déjà un peu convexe. Les chélydes, fig. 37, ont cet os plus égal en
grosseur, la tête supérieure convexe, et le tubercule inférieur encore
un peu prononcé. Dans les trionyx, fig. 38, il en est à peu près
comme dans les chélydes; mais le tibia des chélonées, fig. 3g , est
aussi large au milieu qu’aux extrémités. Les têtes supérieure et
inférieure sont convexes, et il n’y a plus de tubercule externe à l’inférieure.
A r t i c l e V I .
D es os des mains e t des pieds.
§ I. D es mains.
Dans les tortues de mer, fig. i 5, tous les os du carpe sont plats et
à peu près coupés carrément.
Au premier rang sont deux os, c et d , adhérant au cubitus, et au
dernierrang cinq plus petits, 1 à 5, portant les cinq os du métacarpe.
Il y a de plus un os intermédiaire, e , sous le premier os cubital,
et sur le deuxième et le troisième du dernier rang. Il paroît répondre
à cet os démembré du trapézoïde que l’on voit dans lés singes. ;
Enfin il y en a un grand en demi-croissant hors de ra n g ,^ adhérant
au bord externe de celui qui est au-dessus du métacarpien du
petit doigt. C’est un vrai pisiforme, bien qu’un peu descendu.
Entre celui qui est sur le métacarpien du pouce, 1, et le radius, a ,
il n’y a long-temps que des ligamens, et l’on ne voit point lé grand
os scaphoïde-semilunaire que nous verrons dans les autres sous-
genres ; mais avec l’âge il se montre en cet endroit un petit os radial.
Les très-grands individus ont aussi les deux avant-derniers os du
deuxième rang soude's ensemble.
Le métacarpien du pouce, 1', est court et large.
Les autres sont longs et grêles.
Le petit doigt n’a que deux phalanges. Il n’est pas plus long que
le pouce.
Les trois autres s’allongent y surtout le médius;
Il résulte du tout une main pointue-; où le pouce et l’index séuls
ont leur onguéal armé d?un ongle;
, Dans les tortues de terré; figl i 1, on est obligé de reconnoître qu’il
n y a que deux phalanges à chaque doigt, pu bien il faudrait supposer
qu’il manque soit le dernier rangtd’os au carpe, soit tous léè
métacarpiens, ce qui n’est pas admissible, parce que l’on voit bien
par les formes et par la comparaison avec les tortues d’eau douce que
ce sont ces métacarpiens et?cës Os du carpe qui existent.
Cela posé, on trouve au carpe un grand os radial ou scapho'ido-
semilunaire, a!, deux Os cubitaux presque c’arrésrc et d , cinq os du
second rang portant les cinq métacarpiens, et un os intermédiaire,
e , placé entre le grand radial , le preimer cubital, et ceux qui portent
le troisième et le quatrième métacarpien.
Cet intermédiaire sé sOudéasséz souvent mscaphôido-semilunaire.
Les os du métacarpe sont plus courts>même que les phalanges.
Dfinsdés'iôrttfés'd’eau douce, fig. 12, les-trois doigts mitoyens ont
leujs'trois phalanges bien développées; mais il n’y en a que deux au
poucéét ail-petit doigt! Les métacarpiens sont assez longs, et les deux
exterflessont portés sur un seul os du carpe ; néanmoins la dernière
rangée est aussi de cinq os, parce qu’il y en a un très-petit en dehors
du côté du,pouce.
Au premier rang, le cubitus, du moins dans la tortue d’Europe:,
porte quatre os: deux grands, un »petit intermédiaire e t ‘un autre
petit'hôrs de rang; mais il y a d’autres espèces, Comme T . clo u ta ,
où lés deux petits ne s’observent pas.
Lé gritnd os radial ou Scàphoïdb-'Semilunaire passe en partie sous
les deux os cubitaux (1).
Les chélydes, fig. 13 , ont la main faite à peu près comme les tor-
(1) N. B. La fig. 12 , pl. Y I de M. 'Bojanus, est semblable à ce que j ’ai observé , si-ce
n’est.qu’il n’a pas représenté le petit os cubital intermédiaire , et qu’il donne comme divisé
l’externe de la-'seconde rangée. Dans mes individus , et de plusieurs espèces , il n’y a qu’un
os à la place des deux que M. Bojanus représente ; à la vérité il est bilobé.
T. V, 2e. P. 28