ver à une seconde cavité, formée en dehors par l’os de la caisse, au
côté interne par le rocher et les occipitaux, en dessous un peu par le
sphénoïde, et fermée en arrière par du cartilage.
C’est une seconde partie de la caisse qui se trouve ainsi divisée
par un rétrécissement, comme on en a des exemples parmi les mammifères,
notamment dans le genre des chats, bien que la communication
entre les deux parties y soit moins rétrécie que dans la tortue.
Cet os tympanique fait d’ailleurs ( en î" , Z'") une bonne partie des
parois postérieures de la.fosse temporale.
Entre lui et le pariétal se montre dans cette même fosse le rocher
( n , n ) , et le crâne est clos en arrière par l’occipital, qui ici est divisé
en six os, et non pas en quatre; car les occipitaux latéraux sont
chacun divisés en deux parties, dont je me vois obligé d’appeler la
plus externe occipital extérieur (o , o).
Le désir naturel de ne pas multiplier les exceptions m’avoit longtemps
porté à croire que ces parties détachées des occipitaux latéraux
étoient les rochers, et que les vrais rochers étoient les ailes temporales,
et je vois que cette opinion est encore suivie par M. Spix et par
M. Ulrich; mais un examen attentif, la dissection de l’animal frais
et la comparaison avec le crocodile, ne me permettent pas de la
conserver.
En comparant, soit par dedans, soit par dehors, le crocodile et
la tortue, on reconnaît que ce prétendu rocher est un démembrement
de l’occipital latéral, tout comme le frontal postérieur en est
un du frontal principal.
Sa forme, sa situation entre l’occipital supérieur (p ) , le latéral
( q ), le mastoïdien (m) , la caisse (Z) et le vrai rocher (re),'ses trous,
ses cavités et ce qu’elles contiennent, les passages des nerfs et des
vaisseaux, sont exactement les mêmes.
Il en est ainsi pour le vrai rocher (n ), avec cette seule différence,
que dans le crocodile il ne se montre pas à l’extérieur du crâne, si
ce n’est un peu dans le trou des nerfs de la cinquième paire, et que
dans la tortue il occupe un assez grand espace dans la fosse temporale,
au côté interne de celui qu’y occupe l’os tympanique.
La fenêtre ovale est commune S ce rocher et à cet occipital externe,
comme, dans le crocodile, elle l’est ail rocher et à l’occipital latéral
ordinaire.
’ Là fenêtre ronde au cbntrâire ésf pèrcêé dans cet occipital externe,
commè elle l’est dans l’occipital latéral du crocodile.
Les deux os contribuent à la formation de la cage du labyrinthe
avec l’occipital supérieur, comme le rocher et l’occipital latéral y
contribuent dans le crocodile (ï).‘ J
Dans les deux genres, le grand trou pour la sortie de la cinquième
paire est en avant du rocher, entré lui et l’aile temporale. Dans la
tortue de mer, ce trou est entre le rocher et la partie descendante
du pariétal.
L ’osselet auditif est simple, comme dans le crocodile, et formé
d’une tige grêle qui s’évase au moment d’apprôcher de la fenêtre
ovale; et qui s’y applique par une face ronde et concave, en sorte
qu’il a à peu près la figuré d’une trompette. Le bout extérieur de sa
tige, placé dans la partie extérieure de la caisse, est en grande partie
cartilagineux , èt se termine par une plaque de même substance et
dé formé lenticulaire, qui est enchâssée dans la membrane du tympan,
et que l’on peut, si on le jugé à propós, considérer comme
l’analogue du marteau.
La trompe d’eustache est toute Cartilagineuse ou membraneuse.
Elle commence dans la chambre èxtérièui-é dë la caisse, dans le
haut, par une large échancrure du bord postérieur de l’os tympa-
I (0 N. B. M. Bojanus, dans son Parergon, appelle mon occipital externe rocher, et il
nomme mon rocher tympanicum legitimum, en sôrte que ce seroit justement le t ym p an iq u e
l ég it im e qui n eporteroitpas le tympan, et; l ’os qui porte vraiment le tympan, c’est-à-dire
mon tympanique, celui de M. G eo ffro y celui de tout le monde, M. Bojanus veut qu’on
rétablisse pour lui le nom d’os carré, et il le regarde comme l’analogue du temporal écailleu
x ,, ce qui le contraint à faire pour le véritable temporal écailleux et zygomatique le nom
de jugal postérieur. Il semble que ce n’étoit pas la peine de rejeter mon frontal postérieur
pour arriver à un jugal postérieur. M. Ulrich nomme aussi mon occipital externe rocher *
mais de mon rocher il fait là grande aile ; ée qiii l’oblige de dire que ïa grande aile loge
une partie des canaux sémi-cireulaires, et donne passage1 au tférf àèbustiquè, chose entièrement
inouïe. J’aime bien mieux admettre un démembrement de plus , ce dont il y a tant
d’exemples , que d’intervertir les fonctions essentielles, ce qui ne se voit presque jamais.