II faut avouer cependant que les deux et quelquefois les trois dernières,
bien quelles n’aillent pas jusqu’au sternum, sont placées
sous l’épaule et concourent à la formation du thorax.
Ainsi on pourra, si l’on veut, mettre lés vertèbres qui les portent
au nombre des dorsales, ce qui réduira à cinq le nombre des vertèbres
appartenant vraiment au'cou; il suffira de s’entendre.
Dans les lézards ordinaires, les scinques, et un peu dans les anolis
et les geckos, les côtes cervicales attachées aux vertèbres quatrième,
cinquième et sixième, sont singulièrement comprimées et élargies à
leur extrémité libre.
Les différences qui caractérisent les vertèbres des divers sous-
genres, indépendamment de celle que nous avons déjà remarquée
sur la position des tubercules des caudales pour les os en chevron,
consistent surtout dans la longueur et la grosseur respective de leurs
corps, la longueur et la largeur respective de leurs apophyses. Wons
serions obligés d’entrer dans des détails infinis si nous voulions les
spécifier toutes.
Nous nous bornerons à consigner ici celles des grandes espèces,
qui importent davantage à notre étude des fossiles, et que nous allons
comparer au monitor.
L ’iguane a les apophyses épineuses de ses dorsales moins hautes
et coupées plus obliquement.
Les corps de ses vertèbres caudales sont plus allongé^,, en sorte
qu’avec un moindre nombre elles forment une plus grande longueur.
Leurs apophyses épineuses décroissent plus rapidement.
Les basilics ont à peu près les caractères des iguanes, mais leurs
apophyses épineuses dorsales sont hautes et étroites, ainsi que celles
d’une partie de leur queue.
Les agames ont aussi les apophyses épineuses du dos. hautes,
droites et étroites ; mais les stellions les ont basses ; les lézards les
ont assez hautes, mais un peu obliquement dirigées en arrière, etc.
Une remarque qui nous paroît avoir un grand intérêt, c?est qu’une
grande partie des vertèbres caudales des lézards ordinaires.sont divisées
verticalement dans leur milieu en deux portions qui se séparent
fort aisément, plus aisément même de beaucoup que ne feroient
deux vertèbres à l’endroit dé leur articulation, par la raison très»-
simple que cette articulation est compliquée et formée par plusieurs
apophyses, et raffermie par des ligàméns, tandis que la solution de
continuité dont nous parlons n’est retenue que par le périoste et les
tendons environnans.
C’est probablement S cause de cette particularité ( très - peu
d’accord avec aucun système sur la correspondance dans le nombre
des pièces" osséuseS) que la queue des lézards se rompt si facilement.
Nous l’avons aussi observée dans lés iguanes, les anolis, et l’on en
trouvera probablement des vestiges dans toutes les espèces où cette
rupture est commune.
Chacun sait que la queüe repousse après avoir été rompue, mais
ni son squelette ni ses tégumens ne sont alors les mêmes qu’avant la
rupture. Les écaillesdelà peausontgénéralementpetites,sans arêtes.,
sans épines, quoiqu’elles aient eu les qualités contraires dans la queue
primitive ; et à l’intérieur il n’y a , au lieu de nombreuses vertèbres
avec tout leur appareil d’apophyses et de ligamens, qu’un long cône
cartilagineux tout d’une pièce, qui ne présente que des rides annulaires
nombreuses, mais peu saillantes.
Ce seroit une belle recherche physiologique que d’examiner dans
tous ses détails ce curieux phénomène.
Les côtes des lézards sont grêles , rondes, et les antérieures: seulement
ont la tête costale Un peu grossie et comprimée. Je ne leur
ai jamais vu de division à leur extrémité supérieure en tête et en
tubercule.
Les antérieures des monitors sont un peu plus élargies dans le haut
que celles des autres.
Au lieu de ces côte» simplement ventrales qu’on observe dans le
crocodile, plusieurs sous-genres, ét surtout les marbrés, les anolis
et les caméléons, après les côtes qui s’unissent au sternum, en ont