et ôblongiie, ressemblent beaucoupùtellesdes lézards, et particuliè*
rement h celles des moïiitors.
Les dents des fig. 9 à *S ,' trouvées dans les mêmes pierres, pour*
roient très-bien Venit atiSsi de la même espèce, mais d’individus plus
grands que l'a mâchoire.
Toutes sont coniques èt fortement striées; les unes sont courtes,
droites et obtuses; les autres plus ou moins longues, et plus ou moins
arquéès; mais ces différences, qui ont aussi lieu pour les dents placées
auî divers endroits de la mâchoire dans un crocodile, n’excluent
pas l’identité d’éspècè.
La fig. i 3 représente un OS qui, par la forme, ne peut être qu un
coraCoïdien d tin animal voisin de l’ichthyosaurus où du plésiosaurus.
Il porte en a , b deux facettés destinée® ù EéCevoir l'omoplate et l’humérus
; son corps éprouve, comme dans l’ichthyosaurus, un rétrécissement;
maisl'élargissement du bord sternal est autrement figuré:
il pâroît qu'il formoit ünè pointé én avant.
La fig. t 4 est Un os qui ressemble beaucoup an pubis du squelette
de plésiosaurus qüe Vient de publier'M. Conybearé. La fig. i 5 a
auSsi beaucoup de rapport avec l'humérus de ce plésiosaurus ,' en
‘sorte qu’il né sèl’oit pâS impossible que ‘cés différfens oS appartinssent
à une espèce dé ce genre, ■
AarrcLK V I,;
Sur un genre dé Sauriens, caractérisepar V excessif allongement
du quatrième doigt de devant, auquel nous avons donné le nom
de PvÉnQirAC'TYTt:.
Ce n’étoit paSèeulémeUt par la'grandénr qüé la Classe des rbptilés
annonçoit sa prééminence dans les anciens temps ; e’étoit encore par
des formes plits variées et plus singulières que celles qu’elle revêt de
nôs jouis. En voit i'qui voloient non pas par le moyen de leurs côtes
comme nos dragons, ni par une aile Saris doigts distincts Gomme celle
des oiseaux, ni par une aile où le pouce seul auroit été libre comme
celle des chauve-souris, mais par une aile soutenue principalement
sur un doigt très-prolongé, tandis que les autres avoient conservé
leur brièveté ordinaire et leurs ongles. En meme temps, ces reptiles
volans, dénomination presque contradictoire, ont un long cou, un
bec d’oiseau, toutce quidevoitleur donner un aspect hétéroclite. Les
ichthyosaurus et les plésiosaurus, par lesquels nous terminerons cette
dernière partie de notre ouvrage, compléteront, par leur aspect de
cétacés, tout ce qui pouvoit enrichir cette clgsse de formes extraordinaires
et imprévues pour les naturalistes,
§ P'1'. De la grande espèce h museau allongé ( pteeopactïlus
.ijougirqstms Cuv. ).
On en doit la première nonnoissance à feu M. C o llin i, directeur
du cabinet de l’électeur Palatin à IMditlieitfi. homme de lettres florentin,
connu parmi nous pour avoir été pendant quelque tempg attaché
àîvoltaire, sur lequel il a donné des Mémoires. Avec de 1 esprit
et de la sagacité, mais peu de connoissanpes positives d histoire naturelle
et d’anatomie comparée, il n’a pas laissé que de rendre des
services essentiels à ces deux sciences, en publiant les objets les plus
intéressans du dépôt confié à sa garde; attention que tant d autres
conservateurs de riches collections devroient bien imiter; car le seul
mérite réel d’un cabinet, lé Seul but raisonnable des gouvernemens
qui en font recueillir, est de fournir des accroissemens aux sciences,,
en offrant des'sujets de méditation à ceux qui les cultivent.
Dans un mémoire inséré parmi ceux de l ’Académie palatine (partie
physique, t. V, p. 58 et suiv.), Collini décrivit les os fossile® de ce
eabinet, notamment ceux d’hyène, de rhinocéros et de crocodile
dont j’ai parlé ailleurs, et le squelette entier qui fait l objet de notre
présent article.
Il avok été trouvé, dit l’auteur, dans une de ces pierres marneuses,
feuilletées, grises, et quelquefois jaunâtres, d A ich sted t, qui abondent
en dendrites et en pétrifications animales.