nique, tout près du bord du tympan lui-même, et se porte obliquement
en dedans, en passant entre l’os de la caisse et le muscle
abaisseur de la mâchoire inférieure, jusque vers une échancrure du
bord latéral et postérieur aie Vos ptérygoïdien, par où elle pénètre
dans l’arrière-bouche, sur le côté, tout près de 1 articulation de la
mâchoire inférieure, mais assez'loin de sa congénère, et surtout fort
loin en arrière des narines internes.
On voit au palais, ou plutôt à l’arrière du plafond de l’arrière-
bouche , les orifices des deux trompes, sous forme de deux petits
trous écartés l’un de l’autre.
Revenons à la face inférieure du crâne.
Derrière les maxillaires et les frontaux postérieurs des deux côtés
du vomer sont les palatins ( c , c ) , entourés en arrière et en dehors
des os ptérygoïdiens { s , s ) , qui eux-mêmes s’étendent le long dp
bord extérieur des palatins jusqu’aux maxillaires ( b , b). Le reste
de ces os ptérygoïdiens couvre la face inférieure du crâne entre les
deux caisses (/, l) et les deux ailes temporales ( x , x ) , laissant voir
en arrière seulement une petite partie triangulaire du corps du sphénoïde
( ty ■ / i V fsj ^
On voit que les palatins n’ont ici que leur partie supérieure, c.est-
à-dire celle qui dans les mammifères sépare les arrière-narines des
orbites, et qu’ils manquent de cette partie recourbée qui prolonge,
le plancher du palais en arrière des maxillaires (i).
11 m’a été jusqu’à présent impossible de découvrir dos lachrymal
{I) jvl. Ohm ( Isis 1S1S , 2e. cahier, p. 286 ) , après avoir traduit d’une manière peu in tcl,;
lioible.ee que j’avois dit sur la tête des tortues, s’étonne que je n’aie pas vu la partie inférieure
des palatins: il m’offre poliment de m’envoyer une tête de tortue s’ il n’y en a pas a
Paris, j ’imagine que maintenant qu’il sait qu’il y en avoit beaucoup , il a regret à.ce style.
Tout autre auroit cherché auparavant si lui-même avoit vu toutes les tortues. L ’etonnement
de M. Oken vient de ce que j’avois décrit une tortue de te r re , et que lui n’en avott vu
qu’une de-mer.
M'. Spix a donné au palatin de la tortue le nom do lachrymal. Il est impossible de soupçonner,
même de loin ce qui a pu occasionner une dénomination si inattendue. Dans son
système , c’est le frontal antérieur qu’ il auroit dû appeler, lachrymal , mais.il ne le pouvait,
lui ayant déjà donné le nom de nasal. M. Ulrich l’a.très-bien relevé.( Joe. c i t ., p. 32) , et
nomme, ces oa correcte ment.
dans les tortues, non plus que dans les phoques et les dauphins,
bien que j’en aie reconnu un vestige dans les baleines, et je ne vois
pas que MM. Ulrich ou Bojaniïs en aient trouvé plus que moi, mâis
j’observe vers le point de réunion du frontal antérieur, du palatin,
et du maxillaire un trou qui pourroit bien remplir lès fonctions de
trou lachrymal.
Les nerfs olfactif et optique sortent par les cloisons Cartilagineuses
du crâne, et n’ont pas de trou particulier dans le squelette.
Je crois qti’il en est de même de la troisième et de la quatrième
paires: la sixième sort par tm petit canal du corps du sphénoïde.
La cinquième paire a un grand trou entre le rocher et l’aile temporale
, divisé en deux à l’extérieur.
■ Il y a au bord externe du palatin un trou analogue au ptérÿgo-
palatin.
Intérieurement la cavité cérébrale. est plus haute que large1, le
fond en est très-uni: mais il y a en avant dans le sphénoïde une fossette
profonde pour la glande pituitaire, une espèce de selle. Des
eôtés de cette partie naissent les eloisëns cartilagineuses, qui, en
allant se joindre à la cloison anté-cérébrale du frontal , ferment en
avant la cavité du crâne, supportent toute la partie antérieure de'
l’encéphale, et tiennent lieu de la lame cribleuse, des ailes orbitaires
ou autrement du sphénoïde antérieur, et de la plus grande partie des
ailes temporales, dont une autre partie Considérable est remplacée
par les portions descendantes du pariétal; en sorte que ce qui en reste
ne participe à la formation de la boîte du crâne qu’un peu au-devant
du trou de la cinquième paire (1).
Il n’y a pas plus de trace osseuse de sphénoïde antérieur que dans
le crocodile (2).
(1) On peut se rappeler que dans les ruminans, et surtout dans les cochons , l’aile temporale
n’a guère plus d’étendue; que dans le cabiai elle n’existe presque pas.
,(»)? M. Spix et M. Ulrich-nomment bien ainsi une partie saillante du corps du sphénoïde
au-dessous, et en avant de lia fosse.pituitaire , et qui donne’ attache à la cloison inlerorbitaire ;
mais je ne trouve pas que cette partie se détache jahiais du reste de l’os, et d’ailleurs elle ne
remplit nullement les fonctions du sphénoïde antérieur.