tm ne concevfoit pas cet autre vide plus grand situé en avant, car il
auroit dû appartenir h la cavité nasale, et il devroit y être resté des
débrisdes cornets du nez et la lamedu maxillaire qui couvre cet endroit.
Du petit vide en arrière du rond, il faudroit faire la fosse temporale,
et on ne verroit pas comment l’articulation de la mâchoire inférieure
seroit portée sous son angle antérieur, sous sa jonction avec
l’orbite, tandis que dans tous les mammifères elle est sous son angle
postérieur. ■' •' -V ■' :
Admettons, aù contraire, que ce soit une tète de reptile d un
genre voisin des monitors, par exemple, qui ait été couchee sur le
côté droit, qui ait laissé adhérens h la pierre ses os de ce côté, et
dont toutes les parties-moyennes et gauches aient disparu. Il reste
sans doute encore des caractères génériques et spécifiques singuliers,
mais d’ailleurs tout devient susceptible d’être expliqué. ,J
Le triangle, A a , dont la surface est concave, est l’os maxillaire
droit vu par sa face.interne et attaché à la pierre par l’externe ; rL lui
manque probablement quelque chose vers as, et c’est ce qui allonge
si fort l’espace vide, a b , qui est l’orbite. Emtûest un reste du frontal.
Vers A descend une apophyse qui appartient àu frontal postérieur,
et qui se joint à une apophyse montante du jugal pour cerner
l’orbite en arrière et le séparer de la fosse temporale*. G-est cette dernière
qui a laissé le grand vide G c , 1 un des bords duquel est formé
par l’apophyse postérieure de l’os basilaire j 100> qui va joindre le pté-
rygoïdien, e p L ’apophyse postérieure de Ce dernier,;^yse porte en
arrière. Il parok que le crâné n’a pas été divisé1homme la face, ou du
moins que son intérieur est resté moulé sur la pierre, où quelque
chosè'de sa convexité du côté gauche subsiste encore 4 la surface.'.
D’àprès cette manière de voir, là-mâchoire inférieuce, E F , dont
on ne voit ausri que le côté droit par- sa face internes, seroit «n-pea
déplacée., et ne tièndroit plus à ’son ’articulation qui. auroit dû être
plus en arriére;-mais tout ce qui regarde fos>tympatü>que est srob-
scurément exprimé, soit dans le moule soit dans le dessin de M. Op-r
pel, que je fie puis en porter de jugement.
J’étdis tenté autrefois de le voir dans cotte pièce g , co qui remet-
F O S S V L B S i
troitla mâchoire à sa place naturelle, et M. Oken, qui 1 a. observé
en nature, pense que j’avois raison. En effet, Collini paroissoit 1 avoir
représenté comme un tympanique de lézard ; mais M. de Sqem-
merring affirme que cette partie .de la figure,de Gollini est erronée.
Il est rare aussi que cet os se porte aussi obliquement en avant daus
les lézards; la sirène seule, parmi les.batraciens, offriroit quelque
chose d’analogue. C’est un point qui ne. pourrai être décidé que par
une inspection nouvelle et soigneuse du fossile original.
M. de Soemmerring (§ 5) paroit croire que c est le coté gauche
des deux mâchoires.que l’onvoit, mais leur concavité.bieii.,sensible
sur l’empreinte m’avoit suggéré une idee toute contraire,, et les trous
marqués sous leurs bases dans la figure- de M. -Oken ont achevé de
m’eu convaincre. C’est toujours .a. la face interne que les trous pour
les dents de remplacement se voient dans les lézards oùils existent.
Quant au rétrécissement que la mâchoire inférieure éprouve dans
sa moitié postérieure, il seroit possible:.qu il vint, comme le pense
ce célèbre anatomiste, do quelque mutilation; mais peut-être aussi
la partie antérieure plus large étoit—elle, la partie symphysee.
La longueur du .cou est proportionnée a colle de la tète. On y voit
cinq vertèbres, grandes et prismatiques comme celles des jpiseaux à
long cou, eturie plus petite se montre à chaque extrémité, peut-être
même y en a-t-il deux vers la tête, en,.sorte, que le nombre total seroit
de sept comme dans les mammifères, dans les. crocodiles, ou de
huit comme dans les tortues. M. Oken, eu compte deux petites en
avant; mais il regarde la petite,de l’arrière comme une première
dorsale, attendu qu’ellelui a paru porter une côte.
Ge qui est le plus fait?pour étonner, c’est,que cette longue tète et
ce long eoü soient portés sur un si petit corps;,les oiseaux seuls offrent
de semblables proportions, et sans doute c’est, avec la longueur du
grand doigt, ce qui avoit déterminé quelques naturalistes a rapporter
notre animal à' cette classe, dont il s éloigne par taut d,autr.es caractères.
Le cou est tellement recourbé .en arrière que l’occiput louche au.
bassin. Je compte dix-neuf ou vingt vertèbres dans le dos et dans les