidens étoient assez
communs. Chaque fois les Japonais pen ch oient
la tête d’un cô té , geste qui répond à ce lu i
que nous faisons en levant les ép au le s , e t
s’éorioient; Mousgassi cododa! Canacanda
mousgassi cododa î Langue difficile, e x t rê mement
difficile.
Cependant l’interprètehollandoiss’occupoit
de ’la traduction en japonois d ’un petit liv r e
russe sur l’inoculation de la petite vérole; elle
fut achevée avant notre départ. Un médecin
russe avoit fait présent de cetouvrage à Léon -
saïmô, q u i l’avoit apporté dans son p a y s .v
Quant à l ’académicien, il s’effo.rçoitde puiser.
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