et que les ouvertures , peyeéeshâuxcôtés de sa gorge , paraissent ne
servir qu’à l'évacuation de l’eait; comme les évents des cétacés. Ses
pieds de devantn ont que.deux doigts, et non pas quatre comme à
la sirène, ni trois comme dans le proteus : ceux de derrière n’en ont
aussi que deux, et en cela ils ressemblent à ceux du proteus. Ses
dents sont encore très-différentes; il n’en.a qu’une rangée;autour de
chaque mâchoire, et deux rangées longitudinales dans le palais: toutes
ont à leurs pointes un éclat doré, Ses petits rudimens de côtes sont
aussi foibles que ceux du proteus.. al
Ce n est donc point d après Xaniphjiarui qu’il faut juger de la sirène.,
mais d apres elle-meme; pour cet effet, je m’en suis procuré
encore quelques-unes , et j’y ai vu une Ostéolpgie tellement finie
tellement durcie , qùil m est impossible de, croire qu'elles ne soient
pas adultes, et je ne doute pas que lestanatomistës qui verront les
têtes que je vais décrire ne partagent mon avis ; cependant les branchies
des individus dont j ai tireuces squelettes.et oes pièces osseuses
étoient parfaitement entières, et leurs poumonstcompléteffient développés
et riches em vaisseadx trèa-remplis: Je ne doute donc pas
non plus qu’ils ne se soient servis des uns et desèaütresi*
On avoit fait 1 objection qu’il doit leur être impossible d’inspirer
de 1 air sans cotes ni diaphragme, et sans pouvoir, comme les tortues
et les grenouilles, le faire entrer par les narines et l’avaler, puisque;
leurs narines ne donnent point dans la bouche; et que les ouvertures
branchiales doivent le laisser échapper. Mais des observations plus
exactes que celles, que j. av,ois pu faire d’abord sur des,individus mal
conserves, m ont appris que les narines communiquent laVee la bouche
par un trou percé, comme, dans le proteus; entre la lèvre'et l’ôs .du
palais qui porte les dents (r.V
Les opercules membraneux de leurs branchies sont musculaires
intérieurement, et capables d’en fermer hermétiquement les ouver
q,f) J’ai fait celte recherche sur l’invitaljon de M. OKén ( tsis 3 e j 'g ï i , X lP .' cahier) \ qui
y mettoit avec raison de l’importance , attendu que cette communication des’nàrines avec là
bouche est pour lui le principal caractère distinctif entre les reptiles et les poissons.
tures; alors il leur est bien aisé,:en dilatant leur gorge, d’introduire
de l’air- dans la bouche, et de le, forcer ensuite, en la contractant, à
entrer dans leur larynx. A défaut de narines, ils pourraient produire,
le même effet en entr’ouvraat un peu leurs lèvres, et j’applique cette
théorie ait protée comme à.la sirène.
L ’existence simultanée d’un larynx et d’une trachée artère avec
un appareil branchial non-seulement permanent, mais parfaitement
ossifié dans plusieurs de ses parties;;, est aussi un fait sur lequel je
dois rendre mes lecteurs attentifs,,et qui achève de prouver cë que
déjà nous avions rendqassez évident;aux.,articles des grenouilles ;et
des salamandres';,c’est que l’appareil branchial n’est autre qu’un os,
hyoïde plus compliqué, ;et nonipas une, Combinaison de pièpes provenues,
du sternum et (lu. larynx, q
. Cje§t des salamandres «pie la sirène se rapproche, encore le plus
par la tête, bien que in la forme générale, ni les proportions des
parties ne, soient pas,à beaucoup près:,semblables (1).
Le museau est rétréci un avant , à: cause de l ’excessive réduction
des.maxillaires, qui nel consistent que dans un très-petit point osseux.
En arrière est une,forte crête occipitale sur les pariétaux et les rochers.
Lés pièces qui portent la mâchoire inférieure, au lieu d’être
transverses comme des branches de croix , se dirigent obliquement
en avant, etc. ,,
Les pariétaux (iplt,XX.VII, fig, 1— 6, c' ) occupent la plus grande
partie du dessus,du crâne/lls ont, en avant, chaètin une pointe qui
s’écarte pour loger entre elles deux la partie postérieure des frontaux
principaux, n. Ceux-ci ont chacun une rainure dans laquelle se loge
la pointe postérieure de deux os grêles, g . qui marchent à côté l’un
de l’autre jusqu’au bout du museau. A leurs côtés en sont attachés
deux autres, f , grêles et pointus en arrière, qui descendent et s’élargissent
pour soulever le bord antérieur de la mâchoire.
"(1) Les seules jjgures^ostéologiques que.l’on ait de la sirène , sont celles que j’ai données
dans les Observations zoologiques de ,M. de Humboldt ; niais les os de .1$ tête n’y sont pas
détailles.