446 DE L'ICHT YOSÀURUS ET DU PLESIOSAURUS,
bord excités, nous ont engagé h reporter leur description après celle
des batraciens, afin de réunir pour leur examen un plus grand nombre
d’objets de comparaison. .
Ce chapitre se divisera naturellement en deux sections, consacrées
à chacun des deux genres.
P R EM IÈ R E SE C T IO N .
D e l ’ I c, H T Y O S A U KTTS.
C ’est à sir Eçerard Home que le monde savant doit d’avoir fait
connoîtrë le premier un morceau caractérisé de ce genre extraordinaire.
Il publia, dans les Transactions philosophiques de 1814, une
tète très-bien conservée, et quelques autres os déposés au Muséum
égyptien de Bullock, dans la rue de P a ll-M a ll. Ils venoient de la
côte du comté de D orset, entre Lym e et Charmouth. On les avoit
retirés d’un rocher à trente! ou quarante pieds au-dessus du niveau
de la mer.
L ’auteur s’aperçut bien que l’épaule offroit quelques rapports avec
celle du crocodile ; mais la position des narines, le cercle de pièces
osseuses qui entoure la sclérotique, lui parurent, ainsi que les vertèbres.,
se rapprocher des poissons, et c’est sur cesaperçus que M. Koe-
n ig , conservateur de la minéralogie au Muséum britannique, imagina
le nom à'ichtyosaurus.
Deux ans après ( dans les Transactions de 1816) le chevalier Home
ajouta plusieurs- détails à ces premières indications. M. John son,
habitant de Bristol, qui depuis nombre d années recueilloit les fossiles
des falaises de Lyme, lui procura des morceaux d’où il déduisit
la forme de l’articulation des côtes, l’omoplate et toute la nageoire
antérieure , qu’il comparoit alors à celle des squales, ce qui lui faisoit
de plus en plus conclure que c’étoit un poisson.
Mais après deux ans encore (en r8 i8 ) , des pièces rassemblées par
divers particuliers , et sur lesquelles M. Buckland attira son attention,
firent connoitreà'M. Home le sternum, la clavicule et le coracoïdien,
ainsi que les rapports de ces parties-avec celles de l’ornithorhynque,
qui, ainsi que nous l’avons vu à son article , ressemblent elles-mêmes
à celles des lézards. Sir Everard abandonna alors l’idée que ce pût