On y trouve encore, selon M. Gaillardéau, dès gryphéesrde l’espèce
suborbioulaire, et une .ammonite semblable h celle que Mont-
fort a décrite fsous Je nom de mipartie y e;t dont le diamètre va de
quatre à quatorze pouces. . ,
Des corps remarquables et qui offrent des rapports avec des becs
de sèche, mais d une sèche qui auroil le bec de nature testacée et non
pas cornee, sont aussi très-communs dans ces carrières; ils ressemblent
à ceux des environs de Goettingue, décrits et représentés par
M. blumenbach, dans son Archoeologia telluris.
Ce, qui, dans l’esprit de M. Gaillardéau, a ajouté à la vraisemblance
que ces becs viennent de quelque sépia, c’est qu’il les. a
toujours trouvés; accompagnés d’une matière noire semblable à de
la suie, et qu il suppose avoir été l’encre-de l’animal.
Il y en a de deux espèces«- vS
Tous ces,fossiles appartiennent, ainsi que M. Gaillardéau l'a très-
bien reconnu, aux couches,infèrieureSjde l’ordre du Jura , ou aux
supérieures,da.;celles que l’ou nomme inmcheb-kaUc ou calcaire
alpin,.,
G est parmi ces différens corps, et parmi des dents de squale et des
os nombreux qui semblent venir de quelques tortues de mer que se
sont trouvés les os que je vais décrire et qui appartiennent manifestement
à un saurien.
Ils consistent en une .vertèbre, un coté de mâchoire inférieure,;
quelques cotes, et des qs de l’épaule et du bassin.
Comme les autres .os qui les accompagnent, ceux-ci sont d’une
couleur fauve-grisâtre; ils n’ont point conservé de gélatine et ne deviennent
pas noirs, au feu.
La vertèbre, dont on n’a que le corps, pl. XXII, fig. 7 et 8, ne
ressemble qu à une caudale d'une de ces espèces de crocodile dont
les faces;, des corps des .vertèbres, .sont planes ou-légèrement Concaves
l’une et rautre. ,
On y voit de même en dessus des sutures.pour la partie annulaire,
qui laissent peu de place pour, le canal vertébral, et sur leurs côtés,
deux autres,sutures pq.ur Jes -apophyses transverses y qui, dans, les
caudales-de crocodiles/sbrit dèsSpîètKs SéparééS. En âés&tfsj. M i
moitié postérieure, il y à dêùx tubercules pour 1 os eu chevron, mais
beaucoup plus grands et h surface plus âpre què dans les crocodiles.
La mâchoire, représentée fig. 5 par sa face externe, et iig. (> par
sa face interne, a des caractères de crocodiles et d’autres dé lézards.
Elle est longue et grêle plus que dans te crocodile vulgaire.
Les alvéoles des dents sont bien Séparés et clos, ils sont rangés sur
une seule ligne, et l’on en compte vingt-sept dans le morceau que
j’ai sous les yeux, bien que mutilé en avant. Les dents' paroiSseit
avoir été alternativement plus grossfes et plus minces’,1 et d’après ce
qui en reste , on voit qu elles étoient crèûsês intérieurement.
■ Jusque-là tout s’accordéroit ass!éz:avee les crocodilés, mais la composition
de la mâchoire est IrcS-différente.
L ’apophyse coronoïde, qui est courte et obtuse, ^appartient a I os
supplémentaire, qui, ‘au lieu d etre petit et en formé 'Bë croissant
comme dans le crocodile j se porleen avant entre le dentaire et 1 o-
peronlaire et le long dés bords’ internés des dents sur une longueur
de plus de dix-huit alvéoles. L ’operculaire est aussi porté très en
avant, e t, au lieu d’un simple troudntercepto entre lui et l’angulaire,
et indépendant de la grande ouverture derrière Eôperculaire et l’am
gulaire qu’on observe dans lé crocodile, il n’y a qu’une séulc ouverture
très-longue, qui règne depuis la pointe pôsférieure de l’o-
pereulairè jusques à l’articittlatioiï, et qui à èn dessus 1èacbmplémen-
taire et le sur-angulaire, et en dessous l’angulaire; ' ’
A la face externe, le sur-angulaire présente Une ârêtê longitudinale
aigue. ;
L ’articulation ressemble assez à celle d’un crocodile, biais T apophyse
pôstarticulairë semble avoir êîé un pteu plnscoürtéâ proportion.
On peut, sur ces deux pièces seulement’, prononcer salis hésitation
quelles viennent d’un reptile inconnu; très-probablement de quelque
genre intermédiaire entre les crocodiles et les sauriens, tels que
ceux que nous avons décrits dans les articles prêcédens.
Il s’est trouvé dans leur voisinage des cêtes, fig. i 5 , 16 et 17, qui
pourraient aussi venir de la même espèce, et qui, par leur tête simple