L ’épaule et le sternum sout assez obscurs dans la figuré de M. de
Soemmerring, qui ne marque pas même d’omoplate. M. Oken voit
l’omoplate dans un os long, A , où il aperçoit même une pièce cartilagineuse
vers le bout spinal, l’os coracoïdien en B , et le disque du
sternum en C..
S’il en est ainsi, on y retroüveçoit à peu près!’épaulé et le sternum
du précédent et du crocodile.
Le bassin est encore plus nettement un bassin-de lézard. A , l ’os:
des.îles; B, -l’ischion; G, le pubis. Lorsque M„de Soemmerring me
communiqua pour la première fois ce beau morceau, je m’empressai
de lui écrire que ce pubis seul prouverait que l’animal est un reptile;
et plus je m’en suis occupé , plus je me suis confirmé dans cette conviction,;;
g
On voit dans sa figure le pubis de l'autre côté, qui manquoit au
morceau quand M. Oken l’a dessiné. Peut-être a-t-il été perdu dans
les transports que la pierre, a subis.
Le braS;est le même que dans la grande espèce.
Celui du côté gauche est peu déplacé.
L ’humérus, g-, esten partie masqué par les côtes ; l’avant-bras, h
relevé presque verticalement, ne se voit qu’à moitié. Qn y distingue
une trace de division en deux os , et vers le bout sont ou de petits
os, ou des facettes qui annoncent qu’à cet endroit étoit le carpe.
M. de Soemmerring,; qui, dans cette espèce comme dans la précédente,
prend l’avant-bras pour l’humérus, ne voit dans ces petits
restes que des traces d’épiphyses. ,
Il paroît n’être resté que le gros os du métacarpe , i, si toutefois
l’animal en a eu plus d’un.
Les trois petits doigts onguiculés 2 , 3 ,4 montrent distinctement,
dans la figure de M. de Soemmerring aussi-bien que dans celle de
M. Oken, les mêmes nombres de phalanges que dans la: grande espèce
et que dans tous les lézards. Celui de quatre phalanges nous
montre même son onguéal, que nous n’avions pu que conclure dans
le précédent où il est emporté; Le long doigt a la même proportion
que dans la grande espèce1, et se compose de même de quatre articulatiôns,
dont la dernière n’a pas d’ongle. Elles sont marquées k ,~l,
m et n.
Les os de l’autre bras sont rejetés err arrière.
L ’avant-bras est en o ; vers p semblent être des os du carpe distincts
; q est un métacarpe qui paroît aussi réduit à un seul os. Les
deux petits doigts à deux et trois phalanges sont encore en place;
celui qui en a quatre est un peu dérangé, mais on voit encore trois de
ses articles, dont un est l’onguéal.
Quant au grand doigt, on ne voit que ses deux premières pièces;
r et s.
Les pieds de derrière sont tous les deux complets, a et d sont les
fémurs; b et e; les tibias; qui paroissent avoir etc s im p le sy c c t/ .
les pieds, composés chacun de quatre doigts avec un métatarse dé
quatre os comme datfsda grande espèce,
; Quant aux phalange#; les deux figures de M. de Stemmerring et de
M. Oken s’accordent à en donneriàicès dôigtséleS mêmes nombres1
que dans les mammifèçesqsàvûir, deux au premier,:et*trois à chacun
des trois autres; mais je soupçonne ^beaucoup que ces naturalistes
n’ont pas! remarqué dans les deux derniers las petites phalanges iü-
termédiaires qüi sont si visibles dans: la grandebespèce.
Ces détails de l’organisation des extrémités suppléent à ce que la
tête peut nous apprendre, et né laissent aucun doute qu il fl y ait eu
dans ce canton, à l’époque où s’y formoient lesicouches lithographiques
et où y vivoient îes crocodiles, les monoculus-et tant d’autres
êtres dont les genres sont aujourd’hui confinés dans la zone torride'; '
qu’il n’y ait eu, disrje, deux espèces de sauriens qui voloient au moyen
d’une membrane soutenue par un seul des doigts de la main ; qui se 1
suspendaient et peut-être rampaient au moyen des trois autres doigts
de cette maiù ; qui.se tenaient; debout sur louris piècls de deiirière
seulement, et dont la grande tête étoit fendue d’une énorme gùeùlé
armée de petites dents pointues, propres seulement -à fetisir dns insectes
et d’autres-petits animaux.
Ce sont incontestablement de tous lès êtres dont ce livre nous révèle
raucionne'existence, les plus extraordinaires, et ceux qui jki on
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