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laquelle nos compatriotes étoient soumis au
Japon; aussi l ’on peut juger de sa surprise,
quand il v it que je lu i fis partager non seulement
la maison, mais aussi la chambre que
j ’habitois.
Après avoir célébré à b o rd , le 12 octobre ,
une fête d’actions de grâces d’avoir échappé
trois fois à des périls imminens , nous
allâmes tous à terre, et ainsi se termina
notre première campagne aux côtes du Japon.
E lle eut pour résultat l ’assurance que nos
compatriotes v ivo ien t encore; et cette persuasion
qui nous remplit tous de jo ie , fut la
plus belle récompense des maux que nous
avions endurés.
CHAPITRE m
Bonnes qualités de C a k i, le prisonnier japonois em - .
mené par M.Ricord.— Il fait entrevoir des moyens de
rapprochement. — M. Ricord les communique au
commandant d’Ochotsk. — Caki conçoit du chagrin.
M. Ricord lui promet de le ramener au printemps
à Kounaschir.— Départ d’Avatcha.— Arrivée à la baie
de la Tahison. —- Envoi de deux matelots japonois à
te r re .— Singulière conversatión de M. Ricord avec
Caki.— Héroïsme japonois.— Caki débarque.— I l rapporte
de bonnes nouvelles.-— I l fait de fréquentes visites
à bord de la corvette.— Il apporte une lettre de
M. Golovnin. — Joie de l ’équipage. — Arrivée d’un
bâtiment impérial japonois.— Un matelot russe prisonnier
vient à bord de la corvette.— Communication
du gouvernement japonois à M. Ricord.— Le matelot
russe remet une lettre de M. Golovnin.— Caki
et le matelot retournent à terre.— M. Ricord part
pour aller chercher, à Ochotsk, les pièces que les
Japonois exigent.
T a c a t a ï - C a k i qui, depuis vingt an s , v is i-
toit tous les ports du Japon, faisoit un com.-
merce étendu, et avoit re cu e illi de nom