fait connoître en détail les fossiles appartenant <1 chaque couche, s’est
attaché surtout à décrire ceux qu'il a trouvés en abondance dans la
forêt de Tilgate, située au nord de ce comté près de Horsham, et à
déterminer lés touches dont le sol de cette forêt se' compose.
D’après les coupés cfu’il a données du pays'environnant, on voit
que ces couches sont d u nombre de celles qui sont immédiatement
au-dessous de la craie. Après la craie ordinaire avec ses silex, vi'ént
une craie inférieure Sà'fté silex, qmis une sorte de marne grise ou craie
tufaii, une marne argileuse bleuâtre analogue à celle du Havres le
sable vert ou glauconie crayeuse, une argile renfermant des lits dé
calcaire appelé marbre de SüsSex, et enfin le sable'ferrugineux dont
la couche est si étendue en Angleterre.
Les divers bancs sont placés obliquement, de manière que le plus
inférieur s’élève du côté de l’est, et forme dés plateaux aussi hauts
que peuvent l’être ceux de craie1 du côté de l’ouest, et c’est sur un
de ces plateaux quèda forêt de Tilgate est située , en sorte que le
sable ferrugineux s’y trouve immédiatement sous la couche meuble
superficielle ou diluviale.
Parmi d’innômbrables restes de testacés, de crustairés et de poissons,
1 Ce sable renferme aussiibeaucoupsd’os de reptiles,>ét notamment
de tortues et dé crocodiles, dont: M. Mantell donne l’énumération
et la description p. 47 et.suiv. 9
Il y reconnoît des restes de trois tortuesy que "nôus! aurons ï rappeler
ailleurs, et plusieurs dents,' vertèbres et autres OS de crocodiles.
Depuis la publication de son ouvrage , l’auteur a continué ses recherches
et a fait encore beaucoup de découvertes?Tl • à recueilli
beaucoup d?os'd’une immense espèce de lézard que nous décrirons
sous le nom de rne'galosaurus, qui lui a été donné par M. Buckland,
•et surtout des,dents très-singulières: venant d’un reptile, mais qui
les usoit par la détrition comme les herbivores, ■
M. Mantell a bien voulu me communiquer quelques-uns de ses
ïti—4°• f; Londres 1822 , avec de belles figurés dessinées par l’auteur et gravées par madame
Mantell.
morceaux, et j’y ai reconnu, comme lui, des dents et des vertèbres
appartenant manifestement à: ce genre.
Les dents se voient pi. X , fig. 25 , 26, 27, et 3o.
II se trouve parmi les vertèbres une quatrième dorsale , pi. X ,
fig. 33 et 34 ; uue du milieu de la queue, ibid. , fig. 3i et 3a ; et une
d’un peu plus loin, ibid. , fig. 28, provenant d’un individu de neuf
à dix pieds de long.
Les vertèbres sont un peu concaves aux deux extrémités, ce qui
les rapproche du crocodile de Caen et du deuxième de ceux de Hon-
fleur ; cependant je les trouve pins voisines du premier pour l’ensemble.
Les dents sont pour la plupart plus obtuses même que dans
nos crocodiles vulgaires, et ressemblent en ce point à la seconde du
Jura que j’ai décrite ci-dessus,
§ III. D e dents et os de eroeodile des lignites e t de l ’argile
plastique d’AuxEViL p rès de Paris.
On a pu voir dans notre deuxième volume, i me. partie, p. 253,
qu au-dessus de la craie et sous le calcaire grossier sont interposés des
lits d argile, dans lesquels sont souvent mêlés des couches charbonneuses
et pyriteuses d’une nature différente de celles des anciennes
houilles, qui sont inférieures de beaucoup et subordonnées aux
couches les plus profondes du Jura.
II.est meme très-probable aujourd’hui pour moi, qu’il existe des
couches de lignites plus modernes encore et supérieures au calcaire
grossier. Ce ne sont pas seulement les anthracothériums qui me le rendent
vraisemblable. Les restes d’animaux de genres très-récens, d’hippopotames
et de castors, découverts depuis peu dans les lignites d’Hor-
gen près de Zurich, par M. Meissner, ne me laissent presque pas de
doute que leurs couches n’appartiennent aux terrains de transport.
Quoi quil en soit, ce n’est pas de ces lignites-là qu’il s’agit maintenant.
M. Bequerel, jeune physicien connu par de belles expériences sur
1 électricité magnétique et sur d’autres sujets intéressans, ayant fait