épineuse inférieure qu’elle devroit encore avoir dans nos espèces.
La ressemblance devient plus grande quand on arrive aux vertèbres
qui n’ont pas cette apophyse épineuse dans les espèces vivantes ;
elles ne diffèrent plus alors que par l’absence de convexité à la face
postérieure. Telles sont des cinquième et sixième dorsales que j’ai
en groupe.
Celles-de la fig. g répondent à la sixième ou septième dorsale, et
lui ressemblent très-bien par la longueur de leur apophyse transverse
, et parce qu’elle porte la facette costale sur le milieu de son
bord antérieur; leur seule différence est aussi dans la concavité des
deux faces de leur corps.
Dans les dernières dorsales, outre cette différence générale, on
observe que les apophyses transverses sont moins aplaties, plus
grosses que dans les espèces vivantes»
J’ai encore quelques grosses vertèbres lombaires qui appartiennent
au même système, et qui ne different aussi de leurs analogues dans
nos crocodiles, que par l’absence constante de convexité à leur face
postérieure.
Il me reste àparler des vertèbres du bassin et de la queue. Toutes
celles que je possède me semblent se rapporter au deuxième système
par le peu de rétrécissement de leur corps dans son milieu,
seul caractère quireste à employer, puisque les vertèbres du premier
système avoient déjà cessé d’être convexes en avant, dès le milieu du
dos, et que celles-ci deviennent à peu près planes par leurs deux
faces. -
J’ai deux vertèbres, pl. Y , fig. io , que je crois des vertèbres sacrées,
à cause de la grosseur de leurs apophyses transverses et de la
manière dont elles s’engrènent avec le eorps. La face inférieure de
ce corps est moins aplatie que dans les crocodiles vivans, et offre
même un vestige de carène obtuse. Les faces antérieure et postérieure
sont toutes les deux concaves.
On reconnoît aisément celles de la queue à la compression de leur
partie annulaire et aux deux petites facettes de leur bord postérieur,
inférieur., pour porter l’os en chevron.
■ Nous en représentons une des antérieures, pl. IX , fig. 5 , et une
des moyennes, fig. 1 2. L’une et l’autre sont considérablement moins
grêles, moins allongées et moins comprimées'que leurs correspondantes
dans les crocodiles v iv a n s c e qui peut faire présumer que le
fossile avoit la queue plus courte à proportion.
On trouve aussi dans les morceaux que j’ai sous les yeux plusieurs
de ces-osselets en chevron, qui s’articulent en dessous de la queue
du- crocodile et dé plusieurs autres sauriens.
. Ici Vont naître nécessairement deux questions analogues à celles
qui ont terminé' la description de la tête. |
i °. Auquel dès deux axis et atlas décrits d’abord appartient chacun
des deux systèmes vertébraux dont nous venons de parler ?
a». A laquelle des deux têtes et des- deux mâchoires inférieures
se rapporte chacun de ces mêmes systèmes?
Il n’est; certainement pas facile de répondre tant qu’on n’aura pas
vu les pièces articulées-ensemble, ou du moins rapprochées avec une
apparence d’ordre naturel ; mais si l’on peut s’en rapporter à des
conjectures, j.e croirois plutôt que le système-à face antérieure convexe
, qui ressemble moins à celles des crocodiles vivans, doit appartenir
A la, mâchoire qui est aussi la moins, resssemblante, c’est-à-dirë
à celle, que j’ai décrite la première, à celle dont la symphyse est
moins déprimée, et qui tenoit au museau le plus court et le plus
obtus.
Par la même raison je crois que c’est à ces vertèbres convexes eu
avant que répond l’axis plus allongé, et qui a en dessous une face
longitudinale, parce qu’il s’éloigne davantage de la formé de Taxis
dans les crocodiles: vivans.
§ I Y. L es os des extrémités. 1
Les blocs de Honfleur mont donné, en les dépeçant, quelques
os des extrémités, et j’en ai reçu d’autres de M. de Jurine de
Genève; mais presque tous étoiènt mutilés et peu reconnoissables.
Un fémur, pl. X , fig. n , d’un individu que Ton peut supposer