L espace membraneux entre l’orbitaire et le rocher est aussi plus
considérable que dans les salamandres.
La mâchoire inferieure.de l’axolotl a un dentaire régulier, formant
la symphyse et la plus grapd.e partie de la face externe, et
armé le long de son bord supérieur de petites dents fines et pointues;
un articulaire qui double la partie postérieure de la face interne du
precedent,. forme 1 angle postérieur, et porte le tubercule, articulaire
; enfin un vrai operculaire, long et mince, couvrant à la face interne
1 intervalle des deux précédons, mais garni partout de trèsr
petites dents pointues en quinconce.
C est la structure que nous retrouverons dans la sirène, avec cette
différence que le dentaire n’y a point de dents, mais qu’on en voit
seulement à l’operculaire. t
Dans tous les axolotls que j ai examinés, l’appareil branchial étoit
demeuré cartilagineux.
Il consiste en deux branches suspensoires ou cornes antérieures
attachées au crâne sous la feqêtre rondç,portant une pièce impaire
à laquelle s’attachent de chaquë côté dëûx’branches latérales; la première
porte le premier arceau des branchies; la seconde, les trois
autres. Le premier de ces arceaux a des dentehrrestà json bord postérieur;
le dernier, à son bord antérieur; les deuy intermédiaires, à
leurs deux bords. Sous la pièce impaire en est encore une qui se
porte en arrière, et dont l’extrémité se bifurque.
C est ce qui existe dans les larves de salamandre, et presque littéralement
ce que nous allons voir, mais en partie, très-ossifié, dans la
sirène.
lo u t le reste de 1 ostéologie de l’axolotl reproduit celle de l,a salamandre,
mais, d’une salamandre non encore parfaitement adulte;
seulement les os des membres sont plus grêles , les apophyses épineuses
des vertèbres un peu plus hautes, et surtout les faces articulaires
de leur corps concaves l’une et l’autre, ainsique l’a bien observé,
sir Eyerard Home. Le bassin est suspendu'à la dix-septième;
il y a des côtes à toutes, excepté à l’âtlas'f la queue en à vingt-trois.
Pltis j ai examiné de cés animaux^ ’et plus je me suis convaincu
qu’ils sont des larvés de quelque salamandre inconnuej mais ce ne peut
pas être, comme je l’a vois soupçonné, la larve de celle des monts Alle-
gannys, car nous en possédons maintenant Une bonne figure ( i) , et
elle ressemble â son adulte beaucoup plus que ne fait l’axolotl. La
concavité des» deux faces du corps des Vertèbres ne me paraît nullement
devoir détourner de cette idée, êbmme’ IVpënsé M. Home,
attendu que j’ÿ trouve un cartilage intervertébral qui pourrait bien
se fixer et s’ossifier dans l’adidte. C'est précisément ce qui arrive dans
les autres batraciens, qui, ainsi que l’a ’observé’M. Dutrochet; ont
à l’état de larve les deux faces du corps de leurs vertèbres concaves
comme l’axolotl.
A r t i c l e III. ù
D e la Sirène et du Proteus.
§ I. De là Sirène.
La slRÈNE'^jfi’é« lacettina h.') ^ést bien sûrement l’un des êtres les
plus remarquables de la classé des reptiles et dé tout le règne animal,
par leS’ânomaliès de son organisation, et par cés‘rapports apparent
avec dès fàmillesèt des Classés dlvérsès qui étonnent toujours le
naturaliste quand il léè rencontré. Chacun Sait que l’on en doit la
condoissance à un médecin de Charlestôipn, nommé A'ièxàndre
Garden, qui en envoya en i j &5 et 1766 j uiié description et des individus
à Linnoeus et à J . Ellis. Sur l’assurance qu’il donna qüe cet
animal hé change point de formé , Linuæüs së décida a’ créer pour
lui un ordre particulier d’amphibies sous le nom de meant.es ,• mais
'"'sbn'àssèntiment né détermina point celui aë'plusieurs autres natust(
i) Je considéré du iîioms corntne telle une larve longue d’un-pied et plus, qui me paroît
entièrement" semblable à cette grande1 salamandre, • sauf les; branchies qu’ëlle Conserve , et
dont un individu, envoyé. d.u‘lac Saint-Clair au docteur Mitcbil.l ,pa, été dessiné par M. Mil-
bert. Les cicatrices que l ’on, voit à la grandé s^lapiandre prouvent bien qu’elle conserve
très-lông-tèmps sesbrahchiesl
T. Y; 2e. P. 53