forme ovale. A la base de cette mênie pointe adhère dé chaque côté
une pièce osseuse rhomboïdale, a", qui représente les cornes, antérieures,
et ensuite quatre autres, a , a , a ,a , formant un disque épais,
concave en dessus, plus large en avant,.échancré par les côtés et
en arrière. Aux angles antérieurs de ce disque adhèrent les cornes
moyennes, b b , et aux postérieurs les postérieures, cc. Toutes les
quatre sont très-osseuses. Les moyennes d’une,pièce longue, comprimée,
arquée: et terminée par un petit cartilage. Les autres, plus
larges, plus plates et prolongées par un cartilage, c' c', dans l’épaisseur
duquel sont incrustés à la file cinq et jusqu’à six noyaux osseux,
ronds ou ovales, très-durs et très-distincts ; en sorte que la totalité
de l’os comprend vingt pièces, osseuses différentes; dont la distinction
paroît se conserver même jusqu’à la vieillesse.
Le plus singulier de tous est celui de là chelyde, fig. 41* H est de
très-bonne heure entièrement osseux.
Son corps, a , est composé d’une pièce longue, étroite, prismatique,
creusée en dessus d’un canal où marche la trachée. En
avant cette pièce se dilate, et en porte de chaque côté deux anguleuses
, quatre en tout, sans la compter elle-même. Les deux
mitoyennes, a! a!, se réunissent en avant, laissant entre elles et
le corps principal un espace membraneux, sur lequel repose le
larynx.
Les latérales, a" a", représentent peut-être-les petites corpes.anté-
rieüres. d ’ est sur l’angle qu’elles forment avec la dilatation du,corps
principal que s’articulent les cornes moyennes, b b , qui sont très-
fortes, prismatiques dans leur moitié interne; ensuite grêles et terminées
par une pièce osseuse et pointue, b' b1, distincte du reste de
la corne.
Les cornes postérieures, c c , s’articulent à l’extrémité postérieure
du prisme qui forme le corps principal. Elles sont longues, fortes, un
peu comprimées et courbées en arc.
Sous la partie antérieure et dilatée est suspendu l’os de la langue,
e , formé en avant d’un cartilage demi-circulaire, et en arrière de
deux pièces osseuses en forme de croissant, dont l’angle interne se
prolonge en une espèce de queue ou de pédieule qui règne sous le
corps prismatique de l’os hyoïde-(1). ‘ 1
Dans les tortues de mer (le caret) , fig. 43, le corps , a , est en forme
de bouclier oblong, concave en dessus où reposent le larynx et le
commencement de la trachée; aiguisé en avant en une pointe qui
pénètre dans la chair de la langue en passant sur l’os lingual. Il donne
ensuite de chaque côté un angle pour porter la corne antérieure qui
est fort petite; la grande corne, b b , courbée en angle obtus pour
tourner autour de l’oesophage et de la mâchoire, plus osseuse que
tout le reste de l’appareil, s’articule au milieu du bord latéral du
corps, et son extrémité libre ou supérieure se termine parune petite
articulation cartilagineuse. Les cornes postérieures, e c , s’articulent
aux angles postérieurs. Elles sont cartilagineuses, plates, un peu
larges et à peine arquées.
A r t i c l e I V .
Des os du Tronc.
i°. D u bouclier dorsal.
On a pu voir par ce qui précède, qu’il y a plus de différence dans
l’arrangement et les rapports mutuels des os de la tête des différentes
tortues que peut-être dans les têtes de tous les quadrupèdes, et à
coup sûr, que dans la classe toute entière des oiseaux. On ne s’éton-
neroit donc pas de trouver dans le reste de leur squelette des différences
proportionnées ; mais elles ne sont pas aussi considérables que
celles des têtes porteroient à le croire.
Tout le monde sait que le caractère général des tortues, et ce qui
(1) M.’ Geoffroy a déjà fait voir que l’os lingual est double dans plusieurs oiseaux: c’est
une analogie de plus avec celui de ces tortues, et par .conséquent une preuve de plus que
dans les oiseaux il ne provient pas du retournement des cornes postérieures.