acanthoptérygiens thoraciques à deux dorsales , mais je n’en ai pas
reçu d’ assez entiers pour approcher même de la détermination du
genre. Je ne puis donc dire s’ils sont marins ou d’eau douce. Il seroit
bien important que les naturalistes? qui habitent à proximité de ces
carrières tâchassent d’obtenir des échantillons plus entiers, mais en
remarquant soigneusement à quel lit chaque espèce appartient.-1’1■’*-
Si les espèces des lits -supérieurs ausgypse sont marines , la ressemblance
îdes plàtrières d’Aix ave® celles de Paris deviendra de plus en
plus complète.
§ 11. Des os de tortue trouvés à l 'Tin de France sous des couches
volcaniques. ■
Voici des morceaux bien remarquables pour nous, en ce que ce
sont les premiers fossiles des- pays chauds de l’ancien continent que
les géologistes aient eu h produire.
Je les dois à feu M. de Fourcroy qui les tenoit de M. Sé^aud j habitant
de l’Ile de France.
Us ont été trouvés-avec d’autres-os du mème gènre, âu ïiéù dit dés
Quatre Cocos, en creusant une citerne , dans un ba'tiêWSyé’Sx: fort
épais, situé sous la lave qui forme Une grande plaine tout le lorfg de
la côte .orientale de l’îlc. Cette lavé, dont là surface Se décompose
et devient d’une-fertilité, extraordinaire, est la couclièlà plus nouvelle
qu’il y ait dans l’ilo, et M. Néraud n’est pas éloigné de croire
qu’elle a été produite daris les temps historiqueéf ’10
,Qn serait lenté-cleTaire la même conjecture sur les os. '
L ’humérus, pl. X V , fig. 17 , ne diffère presque pas de celui de
cette énorme tortue terrestre dite des Indes, que l’on nous apporte
assez souvent de l’Ile de France. Il est seulement un peu plus gros
à proportion de sa longueur, et une empreinte qu’il a en avant pour
un vaisseau est plus large et moins profonde.
J’ai trouvé au contraire dans le cabinet de M. Faujas, un tibia,
ib., fig. 18, venu de la même île et des mêmes couches, qui est plus
long et moins gros que celui de l’espèce vivante.
A r t i c l e V.
Résumé.
On voit que nous ne sommes pas arrivés pour les tortues à des
résultats aussi précis que pour les crocodiles, mais cette différence
tient moins à celle des rapports de ce genre avec les couches, qu’à
la difficulté d’en déterminer les espèces d’après la simple ostéologie
des carapaces. Toutefois nous avons pu nous assurer que les tortues
sont aussi anciennes dans le monde que les crocodiles ; qu’elles les
accompagnent généralement, et que le plus grand nombre de leurs
débris appartenant à des sous-genres dont les espèces sont propres
aux eaux douces ou à la terre ferme, elles confirment les conjectures
que les os de crocodiles avoient fait naître sur l’existence d’îles ou de
continens nourrissant des reptiles, avant qu’il y ait eu des quadrupèdes
vivipares, ou du moins avant qu’ils aient été assez nombreux
pour laisser une quantité de débris comparable à ceux des reptiles.
Ç’est un grand fait géologique dont nous trouverons de nouvelles
preuves dans le chapitre suivant.
Au reste, j’ai encore connoissance de débris de tortues trouvés
dans bien des lieux différens, mais dont les caractères sont peu ou
mal déterminés ; ainsi l’on en trouve dans le bassin du Puy en J^élay,
avec des coquilles d’eau douce et des os de quadrupèdes. Il y en a
qui paraissent marines dans les marnes bleuâtres du Plaisantin, si
abondantes en coquilles.de mer et en ossemens de cétacés, etc., etc.
T. V, a®. P. 3a