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Le fémur, fig. 3g et 4o, est un long os cylindrique, un peu courbé
-en S , à tête supérieure arrondie ; l'inférieure un peu dilatée et tronquée,
et ayant à sa face postérieure une crête longitudinale pour tout
trochanter.
Sa longueur proportionnelle, ainsi que celle du tibia, varie selon
les espèces, plus grande dans les grenouilles et les rainettes, moindre
dans les crapauds, etc.
Lajambe,fig. 41 ? se compose de deux os soudés ensemble sur toute
leur longueur, comme le métacarpe et le métatarse des ruminans, et
qui ne font plus sentir leur distinction que par un sillon plus ou moins
marqué de leur face antérieure et postérieure, par un trou percé au
milieu de leur longueur d’avant en arrière, et par. le double canal
médullaire dont leur intérieur est creusé (i).
La tête supérieure de cet os double est arrondie en avant et en
dessus, et forme une demi-poulie pour le fémur ; l’inférieure est aplatie,
et forme aussi une poulie, plus large en travers, pour le pied.
Les extenseurs de la jambe s’y insèrent immédiatement sans rotule
, et au plus avec un léger renflement cartilagineux, .
Il n’est pas très-facile d’assigner les noms des os du tarse.
F (i) M. Rudolphi, à en juger d’après plusieurs thèses de ses élèves * *, considère, les deux,
grands os du tarse comme le tibia et le péroné , et donne a l’os de la jambe le nom de fémur
secundarium, mais cette nomenclature n’est aucunement admissible ; non-seulement ce
prétendu fémur secundarium seroit sans aucun analogue , mais on peutprouver directement
qü’iï se composé du tibia1 et du péroné i°. par son double canal médullaire 2°. par sa direction
en arrière, tandis que les deux grands os du tarse , comme tout le.’pied , sé.dirigent,
en avant ; 3°. parce que c’est à lui que s’insèrent les muscles ordinairesdë la jambe, soit
extenseurs soit fléchisseurs ; 4°- parce que c’est le long d'e ses faces que régnent des muscles-
ordinaires du pied ,. gastrocnémiens, tibiaux et péroniens..
On prétend que les deux os de la jambe de la salamandre répondent aux deux grands os.
du tarse des grenouilles, que ceux-ci par conséquent sont vraiment les ôs de la jambe ; mais
dans les salamandres, on retrouve ces deux derniers os d'ans le tarée avec tous l’es autres';
ils y sont seulement de là grandeur-ordinaire, et non pas aussi excessivement prolongés
que l’organisation des grenouilles pour le saut l’exige oit. Du reste, les ôs de la jambe de
la salamandre reçoivent et soutiennent les mêmes musclés que Vos unique dès grenouilles'.0 '
Un autre élève de M. Rudolphi laisse à la jambe son vrai nom, et cè sont, les deux longs-
* Steffen, dé Ranis noiimillis Obs. anat., Berl. i 8i5, p. 18 el 19; KloelzRe, Diss. anat. de Ranfl côrputâ ,
Ecrl. 1816, p. 5:- '
DES BbVRWélÊiN'S. 4° 5
Les deux principaux , a et fr, flg.' 42v SOudés :enserabie par leurs
extrémités, laissant entré ë ü i; ün grand vide ovale, égalent en longueur
la moitié de l’os de la jambê '/ Féxtérhe'ëSt le plus gros ; ils sont
rétrécis dans leur.milieu. Leurs-extrémités, renflées et soudées ensemble,
présentent à là jambe une poulie àrtifcuMre obliquement
creusée d’une large fosse dans’sôn milieüj'et au pied une autre, qui
est échancrée en arrière du côté externe, en softe que ëélüi-ci’serfldr
mine en petit crochet.
Souvent en arrière de l’ articulation dé ccs deux os avec la jambe
se trouvent un ou deux petits osselets dans le tendon des extenseurs
du tarse ou du court lléchissehr des doigts (1).
Entre ces deux grands ôs et le métatarseI!il ‘y en a quatre petits :
un triangulaire, c , hors de rang au bord interne, deux anguleux, d
et e , sur le métatarsien du pouce,:ôt un très-plat, ƒ , de forme semblable
à un scaphoïde ; qui porte le deuxième et le troisième métatarsien.
■ ' '■ - ' .
Le deuxième des' angulèux et le plat tiennent à l’interne des deux
grands.os précédetiÿ11" î’ ï - s
Le quatrième et le cinquième métatarsien tiennent immédiatement
au grand os externe.
Il y a dans le pipa encore un osselet en dessous des autres.
Les os du métatarse vont en grandissant du pouce au quatrième ;
le cinquième redevient un peu plus court.
Il en est de même des premières phalanges, qui ont à peu près
chacune les deux tiers de la longueur de son métatarsien.
Le pouce et le premier doigt ont chacun deux phalanges,. ,1e
OS du taçse.qn’il nommo P eu plus soutenïftle , et
SUr .laquelle l’auteur hésite cependant, puisqu’il ajoute; vel aslragalus duplicalus .
(,)' Dans les thèses que je viens de citer, on appelle ces osselets rotules mais leur seule
position eu arrière répugne à cette dénomination ; aussi, dans l’une de ces thèses . propose-
t-onencore poup.eux la dénomination de calçanéumh et même dans le pipa, oti il y- en a
deux ; celle de caitçanewn duplex ***-
* JBrërer, Oi>s. anat. circa fabricant Ranæ, Pipæ , lîcrl. i8 i r , p. t1 et # ; . .
** J3r e y c r ,à e Pipâÿp'. i o Stejfëri , è e Ranis tiomurliiS, p. 18'; Kloetzke dé Ran ï covnuta-, p. 5-
*** Jireyer, loc. c i t . , p. 11.