Nous avons vu dans les. chapitres précédens quelle est la simplicité
de l’os hyoïde du crocodile et la variété de ceux des differentes
tortues. Dans les lézards, il offre quelques rapports avec celui des
oiseaux, mais sa composition est plus complexe.
Il a généralement un corps simple, et deux paires de cornes auxquelles
s’en ajoute quelquefois une troisième.
Le corps donne toujours en avant une tige grêle qui se prolonge
plus ou moins en un cartilage, lequel pénètre dans la langue.
Les cornes antérieures sont diversement repliées, et les postérieures
diversement dirigées selon les espèces. Quant à celles de la
troisième paire, elles n’ existent que rarement, et. quelquefois ce sont
plutôt des productions postérieures du cprps que des cornes particulières.
Dans le monitor, pl. X V I I , fig. i , la pointe antérieure du corps,
a , est de longueur médiocre, et ne se porte pas même aussi avant
que le larynx, Les cornes antérieures, b, dirigées d’abord en avant,
s’y dilatent et y éprouvent une articulation. Leur seconde pièce
d’abord aussi dilatée, se dirige en arrière , .se courbe en dehors , se
croise avec la première, et se recourbe de côté pour aller se perdre
sur les côtés du col. La deuxième paire de cornes, composée eufsi
de deux pièces , n et ç', se dirige obliquement en arrière et .vers.jl’é"
paule, et se termine au-de.ssus de l’omoplate, ce qui est tout-h-fait
particulier à ce sous-genre, Il n’y a point de troisième paire. ,
Dans les„autres sous-genres, la première,articulation de la paire
antérieure est plus courte ; la seconde ne se croise pas, maisse porte
sur les côtés du Cou en suivant à peu près la courbure des musç]es
de la mâchoire inférieure; la paire postérieure_sç courbe.parallèlement
à l’antérieure ; la troisième paire, quand elle existe, se porte
en arrière sous le larynx.
Lés sauvegardes d’Amérique, fig. 2, ont le corps de l’os en forme
de chevron, prolongé de part et d’autre par la corne postérieure, Sur
rompre toutes les connexions avec, les ligainens , les muscles , les nerfs et tontes les autres
parties molles. - . .
sa jointure s’attache la première articulation de là paire antérieure qui
se dirige en avant, et fait tin àngle aigu sur elle-même pour recevoir
la séconde, qui se recourbe, comme a l’ordinaire , sur les côtés du
cou. Cet angle se prolonge èn avant,’ et se termine en un ligament
qui va se perdre k la face interne de là mâchoire inférieure. En avant,
le corps donne une courte apophyse dans la base de la langue. Les
cornes postérieures sont la partie la plus ossifiée de cet hyoïde ,■ mais
leur pointe en arrière’est encore cartilagineuse.
Dans les geckos , fig. 3, le corps est une longue tige grêle qui pénètre
dans la langue, et dont la partie postérieure se bifurque pour porter
lés cornes postérieures. La première articulation des antérieures ^ dirigée
eü avant, est élargie^ et sîmince qilé c’ est plutôt une membrane
qu’un cartilage. La seconde, qui contourne le col comme k l'ordinaire
, est grêle et plus duré.
Dans les iguanesfig. 4 , .et les dragons’, lé corps de l’os hyoïde ne
prend point d’élargissement latéral, mais après avoir formé eu avant
une tige grêle pour la langue et donné articulation à sesdeux'pâires
de cornes’, il se prolonge directement en arrière en une troisième
paire, if z?, dont les branches, collées ensemble, marchent dans le
tranchant du fanon que ces animaux portent sous la gorge èt maintiennent
son élasticité. Les deux paires de cornes sont grêles et à
peu près de même grandeur. L ’antérieure a en avant soii articulation
ordinaire.
Les lézards proprement dits, fig. 5 et 6, sont ceux qui présentent
le plus distinctement cètté troisièiûe paire dirigée sous la trachée
artère.
Leur corne antérieure a sa deuxième articulation dilatée à son origine
et sur une partie de sa longueur.
Il m’a semblé voir que sa pointe externe est encore suspendue
parun ligament à ùné tige Cartilagineuse, e , qui revient en avant et
s attache à une apophyse de l’os basilaire.
Les scinques, fig. 7 , ont là troisième paire, êt en général l’ensemble
de l’hyoïde, comme les-lézards: on y Voit très-distinctement,
surtout dans les grands (tels que lac. occidua et scincoides'), la tige
T. Y , 2«. P. 36