La forme de cet astragale est si bizarre à cause de sa compression,
c[u on le prendrait d’abord pour un calcanéum de mammifère.
Il:est en dessous en portion de cylindre convexe; en dessus, il est
irrégulièrement concave pour s’accommoder aux sinuosités de la face
articulaire du tibia ; de son bord interne, en arrière, s’élève cette
apophyse comprimée dont j’ai parlé.
Sa face intérieuré est semi-lunaire. En arrière, il est tronqué par
une petite facette concave qui répond sans doute au calcanéum.
L ’individu dont ce bas de'jambe et ce tarse sont provenus ne peut
avoir eu moins de trente-six pieds de long, en le supposant à peu
près proportionné comme les gavials. En prenant pour type les proportions
d’un monitor, il en aurait quarante-six.
Il ne seroit pas impossible que l’os', fig. 3g , fut la tète supérieure
du péroné du pied que je viens de décrire. Sa face supérieure est en
triangle allongé, convexe selon sa longueur. La partie descendante
du corps de l’os est ensuite .comprimée : en sens -contraire de la tête ;
convexedu côté oùla tête est plus large,plane de l’autre.L’intérieur
paroît avoir été entièrement rempli par de la cellulosité. La fig,;j3y
seroit probablement l’extrémité inférieure de ce péroné.
La fig. 38 paroît aussi un os de tarse, mais je ne puis en assigner
la plaGe.
Dans les mêmes bancs que ces vertèbres et ce pied de Honfleur
se sont trouvés: de grands os plats qui paraissent, venir de l’épaule
ou du bassin de très-grands sauriens.;
Celui de la fig- 3, pl. X X II , ressemble un peu à un pubis tic très-
grand crocodile; il s’aplatit de même dans sa partie élargie, mais son
extrémité rétrécie est comprimée dans un sens contraire à celui de
l’extrémité élargie, ce qui n’a pas lieu dans le crocodile.,
Les carrières d oolidies de Caen m’ont fourni encore un os qui
annonce à coup sûr un animal gigantesque de la classe des reptiles.
C est un operculaire du .côté gauche de la mâchoire inférieure ,.
pL X X I I , fig. 4 s long de 0,6.
Il a , en arrière,, une échancrure qui semble montrer qu’à cet endroit
se trèmvoit un trou semblable à-celui qu’on voit à la face interne
des -crocodiles ; mais sur tonte sa longueur, vers son bord supérieur,
règne une arête obtuse qui sê bifurque en arriéré, et dont le
crocodile n’offre aucune trace. ; ~ ,
Dans aucun cas , cet os 11c peut appartenir h l espece de gavial des
mêmes carrières; il seroit plus vraisemblable qu il nrient de la mâchoire
d’un mégalosaurus : malheureusement il n est accompagne
d’aucùnes dents.
A r t i c l e V. f
D ’un Saurien des environs de Lunéy,i\le, qui se rapproche aussi
à plusieurs .égards des crocodiles.
Cette espèce, aussi nouvelle pour la géologie que pour la zoologie
, a été découverte par M. -Gaillardeau, médecin de Luneville,
et'très-habile naturaliste, dans les carrières qui fournissent à cette
yille, les pierres de construction.
-Ces carrières, qui s’exploitent à ciel ouvert près des villages de
Rehainvilliers et de Monts, à une lieue au sud de Lunéville et sur la
rive gauche de la Meurtbe, sont peu élevées au-dessus du niveau de
cetie rivière.
La pierre qui les compose est compacte, en couches horizontales
d’épaisseur médiocre, séparées par des couches minces formées de
débris de-coquilles ou de coquilles entières accumulées; des terebra-
tules et des mytulites- y sont surtout en grande abondance.
M. Brongniart, qui en a fait l’examen, y a observe laieoquille
nomméepar M-Schlotheim mytyhcs socialisa SEachtr. ,.pl. X X X V I I ,
fig. 1 , qui se retrouve au pied -du mont M eissner, en Hesse, et au
pied du mont Pharon, près de Toulon, dans un calcaire tout semblable.
,V: ::: : - ■ ■
Il y a vu aussi le tnytyîus ed ulijontiis. Schloth., ib ., fig. 4 : nn®
huître très-semblable à Yostrea spondyloides, i b p l XXX.VI,
fig. 1 \ a , b; le terebratula subrotunda.