m’a paru un os distinct ; mais si cela est; général, il faut qu’il s unisse à
l’autre de très-bonne heure ; car je n’ai pas retrouvé cette suture dans
des individus de tortues de terre et deaji. douce extrêmement jeunes.
Le reste de la facette pour l’articulation de l’humerus,est fourni par
un autre os, c , qui se porte plus ou moins obliquement eu arriéré
et vers la ligne moyenne, en s’élargissant en éventail; et qui demeure
ainsi à peu près parallèle au sternum.
Lors de mes premiers essais d’ostéologie comparée (Leçons, t. I ,
p. 252), j’avois dit que la branche osseuse , allant de la première côte
au sternum, avoit du rapport avec la clavicule et la fourchette des
oiseaux, et- que I’qs aplati pouyoit sembler une omoplate.
Depuis que j’ai mieux étudié les os de l’épaule en général-, et surtout
depuis que j’ai fait la myologie e tl’ostéologie d a peu près tous
les genres de vertébrés, je me suis convaincu que la branche-osseuse,
a , qui vient du boucher-osseux est; l'omoplate, que la partie, b ,
qü’elleporte au-delà de la facette articulaire est son acromion. Quant
à,l’os aplati, c , qui se.pôrt.e en arrière, c’.est, incontestablement:l’os.
coracoïdièn.
Tous les muscles qui partent de ces os pour se rendre au bras-sont
respectivement les. mêmes.que dans les oiseaux, quelques change-
mens qu’ils aient éprouvés dans leur p.osi.td,on,relativement à l’horizon,
et dans leur grandeur et leur figure.
Il reste à savoir s’il: y. a une clavicule,. ;
Si la sutureque j’ai observée dans un individu detortuedemer étoit
constante, il n’y auroit.pasde difficulté. On feroit la clavicule de l’extrémité
sternale de l’os qui va.de la carapaoe au sternum, ce.qui. seroit
d’autant plus naturel qu’il va.s’.attacher à la pièce impaire du sternum.
Dans le casoù ce ne;seroit qu’un,accident, il faudrait, supposer que
la clavicule, manque comme au. crocodile, ou la, chercher dans, la.
paire antérieure des pièces du sternum, dont la position estdans.le
fait, relativement à la pièce, impaire,, assez,semblable, à, celle de la-
clavicule des sauriens et de l’o r ru t h oihy n q u n (1 ). 1
(1) Je me suis quelquefois étonné que ce rapprochement n’ait jpas été fait par M. Geofr-
fréy'î tlsenibloit plus .ffatüreivqiie'celui de cette prèniièrè'paire avec l’apophyse épi-sternâlé.
Cette épaule à trois branchés, éétte omoplate presque cylindrique,
cette portion acromiale à peu près égale en volume au teste de l’omoplate,
sont caractéristiques des tortues. Il n’y a rien de pareil dans
les autres animaux, parce qu’il n'ÿ a point d’autre épaule qui soit
en dedans du thorax.
Leurs formes variées donnent aussi de très-bons caractères pour
lés sous-genres.
Dans les tortues de mer (fig. 5 , prise du caret), la partie de l’omoplate
qui va former la face articulaire se détache en quelque
sotte de l’os, ét en fait une apophyse latérale ; et les deux branches,
à l’angle rentrant qu’elles font ensemble, sont comprimées,
plates et larges. L ’acromion êst comprimé, mais dans un autre
sens; et l’os coracoïdièn est très-long et peu élargi à son extrémité
sternale.
Dans les tortues de terre (fig. 1 , prisé du couï), où le bouclier
dorsal plus élevé donne plus dé place pour l’extension de l’omoplate
et de son acromion, l’angle éü est plus ouvert et l’os y est moins
comprimé. L ’os coracoïdièn est court et tellement élargi que son
bord sternal égale sa longueur.
Dans les tortues d’eau douee ( fig. 2, prise de l’émyde d’Europe
), l’épaule tient une sorte dé milieu. L’os coracoïdièn y est-plus
long que large ; la branche acromiale y est comprimée ; l’angle qu’elle
fait avec l’omoplate y est prononcé-, mais moins que dans celles
de mer.
L é s c h é ly d e S , fig . 3 , o n t l ’o s c o r a c o ïd i è n p l u s l a r g e e t p l u s c o u r t
q u e l e s t o r t u e s d ’e a ü d o u c e , m o i n s q u e c è l l é s d e t e r r é .
Dans les trionyx, fig. 4 , l’angle est assez prononcé, mais l’os eo-
racoïdien s’y fait remarquer par une forme particulière ; plus élargi
que dans les autres sous-genres; son bord éxtérne y est convexe et se
continue avec le postérieur, tandis que l’interne est un peu concave;
ce qui fait singulièrement ressembler le contour de cet os à cèlui de
Certaines omoplates de mammifères.
L ’hum é ru s d e s t o r t u e s , fig . 6 à 1 0 , à d û s i n g u l i è r e m e n t t o u r n e r
s u r s o n a x e p o u r p l a c e r l e p i e d d e d e v a n t d a n s l a p o s i t i o n q u ’e x i -
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