
 
		désignent pour la tête les mêmes os que dans la sirène ) , se rapproche  
 presque  entièrement dë la sirène par  la  tête;  elle  est  seulement plus  
 déprimée,  sans  crête,  et munie de  ptérygoïdiens.  Les  pariétaux  s’avancent  
 moins au côté de® frontaux. Ceux-ci occupent un  espace plus  
 long et plus large à proportion.  Les  os  latéraux,  savoir  lès  orbitaires  
 et lès rochers,  sont beaucoup moins élevés. Ceux que j’appelle nasaux  
 sont  réduits presque à  rien.  Les intermaxillaires ont de longues  apophyses  
 montantes,  entre  lesquelles' se glissent  les  très-petits  nasaux.  
 Leur bord  est garni  d’une  rangée de huit  ou dix  dents pour chacun.  
 Derrière  ees  dents  intermaxillaires  en  est une rangée parallèle, mais  
 qui se prolonge beaucoup plus,  en se dirigeant en arrière,  le long de  
 chaque côté du palais. Elle appartient aux os que je  crois représenter  
 les vomers, qui, plus considérables que les plaques de la sirène; garnissent  
 en  dessous  la  partie  antérieure  du museau. Chacun  d’eux  a  
 vingt-quatre dents dans sa rangée. Ils ise continuent chacun en arrière  
 avec une  branche,  ni,  fig.  i 5 ,  qui porte  aussi  quelques dents;  et  
 qui  va  s’attacher  au  bord  interne  du  tympaniqne;,  en  laissant  un  
 vide  entre  elle  et  la  base du  crâne,  et ne peut représenter par  conséquent  
 que  le  ptérygoïdien.  Il n’y  a conséquemment  ni maxillaires  
 ni  palatins,  ou  du moins  ils  sont réduits  à  des vestiges cartilagineux  
 ou membraneux.  Tout  le  dessous  du  crâne est plat  et  formé  par un  
 seul  sphénoïde  comme  dans  la  sirène; Je  ne  trouve  aussi  que  deux  
 tympaniques,  deux  rochers  et  deux occipitaux.  La  fenêtre ovale  est  
 également toute entière dans  le, rocher. 
 Les dents  sont  donc  le  principal  caractère  qui  différencie  la  tète  
 du proteus  de  celle  de la  arène,  et  leur  disposition  se rapproche de  
 celle  de  la  salamandre.' 
 Les narines sont, domine dans la sirène, sans  enveloppe osseuse en  
 dehors ni en dessous:  elles  pénètrent  âusêi  dans  la  bouche  sous  la  
 lèvre inférieure ; mais  les  deux mâchoires  étant  garnies  dé  dents  eu  
 avant,  il n’y a point de lames cornées  aux  lèvres.'  1 
 La mâchoire inférieure  est  aussi plus  semblable à celle de la salamandre  
 ,  et  a  le  pourtour  de  son  dentaire  garni, de  dents;  Elle  est  
 assez haute. Son apophyse coronoïde, quoique obtuse;  est fort marquée. 
   Le  muscle crotaphyte  passe  sur  l’os  que  nous  avons  appelé  
 ptérygoïdien :  c’est à lui qu’est dû  le renflement apparent  de la  tête. 
 L ’oshyoïde du proteus, fig.  16, diffère très-peu de celui de la sirène  
 et de  l’axolotl ;  seulement  ses  arcs, branchiaux  sont  ossifiés  comme  
 le  reste.  ........... .  . 
 Ses branches suspensoires tiennent,, comme à l ’ordinaire ,  au crâne  
 sous la fenêtre ovale. Sur leur réunion est porté  en avant un  cartilage  
 qui  soutient  la  langue,  et  en  arrière  une  tige impaire  assez  longue.  
 A 1 extrémité postérieure de  èelle-ei S’attachent les branches  latérales  
 qui  portent le premier arceau de  chaque côté. Celles  qui  portent les-  
 deux autres arceaux  sont petites; suspendues seulement par des  liga-  
 mens,  et  c’est  aussi-par  des  ligamens  que  les  arceaux  y  tiennent.  
 Ceux-ci,  3 ,  4,  5 , comme je viens de le dire, sont tous osseux-.jO’est  
 à  leur  extrémité  externe qu’adhèrent  les  houppes  branchiales. 
 La tige impaire  n’a point  cette  seconde  articulation  fourchue ou  
 divisée  en  rayons que nous avons vue dans la sirène et dans l’axolotl. 
 Il  y  a  trente  vertèbres entre la  tête  et  le  bassin ;  deux auxquelles  
 ce dernier est suspendu ,  et vingt-cinq depuis le bassin jusqu’au bout  
 de la queues: cinquante-sept en tout. Excepté les dernières de toutes  
 elles  sont bien ossifiées. 
 Les corps  des  vertèbres,  comme  dans  la  sirène  et  dans  les poissons, 
   s’unissent par des faces  creuses  remplies de  cartilages. 
 Les vertèbres  du  tronc  (voyez  le  squelette,, fig,  î 4,  et  pour  les  
 détails,  la  vingtième  vertèbre,  fig.  19,; vue par dessus,  fig. 20,  par  
 dessous,  fig.  2 j , par  le côté, fig.  22, en avant,  et fig.  23, en arriéré)  
 sont  plus  longues  â  proportion  que dans  les  salamandres;  plates en-  
 dessus , rétrécies  dans  leur milieu,  élargies  aux  deux  bouts  pour  les  
 apophyses  articulaires  qui  sont  horizontales,  et  posées,  les  postérieures  
 d’une vertèbre sur les antérieures de la suivante. Il n’y apoinl  
 d’apophyse ni de crête  épineuse,  si ce n’est dans les  quatre  ou  cinq  
 premières,  qui  en  ont de  petites,sur  barrière; mais  dans  toutes  le  
 bord postérieur de ]a partie  annulaire  se  relève  Un peu sur la partie  
 suivante ,,et y  est un peu bilobé ou échancré dans  le  milieu. 
 En dessous,  le  corps  est  comprimé  et tranchant,.,et  a  de  chaque