que la partie osseuse de l’omoplate, il vient .s’articuler au bord du
rhomboïde sternal par un large bord qui prend la forme d’un fer de
hache; mais ce qui lui est tout particulier, c’est de donner une ou
deux apophyses, c' et c", au moyen desquelles il porte un grand arc
cartilagineux, d , qui passe sur l’os grêle et avancé du sternum, et s y
croise avec celui de l’os coracoïdien de l’autre côté. Il faut remarquer
que dans ce croisement singulier que nous verrons se reproduire
jusqu’aux derniers batraciens, c’ est généralement le cartilage
du côté droit qui passe sur celui du côté gauche.
Il y a toujours un petit trou pour les vaisseaux, percé au col de
l’os entre ses apophyses et sa facette glénoïde.
De plus lés apophyses qui vont se joindre au demi-cerele ou disque
cartilagineux laissent entre elles une ou deux ouvertures ovales, qui
entament même le demi-cercle, et qui ne sont fermées que par une
membrane.
Ce demi-cercle cartilagineux prend avec l’âge de la consistance'et
de la dureté, mais non pas celle des autres os.Il se durcit par l’accumulation
de petits grains calcaires, comme font les os des poissons
ehondroptérygiens. - ~
C ’est lui que l’on a comparé à la pièce osseuse qui adhère à l’os
coracoïdien de l’ornithorhynque et de l’échidné; et en effet, cette
pièce que nous avons marquée m sur les pl. X I I I , fig. i 3, et XIV,
fig. 5 de la ire. partie de ce cinquième volume, est placée comme ce
cartilage, et se croise de même avec son opposée sur le premier os
du sternum, lequel est aussi en forme de T ; mais, il manque à,cet
appareil les grands vides membraneux qui l’échancrent dans les
lézards.
L ’omoplate, e , donne l’autre partie de la facette glénoïde; elle se
porte comme à l’ordinaire en s’élargissant sur le côté du thorax et
vers le dos; et dans le tiers ou le milieu de sa longueur à peu près,,
sa partie osseuse se termine tout d’un coup, et elle se continue en
une portion, ƒ , cartilagineuse ou qui, lorsqu’elle s’ossifie, comme
il lui arrive souvent, le fait d’une autre manière et présente un
autre grain, comme le cartilage adhérent à l’os coracoïdien. Dans ce
caS d’ossification , l’omoplate est constamment divisée en deux os.
La clavicule,#, s’appuie d’une part contre l’os grêle du sternum ou
contre-sa branche latérale, et souvent aussi elle touche a.la clavicule
opposée; de l’autre part elle va appuyer contre le bord antérieur de
l’omoplate, soit de sa portion osseuse, soit de eelle qui demeure
plus long-temps cartilagineuse, et qui souvent donne un tubercule
ou une petite crête pour la recevoir.
Quelquefois l’omoplate osseuse donne aussi une apophyse qui va
soutenir le corps de la clavicule, mais c est tout ce qu elle a qui ressemble
un peu à un acromion. Le tubercule delà partie cartilagineuse
y ressemble bien davantage.
La structure que je viens de décrire est générale et commune à
tous les lézards. On voit qu elle ne diffère guère de celle des crocodiles
que par la présence d’une clavicule et de cet appendice c a l't i—
lagineux qui élargit l’os coracoïdien.
L ’os en forme de T ou de fléché peut aussi a: la rigueur etre comparé
à l’os impair du plastron des tortues qui prend quelquefois cette
forme, et il ne manquera pas de personnes qui penseront que les
deux premières pièces paires de ce même plastron sont les représen-
tans des clavicules; les secondes, des appendices cartilagineux des
coracoïüiens; les troisièmes, de la pièce rhomboïdale qui, dans les
lézards même, offre souvent un sillon longitudinal, indice d’une division;
enfin les quatrièmes des appendices qui portent quelquefois les
deux derniers cartilages des côtes. Ces rapproehemens n’ont jamais
rien de bien difficile, quand on néglige tous les rapports avec les
parties molles.
Les différences qu’offrent à cet égard les divers sous-genres sont
de peu d’importance. *
. Dans les monitors, fig. 33, l’os impair a un peu la,forme d’une
arbalète ;; ses branches sont longues ; la clavicule est grêle et ne vient
point toucher son opposée; il y a deux ouvertures ovales entre l’os
coracoïdien et son cartilage ; le cartilage rhomboïdal est sensiblement
divisé par une suture longitudinale.
Les'éartilages des deux troisièmes côtes partent de sa pointe pos