leur tête plus ou moins allongée et déprimée, et leur jugal étroit et
peu saillant. Mais les crêtes temporales de leur pariétal se rapprochent
en arrière en une seule, et sont très-saillantes ; les branches
de ce même pariétal étant fort saillantes aussi ne forment qu’une
crête demi-circulaire assez semblable à la crête occipitale de certains
mammifères ; les palatins sont élargis ; il y a des dents ptérygoïdiennes ;
l’angle ptérygoïdien descend médiocrement.
Le basilic ( i) , qui n’a pas de dents ptérygoïdiennes, ne diffère
presque du sauvegarde que par un museau un peu plus court, plus
bombé sur le nez ; un frontal plus large ; des crêtes pariétales plus
rapprochées ; plus de largeur et de brièveté dans le jugal, le temporal
et le frontal postérieur qui n’est pas divisé; enfin plus de largeur
et de concavité dans les vomers et les palatins, plus de recule-
ment en arrière et plus de saillie vers le bas de l’angle ptérygoïdien.
Toute la région basilaire est aussi un peu plus courte, et les parties
ossifiées des cloisons interorbitaire et anté-cérébrale un peu autrement
configurées.
Les iguanes (2), fig. 23, 24 et 25 (d’après l’iguane cornu), sont
le genre le plus considérable parmi les lézards à'langue courte.
Leur museau est renflé et bombé, ce qui tient surtout àjeurs os
propres du nez ; leur frontal est plat ; leurs crêtes pariétales se rapprochent
de bonne heure en une seule ; le trou de la face supérieure
du crâne est assez considérable, et percé dans la suture transverse
qui unit le frontal au pariétal ; leur frontal antérieur est large sur la
joue, et a un tubercule au-devant de l’orbite ; le postérieur est divisé
en deux parties : une qui fait un tubercule en arrière de l’orbite,
l’antre qui descend pour en compléter le cadre, et s’élargît vers le
bas pour joindre le jugal et le temporal ; leur mastoïdien s’étend principalement
sous la branche latérale du pariétal, tandis que dans le
sauvegarde il est à sa face externe.
Les narines internes sont fort longues et échancrent profondément
(1) Régné animal, I I , 36.
(2) Ibid ., 3g.
les palatins qui sont très-larges, aussi bien que la partie adjacente
des ptérygoïdiens, sur laquelle est placée obliquement une rangée
de petites dents.
L ’angle externe de l’union du ptérygoïdien au transverse descend
autant que la caisse, et en arrière de lui le ptérygoïdien a une concavité
en forme de canal.
Le sphénoïde est concave en dessous, et le basilaire très-large et
très-court.
Les ailes orbitaires, dans la cloison antérieure du crâne, sont
fourchues. Je vois un point d’ossification, en avant de l’échancrure
du rocher par où sort la cinquième paire. Il me paroît, et j espère
qu’il paroîtra à tout le monde, répondre à la véritable aile
temporale beaucoup plus que la columelle, qui, jusqu’à présent, en
a usurpé le nom.
La cloison interorbitaire a aussi plusieurs parties ossifiées dans les
vieux individus, et l’endroit où elle se bifurque pour donner passage
au nerf olfactif est ossifié en arrière de manière à ne laisser aucun
doute sur sa nature ethmoïdale (1).
Les g e c k o s , fig. 2 7 et 2 8 ( 2 ) , diffèrent beaucoup des autres lézards
par la petitesse extrême du jugal et du temporal osseux, et par la division
longitudinale de leur pariétal en deux os.
Leur museau est plus ou moins allongé et déprimé selon les espèces
, et les os du nez et des mâchoires s’accommodent à ces variétés.
Le frontal principal est large, et surtout en arrière, et légèrement
concave. L’orbite est grand, rond et incomplet du côté de
la tempe. Le frontal antérieur en borde presque tout le dessus, sans
(1) M. Adr. Camper donne, dans les Ann. du M us., t. X I X , pl. X I , fig. B , une tête
d'iguane en dessus , et fig. C de profil. On voit bien dans celles-ci les ramifications osseuses
qui représentent le sphénoïde antérieur dans la membrane interorbitaire. M. Sjpix a donné
une tête d'iguane (Cephalogenesis, pl. I X , fig. 2 et 3 ) , et une autre qu’il croit d’un marbré
ou d’un monitor, mais qui ne me paroît qu’un iguane plus jeune ( ib ., fig. 4)*
(1) Règne anim., I I , 44*