les papiers. Un jour je demandai à Teské ce
q u’ils faisoient réellement dans ces occasions;
j appris que le gouverneur lui-même les a p.-
peloit comme témoins de sa conduite, afin
qu’il ne se trôuvât pas quelqu’un qui la présentât
sous un faux jou r au gouvernement,
çomme Mamia Rinso avoit fait envers le premier
bounio. Il faut donc, même au Japon,
chercher à se défendre des fausses accusations.
Peu de roomensaprès notre a r r iv é e , le gouverneur
parut. Ayant pris p la c e ,il tirade son.
sein un papier, et nous fit dire par l’interprète
que ce to it un ordre qui lu i avoit été
en voy é de la capitale, et qui nous concernoit.
Il lu t cet é c rit, et ordonna à l ’interprète de
nous le traduire. En vo ici en peu de mots le
Contenu : «; Si le bâtiment russe, qui s’est em-
« gagé formellement à venir cette année à
(< (jhakpdade avec là déclaration exigée par
« le gouvernement japonois, arrive en effet,
«c et si le bounio trouve cette déclaration
« suffisante, le gouvernement autorise ledit
î( bounio à mettre les Russes en liberté sans
<£ plus ample formalité. 3)—-Ensuite le bounio
nous annonça qu’en conséquence de cet ordre,
nous partirions dans quelques jours pour
Çfiakodade; qu il s’y rendroit aussi et nous y
v e r ro it encore; qu’en attendant, il nous sou-
haitoit une bonne santé et un bon voyage.
Quand il fut so r ti, nous quittâmes aussi la
salle; mais avant qu’il s’éloignât, nous le
remerciâmes de ses intentions bienveillantes.
M. Moor lu i déclara qu’il étoit indigne de la
grâce que lu i faisoient les Japonois. Je ne pus
nas apprendre ce que ces paroles signifioient.
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