Le froutal postérieur s’articule lui-même au ptérygoïdien par son
angle externe postérieur. Le reste de son bord postérieur est libre ,
et se continue avec celui du pariétal pour couvrir un canal de communication
large et plat, allant de la tempe à l’orbite, et formé en
dessous par le ptérygoïdien et le palatin.
Les deux ptérygoïdiens sont énormes. Ils forment la plus grande
partie de la base du crâne et du fond de la tempe.
Leur bord externe est recourbé dans sa partie antérieure pour se
continuer avec le bord libre du frontal postérieur. Il n’y a ni ailes
orbitaires ni ailes temporales. Les pariétaux, qui forment en dessus
un grand rectangle, s’unissent par leurs parties descendantes aux
palatins, aux ptérygoïdiens, aux rochers et aux occipitaux supérieurs.
Ils forment à eux seuls presque tout le toit du crâne.
A la suite du ptérygoïdien, la tempe est bornée en arrière par le
tympanique ou la caisse qui ressemble en partie à une trompette. Le
cadre du tympan est complet. Un trou de la paroi postérieure laisse
passer l’osselet dans la seconde chambre, qui, dans le squelette,
n’ est qu’une longue rainure de la face postérieure de la caisse, laquelle
se termine dans une cavité h laquelle concourent le rocher,
l’occipital externe et le latéral. Elle n’est fermée en arrière que par
du cartilage et des membranes, et dans la paroi du côté du crâne sont
percées les deux fenêtres, comme à l’ordinaire.
Au-dessus de ce trou de la première chambre, par où passe l’osselet,
est un autre qui conduit dans la cellule mastoïdienne, laquelle,
à cause de la saillie du tympan vers le dehors, se trouve en dedans
et non en arrière.
L ’épine occipitale est une crête vertébrale courte, et les tubercules,
mastoïdiens sont des crêtes transversales qui appartiennent entièrement
au mastoïdien.
On distingue, même dans de grands individus, les six occipitaux
ordinaires aux tortues.
En dessous, le crâne lisse et presque plane présente comme une
sorte de compartiment régulier § formé des intermaxillaires, des
maxillaires, du vomer, des palatins, des ptérygoïdiens, du sphénoïde,
des rochers, des caisses, du basilaire et des occipitaux latéraux
et extérieurs.
Dans l’arrière du plancher de la tempe, le rocher forme un compartiment
carré, entre le ptérygoïdien, la caisse, l’occipital extérieur,
le supérieur et le pariétal.
A r t i c l e II.
D e la mâchoire inférieure.
La mâchoire inférieure des tortues est divisée d’une manière qu’il
n’est pas très-facile de rapporter à celle du crocodile, à laquelle
celle des oiseaux ressemble d’une manière bien plus frappante ; mais
cette mâchoire des oiseaux se rapprochant aussi de celle des tortues,
nous aide à la ramener au type commun.
L ’espace occupé dans le crocodile par les deux dentaires et les
deux operculaires ne l’est dans les tortues de mer, d’eau douce et de
terre, ainsi que dans les trionyx, que par un seul os, 1, analogue aux
deux dentaires. Je n’ai vu dans tous ces sous-genres, même dans le
jeune âge , aucune trace de symphyse. L ’os y est continu comme
dans les oiseaux. La matamata ou chelyde, au contraire, conserve
à tout âge une division à la partie antérieure.
L ’operculaire, 2, fig. 25, existe toutefois, comme dans le crocodile
, à la face interne, mais il est reporté plus en arrière, et atteint
jusqu’à l’extrémité postérieure.
Sous lui est l’angulaire, 3, fig. 1, 5, 9, i 3, 17, 23 et 25, faisant
le bord inférieur de la mâchoire.
Celui que nous nommons sur-angulaire, ib ., 4 , occupe la face
externe de cette partie de la mâchoire, et va aussi jusqu’à son extrémité
postérieure, mais ne touchant l’angulaire que tout en arrière,
et en étant séparé sur les deux tiers antérieurs par une longue pointe
du dentaire.
En dessus et vers l’arrière, entre l’operculaire et le sur-angulaire,
est situé l’articulaire, ib ., 5, comme dans les oiseaux; mais ici il est