Le mastodonte n’est pas le seul genre dont ces dignités renferment
les restes. ;
Un autre dessin de M. Schintz représente une portion de mâchoire
supérieure de rhinocéros, probablement de l’espèce à narines cloisonnées,
contenant encore trois dents, dont deux entières. Ce morceau
vient d’E lg g , près de fVinterthUr, sur la frontière du canton
de Zurich et de celui de Turgovie. : 1
Je tiens de l’amitié delVI. Brongniart un fragment de mâchoire de
castor avec des machelieres bierp caractérisées) encore enfermé dans
la lignite, et du même lieu d’Horgeh. Ces faits sont probablement
du même ordre que ceux qui concernent les os de lophiodon des
terres noires des environs dé Laon j dont nous avons parlé p. 218 et
219 de notre IL. volume , 2«. partie. Ou ils annoncent, pour l’existence
des mammifères, une période plus ancienne que nos autres
recherchés ne nous portent à fadmettre, ou bien ils donnent à
croire qu’il y a encore des distinctions a faire entre les. Couches de
lignites, plus nombreuses que célles que les géülogistès 'ont reconnues
jusqu’à présent.
Il n’y a pas si long-temps que l’on confondoit les' lignites et les
houilles; ainsi l’ on pourroit bien confondre encore'des lignites de
plusieurs âges. Au surplus,cette recherche est digne,! sans contredit,
de toute l’attention des géologistes. .
Le Muséum a, reçu tout récemment, par’les‘soins généreux de
M. de Humboldt, plusieurs os de ce mastodonte) déferrés près de
S a n ta -F é de Bogota en Colombie, au lieu dit Càfio d él F isca l.
Il y a dans le nombre un humérus presque complet1, et un Calcanéum
hien entier. L’humérus est plus court à proportion que dans le grand
mastodonte, long de vingt-et-un pouces (o,fr6&)’ sur sept dejârge
dans le bas (0,189), ce Uni confirme l’idée que m’avoit suggérée un
tibia du même canton; savoir, que le mastodont^ù dents étroites
étoit plus bas sur jambes que les espèces voisines.
T ête d’Hippopotame trouvée en Angleterre.
Addition h la page 3 1 /, du ï f . yqlume.
M. Bucldand, dans ses. Reliquioe diluvianoe, pl. X X I I , fig. 5 ,
copie une figure de tête d’hippopotame, donnée par L e e , dans son
histoire du hancflslffre, imprimée^A.Oxfjprd en 1700, et qui, selon
cet auteur, a été trouvée dans cé comte sous de la mousse, c’est-à-
dire probablement dans de la tourbe.
Os d’Hippopotairi& ^ Toscane. , .
Je ne puis m’empêcher de consigner f ci la reçonnoissance que le
Muséum d’Histôire naturelle doit à feu S. A. I. le dernier grand-duc
de Toscane, pour les présens d’ossemens fossiles que ce prince, ami
^e^^esce^.^^aYoit^Çprdé^çèù^ïé temps avant sa mort. Il a
ainsi procuré Anos collections une suite presque complète d’os de
(’hippopotame fossile, entre autres une tête, une mâchoire inférieure
et un bassin, auxquels il ne manque presque aucune partie. Ces superbes
morceaux confirment pleinement ce que M. Nesti et moi
avions annoncé sur. les grandes ressemblances qui rapprochent cet
animal des hippopotames d’aujourd’hui, en meme temps que'sur les
Kgèçes.diffé^ncës’giii l’en dfistingùent. Le désir de ne pas multiplier
à l’exf.ès les planches dont mon ouvrage est déjà èprcharge, m em-
pèclie,sèul de représenter cés objets0 précieux,.
S u t tes molaires supërîeuéés du Khinoèêtoé'fo‘ssïle à narines non
cloisonnées d’Italie.
Addition & la page 71 du IIe. volume, irc. partie..
M. Pentland m’a apporté de Toscanede ces molaires supérieures,
et m’y a fait observer un caractère qui ne se trouve point dans les
autres espèces fossiles ni vivantes : c’est que leur seconde colline