Les intermâxillaires n’ont pas d’apophyse montante. Us forment,
comme à l’ordinaire, le bout du museau, et marchent en arrière
dans le palais entre les maxillaires et même entre les arrière-narines
j usqu’au vomer.
Les arrière-narines sont deux larges ouvertùrés percées de chaqué
côté, au milieu du plancher de la cavité nasale, entre les maxillaires,
les intérmaxillaires, le vomer et les frontaux antérieurs.
Le fond de la eavité du nez est couvert en dessus et fermé en arrière
par les frontaux principaux, qui laissent entre eux une large
ouverture, fermée dans le fraix par un cartilage qui laisse passer lés
filets du nerf olfactif.
Plus bas et latéralement il y a', entre le frontal, le frontal antérieur
et le vomer, un assez grand espace fermé dans le fraix par une.
continuation de ce même cartilage , laquelle représente l’os pla-
num (i).
Dans la tortue de terre il n’y a point ou presque point de Cloison
interorbitaire cartilagineuse simple, ce qui tient à la grande profondeur
de ses cavités nasales en arrière , et à ce que la partie antérieure
et cartilagineuse de la boîte cérébrale s’ en rapproche beaucoup ; mais
il n’ en est pas de même dans d’autres sous-genres 1 comme nous le
verrons.
comme-des parties du ju g a lc a r ici ils n’ont âuteun rapport avec ce dernier os:; et leur articu-
Jation avec lui dans le crocodile est une circonstance particulière, qui ne se reproduit pas à
Beaucoup près dans tous les vertébrés.
M. Ulrich les régard'e avec quelque doute coin-Me une réunion des o'S du nez avec lès la—
chrymaux,: et fait là-dessus un raisonnement d'après lequel on croiroit qu’il- a aussi pris
pour des nasaux les frontaux antérieurs du crocodile., quoique dans le crocodile il y ait des
nasaux parfaitement distincts.
M. Bojahus v eu t y voir des ethmoïdaux latéraux , comme M. Oken en voit dans les frontaux
antérieurs du crocodile ; mais' le même genre dé réfutation que nous.avons employé
ci-dessus relativement au crocodile s’applique à la tortue : en effet, toutes les parties de
l ’ethmôïdë y existent à l’état cartilagineux, comme nous le disons dans le texte.
• (ii) M. Bojanus dessine parfaitement cette structure dans son anatomie d’e latortué d’eau
douctrd’Europe, pl. X X Y I ', fig. 44 4®J 611 sorte queKon est étonné qu’il ait persisté à
chercher l’ethrnloüle clans le frontal anterieur, tandis qu’il l’avoit tout entier sous les yeux à
l ’état cartilagineux*
Les frontaux ne couvrent que très-peu de la boîte cérébrale,
parce qu’ils sont courts, et qu’énsemble ils forment un losange plus
large que long.
Les pariétaux (A , h) forment ensemble un pentagone, dont l’angle
le plus aigu va s’unir à l’épine occipitale. Ils couvrent plus dé moitié
de la boîte cérébrale, et se reportent en arrière, par suture écailleuse,
sur l’occipital et sur le rocher. De chaque côté le pariétal descend
très-bas dans la fosse temporale ; il y occupe presque tout l’espace
qu’occupe dans le crocodile l’aile temporale du sphénoïde, et
il ne reste de cette aile, dans la tortue, qu’une très-petite pièce, qui
s’unit, d’une part, à cette partie descendante dn pariétal; de l’autre,
au palatin, à l’os ptérygoïde interne, au corps du sphénoïde, à la
caisse et au rocher.
Dans la tortue franche elle est encore plus petite, et collée sur le
pied de la partie descendante du pariétal (i).
L ’os jugal (Z, z) s’articule comme à l’ordinaire avec l’angle externe
et postérieur du maxillaire.
Il est étroit et règne sous l’orbite, en arrière duquel il rencontre
le f r o n t a l postérieur qui en complette le cadre dans cette partie, et
le temporal écailleux k) qui forme à lui seul toute l’arcade zygomatique
, ce'dont nous avons déjà vu une multitude d’exemples
dans les cétacés.
Ce temporal s’élargit pour s’unir à la caisse ( l, l ), laquelle est extrêmement
grande. Elle forme un cadre presque complètement osseux,
pour un large tympan; et sous ce cadre elle descend, en forme d’apophyse
(Z", Z"), pour l’articulation de la mâchoire inférieure. Ce eadre
donne entrée dans une vaste cavité complétée.seulement à son angle
postérieur supérieur par le mastoïdien ( m, m). Au fond de cette
cavité est un trou au travers duquel passe l’osselet auditif pour arri-
(1) C’est celle petite aile temporale que M. Geoffroy a prise pour l ’analogue de l’os, transverse
des crocodiles ; mais .cet os manque dans les tortues. L ’aile temporale elle-même
manque à plusieurs espèces. Cependant M. Geoffroy n’auroit pas eu tort s’il se fut borné à
l’appeler apophyse ptérygoïde externe, en tant quç cette apophyse est toujours inhérente à
l ’aile temporale. *