cc dant du Kamtschatka de son respect, et
<c l’informe qu’en conséquence de la lettre
« qu’il a écrite à Matsmaï, l ’obounio Sama a
« chargé Tacahassy-Sampeï d’aller à K o u -
« naschir -pour témoigner, comme i l con-
cc v ien t, sa haute considération à un officier
« d’un rang si é le v é , et lu i communiquer les
cc points à régler préalablement pour parve-
cc nir à la délivrance des Russes prisonniers.
« Takahassy-Sampéï est extrêmement fâché
cc de ce que les lois du Japon ne lu i permet-
cc tent pas de s’entretenir personnellement
cc avec le commandant du Kamtschatka. I l
cc prend beaucoup de part à toutes les fatigues
« que les officiers et l ’équipage du vaisseau
cc de guerre russe ont endurées pendant leurs
« deux traversées pour venir a Kounaschir ,
cc et regrette infiniment les actes d’hostilité
cç qui ont eu lieu ; il a, avec la permission de
« l ’obounio de Matsmaï, amené un des p r i-
cc sonniers russes. IL est licite a celui-ci d a l—
c< 1er tous les jours à bord du bâtiment russe,
a afin de convaincre ses compatriotes de tout
cc ce qu’il est bon qu’ils sachent; tous les
cc soirs il est tenu de retourner au fort. T a -
cc cahassy-Sampéï prie le commandant du
« Kamtschatka d’avoir une confiance entière
<c dans Tacataï-Caki, choisi pour négocier
cc avec lu i, parce qu’il a dit qu’il pouvoit
« librement s’entretenir avec lui. »
Ensuite venoient les points officiels.
« i.° Vous devez, conformément à vos
lettres écrites officiellement, apporter au
gouvernement japonois une attestation signée
par deux commandans russes, et munie
de leurs sceaux, certifiant que Chvostoff avoit,
sans la volonté et la connoissance du gouvernement
ru s se , commis des actes condamnables
dans l ’île des Kouriles velus et dans
Saghalien. »
cc 2.° Il est notoire que, dans tous nos éta-
blissemens, Chvostoff a troublé le repos des
habitans, et s’est arrogé le-droit d’emporter à
Ochotsk les denrées et les marchandises qui
appartenoient a des particuliers ; en un mot,
tout ce qu’il a trouvé. Il y avoit aussi de nos
munitions de gue rre, consistant en équipe-
mens, fléchés, fusils et quelques canons.
Quant aux premiers objets enlevés par
Chvostoff, le gouvernement japonois pense
q u e , par un effet du laps de temps, il n?est
plus possiblè d’en faire aucun usage ; mais les
derniers ne sont pas sujets à se gâter, par
conséquent ils doivent être restitués au gou