le plus de connoissances qu’il pouvoit dans la,
Ph ys ique de Libes.
L e travail de Teské étoit le plus intéressant
et le plus important pour nous. Il nous dit,
de la part de ses chefs, que le gouvernement
japonois doutoit beaucoup que Laxmann et
Resanoff eussent bien compris la réponse
faite à leurs propositions, le m otif de l’ambassade
du dernier étant absolument contraire
à l ’esprit de la déclaration remise à
Laxmann, qui portoit qu’un bâtiment russe
pourrait ven ir à Nangasaki, afin de négocier
sur des relations de commerce. En plusieurs
occasions, Resanoff avoit montré son éloignement
et même sa haine pour les Japonois;
elle provenoit, sans doute, de ce que l ’on n’a-
v o it pas traduit avec exactitude les diverses
déclarations japonoises et de ce qu’il ne con-
ïioissoit pas les lois de l ’empire ; « Les Japonois,
continua T e sk é , instruits qu’un monarque
humain et équitable règne sur la R u ssie,que
ce prince v e ille , non seulement au bien-être
de ses propres sujets, mais s’intéresse aussi au,
bonheur des peuples voisins, verroient avec
u n déplaisir extrême, qu’induit en erreur
par les fau x rapports de ses envoyés , il conçût
une mauvaise opinion de la nation japonoise«
Le gouvernement souhaite donc que, conjointement
avec les interprètes, vous traduisiez
de l ’original même en ru sse, les rescrits
délivrés à Laxmann et à Resanoff, et qu’après
votre arrivée dans votre patrie, vous fassiez
connoître ces traductions à votre gouvernement
, et, si cela se p e u t , à l’empereur lu i -
même. » Nous fûmes invités à prendre copie
des deux papièrs deChvostoff dont j ai parle
plus h a u t, et d’en faire le même usage.
Les Japonois s’efforcèrent, dans la traduction
du re s c r it, de suivre le plus qu’ils purent le
sens littéral de cette piecej nous ne le souhaitions
pas m o in s, afin d’acquérir une idée
des tournures propres à leur lan gu e , et de
v o i r , dans leu r sens véritable et précis, ces
documens du plus haut intérêt. Nous négligeâmes
donc entièrement la beaute du s t y le ,
et suivîmes l ’original aussi fidèlement que
notre langue nous le permit. De retour en
Russie, je remis cette piece au ministère.
Nos interprètes nous racontèrent , en outre,
quelle avoit été la marche des négociations
entre les Japonois et nos compatriotes L a x mann
et Resanoff. Mais je ne v e u x pas abuser
de la patience du le c teu r , et je regarde comme