lombes. M. Oken en admet vingt-deux, en y comprenant les sacrées.
Il est difficile de dire combien decesyvertèbresportoientdescôtes,
mais il semble qu’il en est resté an moius douze en place du côté gauche.
Les vertèbres montrent leurs corps et leurs apophyses épineuses,
mais le côté gauche de la partie annulaire est enlevé à presque toutes',
en sorte que l’on aperçoit le-cànal médullaire. Les apophyses épineuses
antérieures sont un peu plus longues; les postérieures sont
courtes et coupées carrément. Ni les ; oiseaux ni les chauve-souris
n’en ont de telles. ,
M. Okena vu encore les apophyses transverses, au moins des sept
premières vertèbres, et c’est à ces apophyses que tiennent les côtes.
Passé la neuvième, dit-il, il n’y en a plus, et la côte tient immédiatement
à la vertèbre.
Toutes les côtes sont singulièrement grêles et filiformes, ce qui
écarte encore absolument cet animal des oiseaux, où les côtes sont
larges.et munies chacune d’une apophyse oblique et récurrente fort
particulière.
La petitesse de la queue est le principal argument que M, de Soem-
merring (§ 20 et 55) ait employé contre notre classification de cet
animal. En effet, elle est très-courte, très-grêle, et l’on n’y compte
que douze ou treize vertèbres.'Mais rien ne prouve qu’une queue
longue et épaisse soit un caractère essentiel de tous les sauriens; déjà
le tapaye l’a beaucoup plus courte et plus mince que la plupart des
autres ; elle-est courte et mince dans presque toutes les tortues ; on
ne voit pas pourquoi cette singularité peu importante n’auroit pu
coexister avec tant d’autres infiniment plus considérables qui caractérisent
ce genre.
La faculté que l’animal avoit sans doute de voler, et la difficulté
où il devoit être de ramper et de marcher à cause de la longueur disproportionnée
dé son cou et de sa tête sont probablement ce qui
lui avoit -rendu une longue queue peu nécessaire.
Les épaules et le sternum sont assez mal conservés; mais tels
que je les vois, ce sont de vraies épaules et un vrai sternum de reptile
et nullement de chauve-souris. -
Mais, pour comprendre ces parties ;, il ne faut pas les nommer
comme M. de Soernmerring, qui commence par déclarer (§ 21 ) que
l’os 9 du côté gauche est pour lui problématique (1), et que 9' du
côté droit n’est qu’un léger enfoncement sans reste d’os; qui voit ensuite
le sternum dans les ós G' et X-, bien qu’ils'soient pairs et jetés
sur le côté, et qui enfin cherche les clavicules dans les os 1 et 1', ce
qui leur ôteroit toute proportion et les supposéroit entièrement déplacées,
tandis que le reste du squélelle tient évidemment encore
par ses articulations naturelles. Que l’on veuille au contraire suivre
avec un peu d’attention la détermination quêtai donnée de cés Ôs,
on verra que tout est naturel,- et même quêî tout est encore à sa!
place.
9' est l’omoplate droite; 9, l’empreinte de lAgâùèbé: ellesLS0nt
toutes les deux lohguésy étroites comme dans lé crocodile ; de plus
elles paroissent avoir été parallèles à l’épine comme dans les oiseaux,.-
par la raison qu’ici comme dans les oiseaux elles dévoient prêter un
appui solide aux mouvemens de 1 aile.
I .es. os Gffel X. sont les.deux os’coracoidiens ( que je nommois cla-
vieulefe d a n s m a première édition, parce que c’étoit alors leur dénomination
reçu®“). Celui du côté droit,.Gl, est ou mutilé ou en partie
caché dans la pierre;'il seroit mêniè passible que ce ne fût, comme
le pense M. Oken, que la crête deltoïdienne de l’humérus, I'. Cèlui
du.côté gauche, est à peu près entier. Il ne paroît pas y avoir eu de
vraies clavicules ; mais le crocodile et le caméléon n’en ayant pas1 non
plus,1 elles ont pu très-bien manquer à notre animal.
1 est l’empreinte; de fininiéms gauche tenant encore à son épaule
et dans sa position naturelle relativement au tronc.
On peut remarquer que sa tubérosité antérieure,»!"; est fort saillante
comme dans les tortues de mer ët dans les oiseaux, ce qui côn-
venoit, très-bien au premier as d’une véritable aile. L’humérus droit,
* (1) Il àemande^mémç dans sa note s’il n’y auroit pas quelque os impair analogue à celui-
là f à l ’éfcdroït ou lë'ïna'àtèau dè la céphaloté ( Geoffroy-, Anu. du MuS., Y IIIe. ânn ., Y I I )
adhère à son. dos ; mais ou doit lui répondre négativement.
T. Y , a®. P. 4 7