et en avant, en b , il est resté un fragment de là mâchoire inférieure
adhérant sous la supérieure. Le profil, fig. 13 è t i4 , est celui du côté
gauche , la tète étant couchée comme elle l’est au cabinet, sur sa
face supérieure (i). On y voit que le museau est un peu arqué en
dessus ; en sorte que dans tout ce que l’on aperçoit de ses caractères,
le crocodile d’Altorf ressemble à notre première espèce de Honfleur.
La longueur de la portion du crâne est de.............................................................
Sa plus grande largeur............................................................................. ............. .. • °>1°®
La longueur du fragment de museau............................- .......... «...................... 0,2^5
Sa largeur au milieu« ..................................................................».......................... w
La largeur de sa dilatation antérieure......... ....................................................... °»° 2
En supposant, comme on doit le croire, qu’il manque quelque
chose entre le museau et le crâne, ces dimensions sont à peu près
les mêmes qu’à là tête de Honfleur.
2°. T ête à museau p lus court.
De même que nous avons trouvé parmi ces os de Honfleur des
fragmens de deux mâchoires inférieures , il y existe aussi des frag-
mens de deux museaux différens pat l’espèce.
Le cabinet de l’Académie de Genève en possède un que j y ai
dessiné en 1811, et. dont M. de Labêçhe. a publié depuis une lithographie
de grandeur naturelle. Mon dessim ( au quart de la grandeur)
est gravé, pl. X , fig. 5,. en dessus; fig. 6, en dessous; fig. 7, de côté.
On y voit, en a , les extrémités antérieures des os du nez, formant,
comme dans le gavial , une pointe précédée par la réunion
des maxillaires , b , b , qui continuent le tube d.es narines en avant
jusqu’aux intermaxillaires. - -s-ïj-îi b_£ l .inoi.:;.-:
L ’ouverture antérieure des narines est ovale, et les intermaxillaires
l’entourent d’un cadre également oyale, et non pas renflé laté-
(1) N. B. Dans mes copies, j’ai été obligé de retourner la partie du museau qui parolt
être renversée clans le morceau tel qu’on le conserve , ce qui probablement aura occasionne
l’une des erreurs de la planché de M. Faujat.
râlement comme celui du gavial. Le bord postérieur et supérieur
donne deux petites proéminences qui ne sont pas au gavial.
Les sutures ne sont pas assez marquées pour que je puisse déterminer
si ces proéminences appartiennent aux maxillaires ou aux intermaxillaires.
Indépendamment de la forme de ses narines, ce museau diffère
de celui du gavial par sa forme générale, qui s’élargit plus rapidement
en arrière, ce qui devoit le rendre plus court, sans toutefois
que sa composition puisse permettre de le rapprocher des crôcodiles
proprement dits, même de ceux qui l’ont le pins allongé, puisque
dans les crocodiles les os du nez descendent jusqu’aux narines.
Ce fragment est long de o,3g4, large à sa base de 0,104, et au milieu
des intermaxillaires de o,o5g.
J’y rapporte avec assurance le fragment de Honfleur représenté
pl. V I II , fig. 6 et 7, et contenant les trois dernières dents de chaque
côté , et la plus grande partie de l’ouverture des narines. Sa forme
est absolument la même que dans le museau de Genève, et je ne
vois pas comment il s’adapteroit à ma première tête. Ainsi je n’ai
point de Honfleur l’extrémité du museaü dé Cette première tète,
et je ne la retrouve qu’à l’aide du morceau de Darmstadt ; et e’est
au contraire le crâne et toute la partie postérieure qui me manque
dans celle de Genève.
Il faut maintenant rapporter chacune dés deux mâchoires décrites
précédemment à chacune des deux têtes, et je n’hésite guère à penser
que celle des fig. 1 et 2, pl. VIII, appartient à la tête de Genève.
Ce qui m’y détermine, c’ est qu’elle offre à peu près le même élargissement
graduel. Ainsi les fragmens de mâchoire déprimée, et
notamment celui des fig. 8 à 10 , pl. X , appartiendraient naturellement
.à l’autre espèce, à celle à long museau.
§ III. L es vertèbres.
Cette distinction de deux espèces, annoncée par les mâchoires
inférieures, confirmée par les têtes, a. continué de se montrer dans
T. V, 2e. P. 20