de neuf pièces, voy. pl. X I I , fig. 44 à 47 ) et X I I I, fig. 6 , dont
huit sont paires, et dont la neuvième est impaire, et placée constamment
entre les quatre antérieures* avec des deux premières desquelles
elle adhère de préférence , quand elle ne s’articule pas asvec
les quatre.
Ces neuf pièces varient beaucoup en figure, selon les genres et les
espèces.
Dans les tortues de terre et d’eau douce, et dans les chélydes,
elles ne laissent de vides entre elles que dans le premier âge seulement,
où elles se forment de rayons osseux dirigés en divers sens
dans le disque encore cartilagineux du plastron, comme les os du
crâne dans les fétus de mammifères, mais avec 1 âge ces rayons se
joignent de toute part, et forment un disque compact dans toutes
ses parties, et qui s'unit, par une étendue plus ou moins considérable
de chaque côté, au bouclier dorsal. Voyez., pl. X I I , fig. 44) le plastron
d’un jeune testudo scabra.
Dans les tortues de mer ou chelouées, et dans les trionyx ou tortues
molles , ces expansions rayonnantes nese réunissent pas partout,
et bien que les quatre pièces de chaque côté s’unissent ensemble ,'
et que la pièce impaire se joigne à celles de la première paire, il reste
au milieu, entre elles toutes, et de-chaque côté , entre elles et le
bouclier dorsal, de grands vides qui ne sont remplis que par du cartilage.
Dans les tortues terrestres,pl. X I I , fig. 4^ ) première paire, a ',
forme une avance diversement configurée sous le cou de 1 animal,
dont la face supérieure donne en arrière une pointe qui rentre vers
la poitrine.
La pièce impaire, a», est ovale à l’extérieur, et paraît en dedans
triangulaire, et pointue en arrière. C’est surtout aux dépends dé la
seconde paire qu’elle occupe une place.
La seconde paire, a ', a de chaque côté l’échancrure, b , pour le
passage du pied de devant qu elle forme en commun avec la troisième
pièce marginale, et donne une apophysSj 5’, qui monte sous le bouclier
dorsal, le long de la face interne de cette troisième pièce marginale,
jusqu’à la première côte élargie, et faisant partie du bouclier
(c’est-à-dire à la deuxième). Son bord s’engrène ensuite avec celui
de la troisième, de la quatrième et de la cinquième pièce marginale.
La troisième pièce latérale,du sternum , a3, continue à s’engrener
avec la cinquième, la sixième et la septième pièce marginale, donne
une apophyse, c', qui remonte en s’articulant avec cette, septième
pièce jusqu’à la sixième et la septième côte, et forme ensuite avec la
septième pièce marginale une échancrure, çyjpour le pied de derrière,
qui est moins profonde que celle de la deuxième pièce pour le
pied de devant, ce qui, joint à l’absence d’une échancrure pour une
pièce impaire, la fera aisément distiDguei’.
La quatrième et dernière paire, a>, forme une proéminence sous
le ventre et la queue d e l’animal, plus large et plus éohancrée au milieu
que celle du dessous du co l, et qui de plus a un bord rentrant
sur le devant et n’en a point en arrière.
Dans les tortues à boîte, la partie mobile du plastron est demi-
ovale, composée des cinq pièces antérieures du sternum, dont l’impaire
est fort grande. La partie fixe plus grande, également en demi-
ovale, est composée des quatre autres. C’est la troisième paire qui
s’unit par une face articulaire fort lisse au bord inférieur et interne
de la cinquième et de] la sixième pièce marginalé. Ce sternum n’a
point d’échancrures. Il n:y a pour les pieds d’autres vides que ceux
qui résultent de la courbure relevée des bords latéraux du bouclier
dorsal.
Plusieurs tortues d’eau douce ressemblent au reste aux tortues à
boîte par un peu de mobilité dans la partie antérieure de leur plastron.
Cela est sensible dans le Test, europoea, ainsi que l’a bien remarqué
M. Bojanus.
' Dans les chélydes, l’articulation avec le bouclier dorsal est très-
forte, et se fait par des productions de la secondé ètde la troisième
paire, qui s’unissent à la quatrième, la cinquième, la sixième, et
même un peu à la septième de pièces marginales, et à la première et
la quatrième des côtes élargies^ .,
La dernière paire s’unit aussi très^solidement à la huitième et la