Dans les tortue^ d’eau douce et dans les chélydes, le bouclier sfe
remplit eutièrement avec le temps, et les côtes s’engrènent sur tonte
leur longueur entre elles et avec les pièces marginales. L'Ossification
Va encore plus vite dans les tortues de terre, et ce n’e'ét que dans
leur premier âge que l’on observe des vides entre les parties externes
de leurs côtes. >
Ce bouclier est pins ou moins bombé suivant les espèces.
Il l’est en général davantage dans les tortues de ■ terre, où l’on remarque
de plus que les côtes sont alternativement plus larges" ou
plus étroites du côté dorsal, et réciproquement plus étroites*ou plus
larges du côté marginal ( voyez a ' à as, fig. 4 )• Ge rétrécissement
du côté du bord est surtout très-marqué dans la troisième, la cinquième
et la septième.
Celles des tortues de mer, des tortues d’eau douce et des chélydes
sont plus égales, et ont leurs sutures plus parallèles.
En général, la première paire est plusdarge que les antres,' surtout
dans les tortues d’eau douce, et encore plus dans les chélydes.
Autour du bouclier dorsal règne un cadre de pièces nsséusëù.;- au
nombre de onze de chaque côté, d'à d ", fig. 1 à 4 , loutes’èùgrenéeS
ensemble , et avec les deux plaques extrêmes de la sérié longitudinale.
Dans les tortues de mer, les extrémités rétrécies des côtés donnent
dans des fossettes* ereusées a la face interne de ces pièces marginales’,
et s’y attachent par synchondrose.
La deuxième côte ( la première des élargies, à', fig. 3) se joint à
la troisième pièce marginale, d31, la troisième à la quatrième", etuinri
de suite jusqu’à la septième côte , qui s’unit à la huitième pièce; mais
près de sa suturé avec la neuvième; dans le caret, celle-ci ne reçoit
aucune côte;"c’ est la dixième pièce qui reçoit la huitième côté, et
la onzième pièce qui reçoit la dernière des-côtès dilatées, ou la neuvième;
en sorte que ces pièces marginales ne correspondent pas exactement
aux côtes. Dans lès autres tortues de mer , c’est la dixième
qui ne reçoit aucune côte.
Ce ne pourrait donc être aussi que sous un point de vuephiloso1-
phique que l’on regarderait les pièces marginales comme représentant
les cartilages ou parties sternales des .côtes. Toutefois, comme il
y en a onze, ce qui est précisément le nombre des vertèbres dorsales
et lombaire, c’est un motif pour adopter ce point de vue. Les deux
premières et les deux dernières, seraient, comme on l’a dit en d’autres
occasions, des côtes sternales auxquelles leurs côtes vertébrales
manqueraient. On en voit de telles sous l’abdomen du crocodile,
comme nous l’avons dit à son chapitre.
Dans les tortues de terre, les pièces marginales, aussi au nombre
de onze, s’engrènent avec les extrémités des côtes, et forment avec
elles un tout continu. Les trois premières s’articulent à la seconde
cote, à la première des dilatées. Les; six suivantes, dans les tortues
de terre, répondent aux six autres côtes, mais irrégulièrement,
parce que leur largeur est à peu près égale, tandis que lescôtes. sont
alternativement plus larges ou plus étroites; et il y en a deux pour
la huitième ou pour la dernière des dilatées.
. Dans les tortues d’eau douee, où les côtes,sont plus égales., il y a
trois pièces marginales pour la seconde côte ou la première des dilatées.
La quatrième pièce s’articule entièrement avec la troisième
cota, qui, reçoit aussi une partie de la cinquième pièce. Ensuite les
pièces et les côtes s’articulent alternativement, de manière qu’une
pièce répond à deux côtes, et ainsi de suite jusqu’à la onzième pièce,
qui répond à la huitième côte et aux deux dernières pièces de la
série longitudinale.
Dans la chélyde, la deuxième côte, c’est-à-dire toujours la première
dilatée, s’articule entre la troisième et la quatrième pièce , et
cela continue ainsi (sauf quelques irrégularités), de manière que la
huitième de ces côtes élargies correspond à la dixième et à la onzième
pièce marginale, en même temps qu’elle répond à la huitième et
à la dixième plaque longitudinale, et qu’elle couvre la neuvième.
Les trionyx ou tortues molles ont leur bouclier dorsal, et surtout
son cadre extérieur, constitué assez différemment des autres.
Il y a huit paires de côtes engrenées, qui, ainsi que dans les tortues
de mer, ne sont pas dilatées jusqu’au bout extérieur; mais dont
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