cinq des autres os des lézards; La même structure se répète dans
les autres sous-genres.
§ III. De Vos hyoïde.
C’est surtout la grenouille qui nous apprend quelle est la vraie
nature de l’os hyoïde des poissons, elle qui dans son premier état
respire à leur manière, et dont l’appareil branchial se change par degrés.
et à vue d’oeil en un os hyoïde, véritable. .
J ai dû étudier avec .soin cette méfem°rpbose, excité par l’intérêt
général dont elle est ppur les, théories, pstéologiques,. et je donnerai
ici mes premiers résultats, bien que leur difficulté ne me permette
pas de les croire encore parfaits, dans l’espoir que quelque observateur,
qui pourra mettre dans cotte recherche plus de temps,.et de
suite que moi, complétera ce que je n’ai pu qu’ébaucher (u J. .
Lorsqu’on prend le. têtard au moment .où, ses hrmmhieSiSant en
pleine activité, et où ses poumons sont encore réduits à un tissu noirâtre
qui n’a point pris l’air, les rangées de denl&ettîisÇbéfis aises lèvres
et les lames, cornées qui revêtent ses mâchoires,.servent seules
à la mastication ; ses mâchoires à peine cartilagineuses, ont pris très-
peu de développement; ses os tympaniques au contraire en.ont un
fort grand : c’est à eux qu’est suspendu l’appareil branchial.
Il y est suspendu de chaque ,côté par une branche assez .grosse,
anguleuse, a, fig. 8 et 9, et qui représente celle, qui, dans les poissons,
composée de trois os, suspend tout l’appareil branchial à l’os que je
crois représenter le temporal, et porte les rayons hmùchÛJstéges^a).
(1) M._ Steinkeim gui , dans un mémoire i,mprimé à. Hambcfui^-ren| ^82o5^Désçelogjpe-
ment des Grenouilles, en allemand ) , a donné plusieurs bonnes observations .sur l a^méta-
inorpbôse du têtard , a précisément négligé cè qui concerné les cnàngemèns des cartilages
branchiaux. Il n’en est pas question non plus dans là dissertation latine:;de MK^vàn-Hh'ssèlt,
^mprimée,.à; Groningen la même année, de Metamorphosi3 qn a j p a r t i ü m ' B;anæ
temporariæ. L ’Académie des Sciences les avait principalement en vue lorsqu’elle proposa ,
en 1820 , un prix sur ce sujet.
(3) Geoffroy nomme deux de ces os hyo-sternâl,et (jinj.opère la
suspension stilhjral. Sur ce dernier, je suis entièrement d’aepo-nd y t l j f S
On y voit même dans les premiers momens -une trace de division.
Entre ces deux branches est une pièce impaire, b, qui répond k la
chaîne d’osselets impairs placée dans la plupart des poissons entre les
deux premiers arcs branchiaux (i).
A sa pointe postérieure s’attachent latéralement deux pièces rhom-
boïdaleSj'c, c, âu bord externe dêsquellessont suspendus les arceaux
qui portent les branchies. Gès doux pièces tiennent lieu des osselets
pairs qui terminent la chaîne dont jê viens de parler, et qui, dans
beaucoup de poissons, portent lêS deux derniers arcs branchiaux (2).
Si on prend ensuite des'têtards de-plus en plus âgés , on voit les
branches qui suspendent l’appareil devenir'de plus en plus longues,
de plus en plus grêles;1 2 3 ët finir par së changer èli ces deux longs filets
cartilagineux qui supportent l’os hyoïde et l’attachent àu crâné un
peu au-dessous de la fenêtre ovttlë. L’angle que leur extrémité'antérieure
fûrmoit'en avant deviént tin petit Crochet de ce filet. ,
En même tempes la pièce impaire et lès deux pièces rhomboïdales
se soudent, s’étendenï, shonincissent, perdent petit à petit les arcs
branchiaux'cpi S’!y'àttachoient et qui sont résorbés, deviennent enfin
un grand disque ou bouclier dont lés angles antérieurs s’élargissent
en fer de hache ;1 dont les postérieurs portent souvent encore dans
Une échancrure qui les divise la trace des arcs branchiaux qui en partaient,
dont le bord postérieur enfin porte deux cornes osseuses qui
se' sont formées dans lès angles postérieurs des pièces paires, et qui
pourroient bien correspondre aux pharyngiens inférieurs des poissons
(3) , ; én'sOrte que ces pharyngiens inférieurs seroient tout simplement
les cornes postérieures de l’hyoïde.
On voit encore assez long-temps dans ce grand disque hyoïdien
des-sutures qui distinguent les trois pièces dont il se compose.
' : Et ni le sternum ni le larynx ne sont intéressés dans toutes ces variations
de forme, ni ne prennent part à cette composition ; . car le
larynx se fait déjà très-bien voir avec les poumons qui en dépendent,
(1) M. Geoffroy les nomme glossohyal, basihyal et urolîyâk
(2) E ë i’ à¥ÿïkèiîéeàiic'''èè’ M. Geoffroy.
(3) Les cricéauit d& M. Géoffroÿ. -