de poissons d’éàtt douce, quï p'àr'oîMent tous des pôiSsOtis d’Europe :
c est donc parmi les poissons, parmi les poissons d’eau douce, et
parmi les poissons d’Europe, que nous trouverons notre "animal.
Or, quel est parmi ces poissons l’espiècè assez grande pour avoir
fourni ce squelette ? On se Sera souvenu alors que le silurUs glanis
atteint souvent une très-grande taille, et que Sa tête présente à l’extérieur
ùn contour arrondi / et l'Ofi aurà cru lè problème résolu, sans
qu il fût nécessaire d’établir ütié'comparâisbn plus directe.
Ce qui est fort singulier, c’est que M. Karg ait'eticore adopté Cette
opinion1, àpfès avoir observé" et fait dessiner f échantillon de M. Am-
fitann , dont là féfeeïnblarièè avec üééSalamandre est si frappante^
et qu’il ait dity'ëti termës è’xprëÿ® « ’qu’il ne doùte pà’S quc le fossile
» ne soit un silure, et q u on y voit la tè téh l tes HkÿeoiréS avec
» une tiettëtëréniàiiqudblè. ï> (îbOc. cîi: ,Tp. 36.)
Son éditeur, M. Joeger, que j’ai déjà eu occasion dé citer comme
m’ayant donné d’éxcèllens documeiis pour môn ouvrage, a pris un
moyen bien simple pour le réfiitèr; il a fait d'eSsibér à cèté du fôMlfe
le squelette d’un silurus glanis:' 1
Nous avohs imité M. .Léger, eti faisant aussi le Squelette du silurus
glanis, et en le faisant des^ber à côté des'squelettes fossiles de
ScheuChzér et de M. Amriiànn.
Dès le premier coup d’oeil chacun peut remarquer," ’
1°. 'Qu’à grandeur égale de tétfe, lé silure n’àüroit pas plus 'des
deux tiers delà longueur du squelette fossile de Ml AmmanU, lesquel
n’est pas encore complet ’; •
2°. 'Que, dans lé même êSpàfce où l’épine du silureicontient quinze
vertèbres,'célle dès deux squelettes foSsilés n’én offre pas plus dé
cinq Ou six; :
3°; Qu’il n’y a aucun rapport dé formé entre les vertèbres encore
plus courtes du reste de l’épine du silure et lès vertèbres pins longues
que larges des fossiles, et que la totalité dé l’épiiie du Silure* est
de soixante-dix vertèbres, tandis qué l’on nen peut compter que
trente Où trente-dèux -dans l’épine beaucoup ’plus longue du fossile;
. 4°- Que les fossiles n’offrent aucun vestige des longues apophyses
épineuses de la queue du silure;
I 5°. Que e’est. par un pur hasard qu’il y a des os d’extrémité au
fossile, vis-à-vis de l’endroit où sont attachées les nageoires ventrales
du silure; mais que la correspondance est illusoire; car, dans le fossile,
c’est l’extrémité antérieure ; daps le silure, n’est la postérieure;
I 6°. Que l’extrémité postérieure du fossile, est fort loin en arrière,
et que, vis-à-vis du point où elle,est attachée, la queue du silure,est
prètç à se terminer ;
7°. Que çesdeux extrémités;du fossile,présentent des os solides,
cylindriques, semblables à ceux, dçs jambes des quadrupèdes et des
reptiles, et nullement des. rayon» articulés ni épineux comme ceux
des nageoires des poissons ;
8». Que lé silure ne montre rien de semblahle. aux petites côtes
répandues desdeux pâtés de l’épine daqs l’individu de M- Am marin ;
,. 9°. Enfiu si. l’qn compare ia. j^t.e, qui a probablement donné heu
à toute la supposition, ou n’y trouve de ressemblance ni dans les
contours généraux ni dans les détails..
Le.contour d,usilure est beaucoup moins arrondi, et enoone cette
rondeur est-due à la mâchoire inférieure, taudis que, dans |e fossile ,
les branches latérales paroissent appartenir presque entièrement à
l’arcade zygomatique,
, Efis parties placées derrière l’orbite n’ont pas à beaucoup près la
large.ur qu’elles deyroient avoir dans le silure.
Depuis long-temps cette figure arrondie de tête aveoses denxgrànds
orbites ipc frappait comme singulièrement ressemblai! te.à une tète de
grenouille ou de salamandre, çt je n’eus pas plutôt jeté les; yeux sur
la figure de l’échantillon d’Ammann, donnée par M. Kayg, que j’ùr
perçus dans les vestiges de pieds de derrière et daus la queue une démonstration
ep faveur du derniçr genre. [
: J ’appris ayec grand plaisir, dans la note jointe par M, Jæger au
mémoire de i\J,.;lL'>i;g, que monsavant ami, M. Kieltnttyer, avoiteu
de son côté la meme idée?, et je ne pus que me confirmer dans la
mienne sur une autorité aussi respectable.