Voici les dimensions de toutes lés “pièces restées dans le beau morceau
du Muséum, pl. X V I I I , fig.,ï .
Longueur de la demi-mâchoire inférieure , a, b . . . ..... . . i
Hauteur à Tendroit de l’apophyse coronoïde ys, t .......................................... 0,257
— à l’endroit de la dernièijé dent, q,.u.... ...... .................... 0*127
vers la troisième, x . ,y „ . ............ ............................................................ 0,07
Dimension de l’os palatin postérieur, k’, m ' . \ ï . ... jo,4o5
J d . ...............* h , l ........ ........ ;........ 0,53
/c/. . . . . . . . . . . . . . . A **»;*,. * • •... 0,26
En zoologie, quand la tête et surtout lés dénts et les mâchoires
sont données, tout le reste est bien près de l’être, du moins pour ce
qui regarde lés caractères essentiels; aussi n’ai-je point eu de peine
à reconnoitre et à classer les vertèbres, quand une fois j’ai bien connu
la “tête.
Pierre Camper en avoit de$siné une isolée, qu’il prétendit comparer
à celle d’un cétâcé. M. Faujas en a représenté quatre groupes
( Mont, de S a in t-P ie r r e , pl. V I I , VIII, IX et LU),; m a is ilh ’a
songé à les comparer à rien : car s’il l’eût fait, il se fût aisément aperçu
qu’elles n’avoient point d’analogie avec celles du crocodile; il n’en
donne même aucune description détaillée.
Les découvertes faites à S eichen i, et le mémoire de MM. Minke-
lers et Hermàns qui les expose, en y joignant le supplément que
M. Adrien Camper y donne dans son second mémoire, me procurent
la facilité ; non-seulement de décrire les diverses sortes de ces vertèbres
en particulier et de lés’ comparer à leurs analogues dans leSi ani-
maiis vivans, mais encore d’indiquer avec beaucoup de vraisemblance
leur succession et le nombre de chaque sorte dans l’épine.
Toutes ces vertèbres; comme celles des crocodiles vivans,’ dés
mOnitors , des iguanes, et èngénéralde la plupart des sauriens et'des
ophidiens, ont leur corps concave en avant et convexe en arrière,«ce
qui les distingue déjà notablement de celles des cétacés qui l’ont à
peu près plane'*1 et bien plus encore de celles des poissons, où il est
creusé des deux côtés'fen cône concave.
Les antérieures ont cëtté concavité et cette convexité beaucoup
plus prononcées que les postérieures.
Quant aux apophyses, leur nombre établit cinq sortes de ces vertèbres.
Lés premières, pl. X IX , fig. i , ont une apophyse épineuse supérieure,
longue et comprimée; une inférieure, terminée par une concavité;
quatre articulaires, dont les postérieures sont plus courtes et
regardent eh dehors, et deux transverses, grosses et courtes : ce sont
les dernières vertèbres du cou et les premières du dos. Leur corps
est plus long que large, et plus large que haut; les faces sont en ovale
transverse ou en figure de rein.
D’autres, ib ., fig. 2, ont l’apophyse inférieure de moins, mais
ressemblent aux précédente%fpour le reste; ce sont les moyennes
du dos.
Il en est ensuite, ib-, fig. 3 , qui n’ont plus d’apophyses articulaires
: ce sont les dernières du dos, celles des lombes, et les premières
de, la queue pet leur place particulière, se reçonnoit à leurs
apophyses transverses qui s’allongent et s’aplatissent de plus en plus.
Les faces articulaires de leur corps sont presque triangulaires dans
les postérieures, telles que celles' de la fig. 4-
Les suivantes, fig. 5 , ont, outre.leur apophyse épineuse,/Supérieure
-et : las deux transwrsef, à leur face inférieure deux petites
facettes pour porter l’os en chevron., Les, faces, articulaires: de leur
corps sont pentagonales.
Puis il en vient, fig. 6, A et B, qui ner diffèrent des, précédentes
que parce qu’elles manquent d’apophyses, transverses. Elles forment
une grande partie de la queue, et les, faees.de leur corps sont en ellipses,
d’abord transyerses, et ensuite de plus eu pliis comprimées
par les côtés, comme celle de la fig. y . L’os en chevron n’y est plus
articulé, mais soudé,, et fait corps avec elles.
. Enfin les dernières de la queue, fig. 8, finissent paç n’avoir plus
d’apophyses du tout.
A mesure qu’on approche de la fin de la queue, les. corps des vertèbres
se raccourcissent, et presque dès son commencement, ils
sont moins longs que larges et que hauts. Leur longueur finit par être
moitié moindre que leur hauteur.