près rectangulaire, caréné en dessous, concave en avant, convexe
en arrière, et d’une partie annulaire qui demeure distincte du corps
pendant toute la vie par deux sutures, est relevée en dessus d’une
crête au lieu d’apophyse épineuse., et dont les apophyses articulaires
antérieures, placées d’abord sous les postérieures de la vertèbre
précédente, se relèvent obliquement pour les embrasser un peu jusqu’à
la sixième, et reprennent à peu près leur position horizontale
dans les dêux suivantes,
A l’angle antérieur de chaqùe côté du corps èst une petite facette
commune au corps et à la portion annulaire.
Les vertèbres adhérentes au bouclier dorsal ont leur corps large
et foiblement caréné dans les tortues de mer et d’eau douce. Dans
celles-ci il est même aplati aux antérieures, Il est aussi large et peu
convexe dans les trionyx, et les chélydes l’ont large et relevé longitudinalement
d’une petite crête. Maisil y a des tortues de terre, telles
que T . geometrica, et surtout T . radiata, où il est excessivement
comprimé, et même ne se joint presque partout que par une cloison
membraneuse aux pièces de la série mitoyenne du bouclier, ces
pièces ne donnant chacune que deux lames-étroites et descendantes
sur chaque articulation de deux corps.
C’est dans un dédoublement du bas de cette membrane, entre
ces lames verticales, et dans un demi-canal creusé à la partie supérieure
des corps que marche la moelle épinière.
Dans les autres sous-genres, les pièces de la série longitudinale du
bouclier dorsal donnent des cloisons verticales plus complètes-, qui
forment avec les corps un canal osseux continu, dont les nerfs sortent
par des trous qui restent entre les lames.
Lesvertèbres sacrées et caudales sont composées chacune du corps
concave en avant , convexe en arrière; d’une partie annulaire aplatie
carrément et sans épine en dessus, dont les apophyses articulaires
antérieures embrassent obliquement par dessous les postérieures de
la vertèbre précédente et de deux apophyses transverses, courtes,
articulées de chaque côté sur la suture qui joint le corps à la partie
annulaire, Je compte vingt-trois caudales dans le T . groeca, le T.
DES ÏO lfTU És : àog
indica et d’autres tortues de terré','ét même jusqu’à vingt-sept dans
le T . radiata. Il n’y en a que dix-huit dans lé T . geom etrica, et
je n en trouve aussi que dix-huit dans les tortues d’eau douce et de
mer, dont j’ai observé les squelettes. :
A r t i c l e V .
Des grands os des extrémités.
Dans 1 obligation singulière où étoit la nature de mettrè les os de
1 épaule et du bassin au dedans du tronc et d’y attacher leurs muscles,
elle semble avoir encore fait des efforts pour s’écarter le moins
possible de son plan général.
. L os qui va du bouclier dorsal au sternum est supéndu par un ligament
sous la dilatation de la seconde côte, mais en avant de la
première, qui, ainsique nous l’avons vu, ne consiste que dans une
tête articulée sous la seconde, en sorte qu’à quelques égards cet os
est encore hors du thorax.
Il y a quelquefois, dans le ligament par lequel il s’attache, un et
même deux petits os particuliers.
M. Bojanus en a décrit et représenté un dans la tortue d’Europe.
Je 1 y ai trouvé aussi, mais encore à l’état cartilagineux. J’en ai observé
deux dans une tortue à boite d’Amérique; mais je me suis
assuré quil n y en a point dans de très-grandes tortues de terre, et
je n en ai point vu non plus dans celles de mer que j’ai disséquées;
L os dont nous parlons, pl. X I I , fig. i à 5 , a , est d’abord à peu
près cylindrique ; il se porte en avant, et après avoir donné de sa
face externe une portion de la facette articulaire qui reçoit la tête de
1 humérus, il va, en faisant une inflexion plus ou moins prononcée
en dedans, attacher son autre extrémité,A; à la face interne du sternum,
vers l’angle latéral de la pièce impaire.
J’ai vu dans une très-jeune tortue de mer cette branche sternale
divisée par une suture, en sorte que sa portion qui joint le sternum
T. Y , ae. P. 27