cou et du dos; mais nous verrons bientôt qu’il y en a un beaucoup
plus grand nombre.
Les antérieures sont un peu plus longues que les autres.
Elles ont pour toute inégalité latérale, de chaque côté, deux fosses
peu profondes, très-rapprochées l’une de l’autre, placées assez bas,
et qui donnent insertion aux deux tubercules d’une petite côte cervicale.
Entre Ces fosses et à la face inférieure sont les deux petites fossettes
ou les deux trous qui caractérisent toutes les vertèbres de plésiosaures
, et les cervicales comme les autres. A mesure qu’on se
porte à des vertèbres situées plus en arrière, on voit ces fossettes se
rapprocher, se confondre, la portion de la vertèbre où: elles sont
creusées devenir un peu saillante, prendre une figure verticalement
plus oblongue, et remonter, par degré, de manière à appartenir en
partie à la portion annulaire de la vertèbre, et non pas seulement
au corps.
La proéminence latérale se change ainsi, petit à petit, en une véritable
apophyse transverse.
Dans les vertèbres qui suivent, cette apophyse est assez grande,
obliquement dirigée vers le haut, et elle appartient entièrement à la
partie annulaire, en sorte que quand cette partie est tombée, il ne
reste plus sur le corps de la vertèbre aucune trace d’apophyse.
Les vertèbres de la queue sé distinguent,'comme à l’ordinaire,;
parles petites facettés qu’ elles ont en dessous pour IeS os en chevron.
Ces os, dans le plésiosaurus comme dans le crocodile,-sont articulés
sous la jointure de deux vertèbres, de façon qu’il y a deux; facettes
pour chacune de leurs branches , et que chaque vertèbre a
elle-même quatre facettes, deux à son bord antérieur, et deux au
postérieur.
Ces vertèbres caudales ont aussi deux apophyses transverses, lesquelles,
comme dans les jeunes crocodiles, s’attachent par une suture
dont l’empreinte reste visible au corps de la vertèbre, au-dessous de
la suture qui y joint la partie annulaire.
Plus on se porte en arrière sur la queue , plus ces apophyses diminuent
de longueur et de. grosseur, et les marques laissées par leurs
sutures diminuent à proportion.
Ces formes des vertèbres du plésiosaurus, quelque particulières
qu’elles soient, et malgré le peu de longueur de leur axe, ressemblent
incontestablement à celles des crocodiles, et spécialement de
certains crocodiles fossiles , tels que celui de Caen et le deuxième de
Honfleur, beaucoup plus qu’à celles des içhtyosaurus et même des#-
zards; ainsi M. Conybeare a eu raison de considérer le plésiosaurus
comme se rapprochant à plusieurs,égards des crocodiles, en même
temps que par ses membres il tient de près à 1 içhtyosaurus, ,
Il s’agissoit de savoir combien cet animal a de vertèbres dans chacune
des portions, de son épine; et e’iest sur quoi Ion n auroit,
comme je l’ ai dit, jamais pu deviner la vérité sans la découverte surprenante
de ce squelette dont je viens de parler.
M. Conybeare avoit seulement calculé, d’après ses premières recherches
, qu’il pouvoit y en avoir dans le cou et dans le dos un total
de quarante-six, ce qui surpassoit déjà beaucoup tous les sauriens
connus j et même Tichtyosaurus.
Le squelette de lym e en montre en place trente-cinq évidemment
cervicales, et ne portant que de petites côtes articulées par
deux tubercules et terminées en forme de hache, à peu près comme
les petites,côtes cervicales du crocodile; puis il en vient six dont les
petites côtes s’allongent, et prennent par degrés la forme des côtes
dorsales. Les vertèbres du dos et des lombes y sont un peu en désordre
, en sorte qu’on ne peut dire si leur nombre est complet. On
en compte vingt et une.
Il y a ensuite vingt-trois vertèbres caudales, et il paroît en manquer
trois vers le bout, ce qui en porteroit le nombre a vingt-six.
C’est quatre-vingt-huit vertèbres en tout, et M. Conybeare ajoutant
deux vertèbres sacrées en compte quatre-vingt-dix.
En avant de cette série de yertèbres est, dans ce squelette, une
tête si petite, qu’en la prenant pour unité, le cou a cinq fois sa longueur,
et que le tronc paroît l’avoir quatre, fois et la queue trois;
ainsi la tète ne feroit qu’un treizième du total, et même en exami