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squelette moins complet, découvert ii Lyme par le capitaine Wa-
i ing, et dont mademoiselle Moreland a bien voulu nous envoyer un
dessin, que nous donnons fig. 2, pl.rXXXI.
lia tète est jusqu’à présent ce que l’on connoît le moins bien dans
le plésiosàurus.
Néanmoins, dans ce qu’on-en possède, c’est une tete de lézard,
mais avec quelques caractères d'ichtyosaurus et de crocodiles.,.
Nous donnons, pl. XXXI,ijfiga3 et ■ j, (le-copies do la première
tète qu’avoit représentée M.iGonybeare.): ..
Le museau dé longueur médiocre., la forme du pariétal, a , la
disposition des os,qui entourent l’orbite, Zi;,et,la, fosse temporale,
c , rappellent l’iguane ; mais les dents adhèrent dans des.alvéolés distincts,
comme dans le crocodile , et M.: Gonybeare, qui a 1 original
sous les yeux, croit que la narine est près du bord: antérieur de
l’orbite, comme dans liichtyosaurus.,! : a
Un petit bout du museau, que nous devons à la complaisance de
M. Buekland, ne nous a en effet montré aucune trace d'ouverture
nasale; ainsi il semblerait que dans,ces deux, genres,:de reptiles,
comme dans les cétacés, dont ils se rapprochoient à tant d’autres
égards, les narines étoient remontées vers le haut de la tête.
Les dents du plésiosàurus sont grêles, pointues, un peu arquees,
et cannelées longitudinalement : elles sont inégales. Les antérieures
d’en bas et les postérieures d’en haut sont plus grosses et plus longues
que les autres; le nombre en est difficile à fixer pour les supérieures
d’après les matériaux dont on dispose; mais .pour les inférieures,
M. Conybeare a représenté, dans son dèuxième mémoire,
des os dentaires entiers, dont il a bien voulu m’envoyer mi moule,
et que je donne pl. X X X I , fig.,5,, où l’on voit de chaque côté vingt-
sept alvéoles. Les six premiers de chaque côté sont les plus grands,
et la mâchoire est renflée dans cette partie, qui fait a peu près Je-
tiers de la longueur de l’os.
Ces os dentaires fournissent en outre des notions sur la .taille que
le plésiosàurus peut atteindre.
Leur longueur est de o,43, ce qui , pour la mâchoire entière, ne
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pouvoit guère donner moins de o;7&oùlo,.8. Or Ja mâchoire du squelette
de Lyme, qui a trois mètres,,n’ést longue que de 0,23.
Ainsi ce grand os dentaire ne pouvoit provenir d’un individu de
moins de neuf mètres, - ,
Plusieurs de mes os de Honfleur s’approchent un peu de cette
grandeur.
J’ai, par exemple, des dorsales;jfig.;6 et .7 , dont le corps a 0,8 de
diamètre, et celles de Lyme n’ont que.-6,<5/
: Un os pubis, fig. 8, a, d’avant en>arriè’re, 0,24, et celui deLymê
ne me paraît pas avoir plus'de 0,11.
J’ai vit aiissi'et-WhssiB>é. à'à''Muèéum britannique dés humérus et
des fémurs de ce genre qui annonçoiont une grande taille.
Il y à , par exemple;'uni féffiur de o;2'5 de longueur pet celui du
squelette de Lyme n’a que-o.ip. 1
J’y ai observé aussi des vertèbres cervicales longues de o,o’5$, et
celles de Lyme ne paraissent guère que de o,o36.
Mais peut-être mesimorceaux pet même les os dentaires de M. Co-
nybeare, sont-ils d’une autre espèce que le squelette.
Il y a en"--effet'plusieurs espèces de pléMosaurus comme d’ichtyo-
sauras. ■'
M. Gonybeatê en a déjà caractérisé une d’après des vertèbres
trouvées dans l’argile de Kimmeridge près de- Weymouth, dans le
comté de Dorset. ;
: Elles sont beaucoup plus courtes d’avant en amère que celles du
plésiosàurus ordinaire, et aussi plates que des dames à jouer ou que
des vertèbres d’iehty©sauras, bien que leurs faces ne Isolent iras si
concaves. On les reconnoît à leurs* sutures, à leurs facettes et surtout
aux deux petits trous de leur face inférieure. :
, M. Conybeare nomme l’espèee qui a fourni le squelette de Lyme,
plésiosàurus dolichodeirüs ou » long cou, &t celle dont proviennent
les vertèbres de Kimmeridge, plésiosàurus recentior.
Mais il en existe eneore d’autres espèces. J’ai repu de M. Bâillon
une vertèbre cervicale qui a été trouvée près .de Boulogne, et à ce
qu’il paraît, d’après ce qui reste de sa gangue, dans -de l’oblithe.