faisant disparoitre ou rapetissant beaucoup les plaques dorsales qui
devraient les séparer.
On voit aussi quelquefois de ees espèces d’os vormiens au bout
des côtes ou en d’autres endroits de la carapace ; mais je n’en ai
point vu encore disposés comme dans ce morceau.
Les trois arêtes saillantes y- sont encore une particularité dont les
espèces que j’ai vues en squelette m’ont à peine offert quelque léger
vestige.
M. Hugi m’a aussi communiqué eu nature un assez grand nombre
de morceaux de ces émydes de Soleure.
Telle est par exemple la tète, fig. 7.
Elle est cassée en arrière par un plan qui ne laisse que la paroi
antérieure de l’os tympanique; son frontal postérieur est large, plus
que dans l’émyde d’Europe, mais non autant que dans Xexpansa ou
le se r p en tin a il ne couvre la tempe en arrière que jusque vis-.à-vis
le bord antérieur de la caisse, comme dans les émydes ordinaires;
mais le pariétal ne se joint point à lui pour couvrir le reste de cette
fosse, ce qui exclut les tortues de mer. Celles de terre sont exclues
parce qu’elles auraient le frontal postérieur beaucoup plus étroit..
Du reste, la grandeur de l’orbite, labrièveté du nez et du museau,
la forte échancrure en arrière du bord maxillaire, tout est dans cette
tète comme dans les émydes les plus ordinaires.
Longueur de cette tête depuis la pointe de l’épine occipitale jusqu’au- bord
de la mâchoire supérieure...... .. .. .. .. .. . v . . . . . . .> -0,07
Hauteur depuis le bord inférieur de la mâchoire inférieure jusques au haut
du crân e.. . Ç « < . . . . . . .............. ...................................... .......................... .. ' ’ o,o5
Longueur de la mâchoire inférieure............................................. . . . . . . . . . . 0,06
Diamètre de l’o rbite ................................................................................... .. 0,022
Intervalle des orbites....................................................................................... .... 0,012
Outre cette tête, j’ai distingué les morceaux suivans :
Deux plaques de la série dorsale,, fig. ,8. et Q, qui m’ont paru
devoir être la,sixième et,la septième; toutes les deux en hexagone
presque régulier, bombées longitudinalement au milieu, et. dans
lesquelles on doit surtout remarquer l’extrême épaisseur. Sur une
longueur de o,oo5 elle est de 0,027. Dans une ernys serrata,, les
plaques analogues, sur une longueur de o,022!, n’ont pas:trois millimètres
d’épaisseur.
■ C’est l’emysserrata dont lés plaques approchent le plus de celles.-
ci pour le contour,- et néanmoins il s’en faut beaucoup qüe- leur
hexagone soit'aussi régulier.
Plusieurs portions diversement mutilees.de carapace et de plastron,
qui m’ont paru, se rapporter au moins à deux espèces, l'une plate et
.épaisse, l’autre plus mincept plus courbée.
En comparant soigneusement ceS morceaux avec des carapaces
d’émydes vivantes, on parvient à fixer leSplàces’ qu’ils oceupoient,
et les côtes ou les plaques, soit dorsales, soit marginales, dont il y
est resté quelque portion ; mais:l’ensemble de la carapace ou du plastron
n’en résulte pas assez clairement pour servir à: désigner l’espèce.
Un morceau, formant l’extrémité postérieure d’une carapace;»’a
son élévation longitudinale presque-comme barété d’un toit, et je
pense-q-ue c’est à cette espèce que se rapportent les fragmeoe planes;
en sorte que la carapace dont ils proviennent doit avoir été formée
de deux plans inclinés l’un sur Tautre .d’environ cent degrés. É
: Un-bassin mutilé , fig. 10, mais».»'où l’on voit encore tousi les
traits dei aelui d’une émyde. Toute la partie de la symphyse est
enlevée ; mais l’inclinaison de ce qui reste du pubis et de l’ischion
est exactement, ainsi que leur contour et la direction de l’os des
îles, comme dans les émydes.
Un oscoracoïdien mutilé dans sa partie aplatie, et qui va vers le
sternum; mais encore entier et reconnoissable dans sa tête qui concourt
à la facette glénoïde.
Ces pièces suffisent parfaitement pour établir qu’il existe dans les
carrières de Soleure des restes nombreux de deux grandes émydes
inconnues.
Un os, fig . 1 1 , qui semble être un fragment de plastron,' dont
branche se termine par des pointes nombreuses; mais -non dans
le mêmé plan comme seraient celles des trionyx et dos chélonées,
semble annoncer un genre particulier encore indéchiffrable pour moi.
3VJ. Hugi, qui possède beaucoup d’autres morceaux que je-n’ài