transverse, au lieu d’uu shnpleero'chet, en donne en avant plusieurs
petits, ce qui la fait paroîtêe dentelée Vers -sa base , quand elle commence
à s’user.
Ce caractère pourra servir à reconnoître cette espèce par ses molaires.
Sur le Rhinocéros fossile à dents incisives.
A ddition à la page 89 du IIe. volume, De. partie.
Une des minés les plus riches en osSemens fossiles qui se soient
ouvertes dans ces derniers temps, est une sahlonnière d’Eppelsheim,
dans la partie des Etats du grand-due de Hesse.., qui est à ]a_gauche
du Rhin. Nous en avons déjà parlé dans notre. IY e. volume, p. tg3.
Parmi une multitude d’os d’éléphans, demastodontes, delophiodons,:
de chevaux et de ruminaus de diverses sortes:, on y a surtout découvert
des parties de grand rhinocéros à dents incisives, plus complètes
qu’il n’en avoit jamais été vu, et qui ne peuvent plus laisser aucun
doute sur l’existence de cette espèce d’animaux fossiles.
M, Schleyermacher, dont la complaisance a été inépuisable pour
tout ce qui pouvoit m’aider à-compléter mon ouvrage,'m’a envoyé
un très-beau dessin d’une tête entière, très-bien caractérisée, et le
modèle peint d’une mâchoire inférieure, dont la partie antérieure
et la moitié-gauche étoient intactes.
Cette tête est à deux cornes, et se rapproche de celle du bicorne
de Sumatra, que nous avons représentée t. III, pl. LX X V 1H et
pl. LX X IX , fig. 3, plus que d’aucune autre ; cependant une comparaison
exacte que j’en ai faite avec les trois de? cette espèce que
nous possédons, m’a prouvé qu elle est spécifiquement différente.
Elle est moins longue à proportion; les os du nez qui portent la
corne sont plus larges et moins pointus; leur .convexité est plus
saillante ; les arcades zygomatiques plus écartées, moins allongées,
moins hautes ; l’intervalle des orbites plus étroit ; l’occiput moins relevé;
les fosses temporales plus rapprochées ne laissent entre elles
qu’une crête sagittale étroite, et non, comme dans l’espèce de Sumatra,
un plan rectangulaire ; en dessous y la région basilaire est’ plus
large et plus courte, et il y a derrière la cloison des.narines une fosse
longitudinale profonde, élargie en avant, qui manque au bicorne de
Sumatra. A la mâchoire inférieure, les incisives sont aussi longues,
aussi fortes et aussi pointues que celles de l’unicorne de Java, représenté
t. II, pl. IY, fig. a , et pl. XYH.
M. Schleyermacher m’a aussi envoyé des dessins de plusieurs de
ces incisives isolées ; ainsi rien ne manque pour confirmer ce qu an-
nonçoient déjà celles qu’a dessinées Camper (voyez ci-dessus t. II,
part. 2, p. 63 et 89), et celles qu’ont recueillies MM. Lockard et
Chouteau (t. III, p. dgô),-et pour caractériser l’espèce que nous
avons nommée rhinocéros inciswus. -,
Mais il y avoit aussi à Eppelsheim d’autres rhinocéros, car parmi
les dessins qui m’ont été adresses, il y* en a qui représentent un
crâne parfaitement semblable à celui de la grande espèce à narines,
cloisonnées, que nous avons1 appelée rhinocéros tich.orhi.ïiits.
Sur les os fossiles*de Chevaux.
Addition aux pages 109— i ï 3 du IIe. volume, i re. partie;
Nous nous bornerons à dire que l’on a continué de trouver des. os
de chevaux en quantité immense dans tous les dépôts d ossemens d é-
léphans, de rhinocéros et de mastodontes, dans le val d Arno ,. en
Angleterre à Eppelsheim et partout..
,-Noiis ajouterons à ce que nous avons, dit p.. 109, que les dents
représentées par M. G o th e lf de F isch er, dans son traite sur la turquoise
et la calàite, pl. I, fig. 1 et 2, et pl. II, fig. 5 , qui étoient
colorées en vert par du cuivre, ne sont que des dents de la mâchoire
inférieure du cheval.