atteindre cependant le postérieur qui borde, comme un chevron,
1 angle saillant que le pariétal et le frontal principal forment ensemble.
Un très-petit jugal s’attache au bord inférieur de l’orbite, sur
1 angle posterieur du maxillaire, et est bien éloigné d’atteindre le
frontal postérieur, en sorte qu’une grande partie du bord postérieur
de 1 orbite n est cernée que par un ligament.
La division du pariétal ne l’empêche pas de se joindre en arrière
par une branche sur la jonction de l’occipital latéral et du tympanique.
Le mastoïdien qui est très-grêlè se colle en dehors à cette branche,
et le temporal, egalement très-grêle, se colle tellement au mastoïdien
qu-il semble ne faire qu’un avec lui. Les ptérygoïdiens, très-écartés
l’un de l’autre, n’ont point de dents (i).
Maigre sa forme bizarre, la tête du caméléon (a) se laisse assez
aisément ramener h la composition des autres lézards.
Le casque de son occiput est soutenu par trois arêtes, dont l’une
appartient au pariétal et les deux autres aux temporaux.il n’y a qu’à
se représenter un pariétal fort étroit, qui, au lieu de se bifurquer
pour envoyer des branches aux temporaux, s’élève en pointe comme
un sabre, et les temporaux envoient aussi des arêtes pointues qui
vont unir leurs pointés à celle du pariétal. Il n’y a qu’un frontal
principal bordé de chaque côté, au-dessus de l’orbite, par le frontal
antérieur et le postérieur, qui se joignent pour former en dessus le
cadre de cette cavité, et en même temps l’espèce de crête,dentelée
que le caméléon a dans cet endroit. Le reste dé ce cadre est formé
parle lachrymal et par le jugal, qui remonte pour aller se joindre
au frontal postérieur et au temporal. Le museau est formé par les
maxillaires supérieurs, entre lesquels est un extrêmement petit inter-
maxillaire.
(l) Il y a une tête de gecko représentée par M. S p ix , Cephalogen., pl. IX , fig.' 5 .
M. Nitzsch donne celle du geckotte dans les . Archives de Physiologie dé Meetel, t. V I I ,
pl. I , fig. 3— 5. ■
- (2) Lac. africana Gmel., La cép ., I , X X I I ; Séh ., I , L X X X I I , t .
Par une disposition bien extraordinaire, c’est dans lè maxillaire
que sont percées les narinés externes, une de chaque côté, dont le
bord est un peu complété en dessus par le frontal antérieur. Néanmoins
sur le museau sont, dans le squelette, deux trous couverts à
l’extérieur par la peau, et entre lesquels se montrent deux très-petits
os nasaux, cernés d’ailleurs en arrière par le frontal principal, de côté
parles frontaux antérieurs et en avant par les maxillaires. En dessous,
lés narines postérieures sont fort en avant; les vomers étroits et
courts ; le canal des palatins presque transverse ; la partie anguleuse
et postérieure des ptérygoïdiens, qui sont fort écartés l’un de l’autre,
descend beaucoup, en s’ élargissant et en se tournant presque verticalement,
L ’os tympanique est cylindrique, droit et sans concavité.
Dans les espèces à casque plat (1), c’ est l’apophyse pointue du
pariétal qui se courbe moins en dessus, et quelquefois s’élargit transversalement',
Dans les espèces, à museau fourchu (2), ce sont les maxillaires supérieurs
et les frontaux antérieurs qui produisent les branches de la
fourche ou les tubercules.
Ce sont deux de ces espèces dont nous donnons la tète, le chamoel.
Parsonii, fig. 3o et 3 i , et le chamcel. bifurcus, fig. 32 et 33 (3).
Bien que le caméléon n’ait pas de tympan extérieur, il n’en existe
pas moins chez lui une cavité tympanique assez grande, fermée de
toute part par des muscles ou des os, et du côté de la bouche par
une mèmbrane qui double celle du palais, et est tendue entre le basilaire
et la pointe postérieure du ptérygoïdien.
Il y a à cet endroit, de chaque côté du palais, un trou étroit, mais
très-visible, qui tient lieu de trompe d’eustache.
L ’osselet fixe la pointe de son manche entre l’os tympanique et le 1
(1) Lac. chamceleon Gmel. , Séh. , I , L X X X I I , 2 ; L . pumila Gm el., D au d ., IV , LUI.
(2) Chamoel. bifurcus Brongn. , D au d ., IV, L IY ; et Chamoel. Parsonii, Trans. phil. ,
t. LVIII.
(3) ' Autres figures_ de têtes de caméléon, S p ix , Ceplialogènesis, p l . I X , fig.-8 : c’est
l’espèce ordinaire à casque • saillant. La même espèce est représentée par M. Oken, Isis
de 1819, X I e. cahier , pl. X X , fig. IX.