oublier la moindre chose, et les mirent dans
des caisses qu’ils portèrent dans le vestibule.
A midi, l ’on nous conduisit tous au rivage;
derrière nous marchait une troupe de gens
portant nos effets, les présens que nous avions
reçus et les provisions de vo yage , consistant
en cinquante sacs de r iz , quelques barils de
saki, une grande quantité de poisson frais et
salé, des raves, etc.
A r riv é s au bord de la mer, on nous fit entrer
dans une maison près de la douane; l ’on
introduisit M. Chlebnikoff, M. Moor et moi
dans une ehambre, et les matelots avec A le x is
dans une autre. Quelques instans après,
M. Ricord, accompagné de M. Savelieff, de
Kisseleff et d’autres personnes, descendit à
terre. On le conduisit avec les d eu x premiers
dans la salle où s’étoit passée notre entrevue.
Bientôt après, on v in t nous chercher M.Chleb»
n ik o ff, M. Moor et m o i, pour nous mener
ve rs nos compatriotes. Nous trouvâmes aussi
dans cette salle plusieurs magistrats et employés
japonois, entre autres Sampeï et K io -
goro. Ils étoient assis l ’un près de l ’autre à la
place que le gouverneur avoit l ’usage d’occuper.
Le plus âgé des deu x donna ordre à
un des employés inférieurs de présenter a
M. Ricord un plateau sur lequel étoit une
boîte contenant la déclaration du gouverneur
de Matsmaï enveloppée dans un morceau d’c-?
toffe de soie. L ’employé s’avança vers M. R icard
d’un air solennel et respectueux. Conformément
au désir des Japonois, M. Ricord
lu t à l’instant la traduction de cette pièce.
Ensuite on me remit aussi un papier que l ’on
me dit être un avis des deux premiers guin-
miyagous. Cette pièce étoit aussi renfermée
dans une boîte et enveloppée dans de la soie;
mais elle ne me fu t pas présentée sur un
plateau, ni par le même employé. Quoique
j ’en connusse parfaitement le contenu, i l
fa llu t, néanmoins, pour remplir toutes les
formalités, que j’en prisse lecture su r - le -
champ. Ce point terminé, l ’on nous rendit
les présens envoyé s p a r le gouverneur d’I r -
k outsk , puis l ’on nous remit un inventaire
de toutes les provisions que l ’on nous donnoit
pour notre traversée. Enfin, les Japonois nous
souhaitèrent un h eu reu x voyage, nous dirent
adieu et se retirèrent.
T o u t étant prêt pour notre départ, on nous
conduisit tous a vec Tacatàï-Caki à la chaloupe
du gouverneur. Un grand nombre de canots
chargés de nos effets, des présens et des pro