non pas longitudinalement, mais en travers, à leur bord antérieur,
et parallèlement aux dents des intermaxillaires et des maxillaires.
La tête des salamandres aquatiques à l’état de larve offre des différences
qui meriteroient d’être étudiées mieux que je n’ai pu le faire
au milieu de tant d’autres occupations.
Ainsi les os que je nomme vomers sont moins fixés à la base des
narines, et au lieu d’une seule série de dents, ils en ont leur surface
toute garnie (i). Les apophyses montantes des intermaxillaires sont
plus longues et plus étroites, les maxillaires sont moins développes,
etc. j toutes circonstanGes;que nous retrouverons dans l’axolotl,
et dont il y a dès traces jusque dans la sirène.
Les salamandres ont à leur mâchoire inférieure un véritable dentaire,
formant la symphyse avec son congénère,- et portant les dents
a peu près comme dans le commun des lézards. Le reste se composé,
dans les salamandres ordinaires adultesyd’une seule pièce, qui double
la précédente à la moitié postérieure de sa face interne, donne une
crête coronoïde, une proéminence en arrière, et porte le tubercule
articulaire qui s’y soude intimement.
Dans la grande salamandre d’Amérique, ce deuxième os fest lui-
même divisé en deux | un coronoïdien et un articulaire. !
L os hyoïde de la salamandre éprouve des changemens analogues
à ceux de la grenouille, mais non pas aussi complets.
Dans son état de larve, elle a de même deux branches hyoïdiennes1
venant des os occipitaux; sé réunissant en avant sous la mâchoire inférieure,
et un appareil branchial cartilagineux suspendu au point de
réunion de ces branchés et portant quatre arceaux de chaque côté,1
attachés , Je premier à une tige intermédiaire , les trois suivans â une
seconde de deux articles, et ces deux paires de tige1 à une branche
impaire, comme nous le verrons plus clairement dans l’axolotl (2).
Les salamandres aquatiques adultes, fig. 9, conservent, à l’état
fi) C’ est une observation due à M. Ruséoüi * et qüe j’ai vérifiée,
(2) M. Txusccnii représente, bien eet appareil dans sa Deser. anàt, des organes de làcirculation
des Larves de Salamandres, Milan 1817 , en ital. , in-4° . , fig. 5. Il donne ajissi l’os
hyoïde de l'adulte dans la Monographie du Proteus, Payie 1819 , pi. IY , fig. ïo
osseux, les branches:qui y tiennent encore au-dessôus de la fenêtre
ovale, et se terminent en avant par une trondature, sous le milieu
de la mâchoire inférieure, mais l’articulation antérieure de ces branches
est devenue membraneuse. ‘
La tige impaire, à l’état osseux, porte de chaque côté une branche
osseuse de deux articles ,- terminée par une pointe cartilagineuse, et,
plus en dedans-, une autre branche simple et réduite à un filament
qui va de la tige impaire à la seconde -articulation de la branche externe.
Dans la salamandre terrestre, qui ne peut avoir été qu’un temps;
très-court à l’état de larve, tout reste cartilagineux. Les deux branches
suspensives ou corneS antérieures sont minces et plates , et he
tiennent pas- au crâne$-et la tige impaire.avec ses deux branches dé
chaque côté.soudées par leurs deux1 bouts ne forme plus qu’un seul
cartilage en chevron, dont chaque branche est percée d’un grand
vide.
Ce reste ou vestige dlappareil branchial n’empêche point qu’il
n’existe aussi un larynx et un vestige de’sternum; à la vérité l’un et
l’autre faibles; et membraneux plutôt; que'cartilagineux.
L ’épaule de$-Salamandres ^figts io et -n , prises de la salamandre
aquatique-) est fort curieuse par la prompte soudure de ses trois os en
un seul, qui porteda.fossette glénoïde à .son bord postérieur, envoie
vers l’épine un lobe,carré un peu élargi dans le haut, qui est l’omoplate,:
et vers la poitrine un disque, arrondi, légèrement lobé, qui se
compose, de la clavicule et du coracoïdien, où l’on voit assez longtemps
une suture qui,les sépare, et où il reste même toujours un petit
trou. L ’omoplate a son bord spinal augmenté d’un prolongement cartilagineux.
Le disque cléido-coracoïdien est: aussi entouré d’une
grande lame.cartilagineuse en forme décroissant, qui croise sur sa
congénère sous,la poitrine, ;car.il ne reste absolument de vestige de
sternum qu’une lame cartilagineuse placée en arrière des deux précédentes,
et qui représente le xyphoïde.
L ?atlas de la salamandre, fig. ta; a , s’articule Svec la tête par deux
facettes cohcâves , et avèç'la seconde vertèbre par la face de son corps
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