nant ] état du tronc et la longueur que devroient occuper les vertèbres
qui lui appartenoient si elles étoient en ligne , j’ai lieu de crôirè
que fiépaule et le bassin oùt été rapprochés ét les côtés un peu mêlées,
en sorte que le tronc doit-avoir été un -peu plus long qu’il né
le’ paroît.
Il n’en reste pas moins.certain que le plésiosaures dans l’état dé
vie dévoit offrir un véritable cou de Serpent porté sur un tronc dont
les proportions différoiéut peu de celles d’un quadrupède ordinaire;
la queue surtout, par sa brièveté, ne devoit point rappeler cëlle
des reptiles, et cet animal devoit montrër une (orme d’autant plus
insolite , que ses extrémités , comme ëelles dé l’ichtyosaurus, étoient
de véritables nageoires semblables h'celles dés cétacés.
Dans le dosy ou dans sa plus grande partié, lès'côtés n’ont qu’une
tète , ou du moins le nombre de celles qui auroient eu en outré un
tubercule doit avoir été bien petit.' Cette tête de côté s’articule avec
l’extrémité de l’apophyse transverse, que je trouve tantôt concave,
tantôt convexe, sans que je puisse bien assigner la place dès vértè-
bres qui ont ces deux conformations. Dans les' groupes que j’ài sous
les yeux, près des vertèbres où le bout de l’apophySe transverse e'st
convexe, je trouve des côtes dont la têtè est concave et’réciprd-
quement.
Ces côtes, dansria plus grande partie du dos; paroissént avoir été
composées chacune de deux partie’s ; une vertébrale et une ventrale,
et on jugé par le squelette de Lyme, que la partie ventrale d’une
cote s unissoit à celle de la côte opposée par une traverse intermédiaire;
de manière que chaque paire de côtes (les sternales j s’il y
en avoit,-exceptées) entoùroit l’abdomen par une'éeintufe complète,
et què cette céinturè était composée de cinq pièces : les caméléons,
les marbres et les anoïis ont aussi le ventre entouré par des.
cercles complets , ce qui pourroit nous faire conjecturer que les-
poumons du plésiosaures, comme céiix de cês trois sôùs-génres,
étoient fort étendus, et même peut-être, qu’à moins qu’il n’ait eu deS
écailles fort épaisses, il changeoit comme eux la couleur de sa peau
selon qu’il faiSoit des inspirations plus où moiiis fortes.'
M. Gonybeare, dans son dessin restauré du plésiosaures (que nous
copions pl. X X X I I, fig. i) , fait commencer les côtes simples et non
terminées en fer de hache à la trente-septième verlebre ; il en marque
sept de chaque côté, qui vont en grandissant, mais sans avoir de partie
ventrale; ensuite il en dessine quatorze avec cette partie ventrale ; puis
trois qui en manquent; et plus en arrière,.il place quatre vertèbres
lombaires sans.côtes. Peut-être, d’après)’état du squelette, a-t-il été
obligé, pour établir ces nombres., de recourir à des. Conjectures ;
mais les,erreurs qui pourroient s’être glissées dans, cette partie de
ses détermiuatifins.n.ej^pto.ient pas, d’une grande importance, -
L ’eppareil huméro-sternal a voit été en grande partie, rétabli par
M. Conybeare dè§ son premier mémoire (voyez pl. XXX.1I, fig. 2).
Ce qu’il,a;de plussmarqué, ç’est l’osCjOracoidien, qui se dilate
en éventail plus que dans aucun autre saurien, et de manière que sa
dimension, d’ayant en arrière,, est presque triple de la trânsverse.
Spn bord antérieur ne paroît pas ay.oir eu les échancrures que l’on
y remarque daps la plupart des sauriens, et il manque aussi du trou
qui se voit ordinairement dans le disque., J ai dans mes morceaux
de Honfleur des fragmens de .cet.us.quLme paroissént bien justifier
la restauration que M. Gonybeare en a faite.
L ’omoplate ,• b , dans les dessins de ce géologiste, paroît longue,
étroite, relevée .d’une crêté peu saillante , et divisée transversalement
en deux parties; et il place en avant, d’une omoplate à 1 autre,
une branche transversale, c , en forme de croissant, dont la convexité,
dirigée, en arrière, s’uniroit aux extrémités anterieures des
deux çoraççndiens,
,M. Gonybeare nomme cette pièce transversale sternum, et ne lui
donne point d’apophyse longitudinale, .en sorte que les deux eora-
coïd-iens s’uniroient par la presque totalité de leur bord interne....
Sous ce dernier rapport, il n’y . a point de difficulté à, faire; mais
j'avoue que j’ai peine jj erpire que l’omoplate puisse, au lieu de. se
diriger vers l'épine, se ..porter,ainsi en avant pour s’unir au sternum;
je .supposerais plutôt qu’on n’a pas encore ces parties en assez bon
état pour les rétablir, gt, je le pense d’autant plus volontiers, que,
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