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 dans  Les  autres, c’est-à-dire  dans  les innombrables, vraies  chauve-  
 souris,  quels que  soient leurs  sous-genres,  ces mâchelières sont hérissées  
 de  pointes; dans  un  ordre  déterminé,  et  leur nombre  ne  va  
 pas à plus  de  sept en haut  et  six  en  bas, 
 On  peut  s’en rapporter  avec  confiance  à ce  sujet  à  ce  qu’en a dit  
 mon  frere  dans  notre  IVmc.  volume,  p.  261  et  suiv.,  et  dans  son  
 ouvrage  sur les Dents des Mammifères. 
 Les variations de nombre d’après lesquelles«^'faute d’assez d’étude)  
 MM.  Pallas  (1)  et Geoffroy (a) avoient  voulu infirmer  l’importance  
 des  caractères que fournissent ces dents,  ne portent que sur les incisives  
 et les fausses molaires,  et encore celles des dernières dépendent-  
 elles  presque  toujours  de  l’âge.  -  . 
 .  . Ces variétés  de  nombre  des incisives-caractérisent plusieurs sous-  
 genres ; mais  dans.aucun de ces  sous-genres  on ne trouve  toutes  les  
 dents  égales  et  semblables, ni rien  d’approchant;  il y a toujourSdes  
 incisives, des  canines  très-grandes,  des  fausses molaires  et des mâchelières. 
  Ainsi, de toutes lesva-riations possibles des dentsdes chauve-  
 souris, on  ne  peut  rien  conclure  relativement &  l’analogie  de notre  
 animal, j 
 On  y  voit aujourd’hui,  du  côté conservé,: dixeneuf dents-en bas,  
 et onze  en haut,  ce  qui  fproit soixante  en tout ; mais la mâchoire supérieure  
 en a  probablement perdu quelques-unes. 
 Ce  qui  achève  de prouver  que ce  sont des dènts de reptiles>,-C’est  
 qu’il y  a  dans  les mâchoires-,  le  long de  léurs bases-, des trous  bien  
 figurés par M.  Oken,  et  d’où  devaient  sortir  les  dents  de  remplacement. 
  On  en voit  de  tout  semblables dans  le  sauvegarde,  et  surtout  
 dans  la  dragone.  - 
 La mâchoire, inferieure  est; légalement  celle  d’un  reptile.  n’ayant  
 ni  apophyse  condyloïde  saillante,  ni  proéminenceîeoronoïdepjeme  
 vois guère  que Les pangolins qui  offrent  quelquesirapports  de  forme 
 _(i)  Spicil. t&ool.,  IIIe, cah. 
 (a)  Annales du Muséum,  t. XV et ailleurs. 
 avec  cette  mâchoire;  mais  ibl h’ont  iaucunes  dents.  Quant  aux  
 chauve-souris, il n’y a pas le mbindre rapprochement à -faire. 
 On ne  peut pas  en  faire  davantage pour  l’énorme  prolongement  
 du museau. Les vraies chauve-souris onttontes lu museau assez court;  
 la plupart  l’ont même très-court1 et obtus ; les EOussettëS‘1 ont un peu  
 plus  allongé, mais non  au-delà  des  proportions  d’un  chien  ’ou  d un  
 renard. 
 Sur  ce point,  M.  de  Soemmerriüg''f§: 22 )  a'éW;  induit  en'érrèur  
 par  une phrase équivoque de M. Lesctienaitlt ( t ) ,  lequel,  en parlant  
 de  la  petite  roussette  des Indesi^pteroptis  rniiiimuè G-édffr1. )}  qui  
 n’a le  corps  long  que  (le  troisytouees-'et-derni.  dit  ques.t  langue  esl  
 longue  de  deux poueek* 
 Supposant qu’il  s’agit  de  sa  longueur  dansLëfât 'de -repodJ.'M.  de  
 Soemmerring.calcule* quelle  doit'être'celle'dës'-mâtthoires  quir la  reçoivent,* 
   et  trouve-qu’elle  ne  peut être guère  moindre à proportion  
 que  dans  l’animal  fossile p mais  M.  Léschenault  ne  pal’loit  que  de  
 l’allongement quetîcette  idngde  peut  prendre  quand  la  roussette  la  
 fait sortir , ce qui ne conclut pas  pins pour lés mâchoires que ne  ferait  
 celui .de  la langue  du  pic pour son bec.  F.n  effet,  plusieurs  chàuve-  
 souris  ont  la  faculté  d’allonger  beaucoup  leur  langue,  et  Pallas'en  
 cite  déjà? un  exemple* dans1 TtoT£»eipèrtilw'*6nô&ti>!i$  enfin,  ce  qui  
 coupe  court; à tout, sur Cet article,  c’est que le pteropùs  rhimimisk,  
 que nous représentons fig.  2,  de  grandeur naturelle,  n’a  réellement  
 la tète  longue;que  de o.o t,  et les mâchoires que de 0,02. 
 J’en avoistenvoyé le  dessin à M.  dè  SeemmerringV ainsi  qu’il  l’an-  
 nonoedans  une  noté,  ercependant  cela  ne  lui-a  rien  fait changer  à  
 son  raisonnement. 
 L ’apparence  que  présente  aujourd’hui  la  tête  fossile  serait  inéx-  
 pliqùable  en  admettant (pi’elle provint  d:une chauve-souris ou  d'un  
 mammifère  quelconque.  4 
 Aucun mammifère  n’a le  crâne  si  petit à  proportion;  il  faudrait  
 supposer que le grand-vide à contour arrondi, c ,  est l’orbite, et alors 
 (f)  Annales du Muséum, XVI, p.  97.