les distingue sans exception de tous les vertébrés, c’est d’avoir les os
del eur thorax en dehors, enveloppant d’une cuirasse ou d’un double
bouclier ce qui subsiste des muscles ; et servant même d’abri aux os
de l’épaule et du bassin.
Le bouclier dorsal est principalement formé de huit paires de
côtes, voyez pl. X I I I, fig. 1 à 5 , a ' à a8\ N . B . On fera attention
que la fig. 5 est retournée de haut en bas.), unies vers le milieu par
une suite longitudinale de plaques anguleuses (mêmes figures, de
b' à ôlS) qui adhèrent aux parties annulaires d’autant de vertèbres ou
en font même partie; mais ce qui est bien remarquable, c’est que
ces parties annulaires, fig. 3 , z'2 à z", alternent avec les corps des vertèbres,
et ne leur répondent pas directement, comme nous le dirons
tout à l’heure. *
Les côtes s’engrènent par des sutures avec ces plaques; elles s’engrènent
aussi entre elles, sur toute ou partie de leur longueur, suivant
les espèces, et même dans chaque espèce suivant les âges.
Il y a en avant huit vertèbres qui n’entrent pas dans cet engrenage.
Les sept premières, qui sont les cervicales ordinaires;' sont libreS-
dans leurs mouvemens. La huitième, que l’on peut regarder comme
la première dorsale, est placée obliquement entre la dernière cervicale
et la première des vertèbres fixes du bouclier dorsal, ce qui
la raccourcit en avant; en arrière, son apophyse épineuse s’allonge
et grossit un peu pour s’attacher par synchondrosé à un tubercule de
la face inférieure de la première des plaques, b ', de la série mitoyenne
du plastron;
La première de ces vertèbres fixes, z2, qui est la deuxième dorsale,
est encore assez courte, et porté aussi sa partie annulaire propre,
dont l’apophyse épineuse, plus Courte que la précédente, s’attache
de même à la deuxième plaque par un cartilage.
Cette deuxième plaque b%, plus étroite que la prémière, ne fait
qu un os avec une partie annulaire qui est dessous, et dont la partie
antérieure s’articule par deux petites apophyses avec les: apophyses;
articulaires de la deuxième dorsale dont je viens de parler.
C’est donc à proprement parler fa partie annulaire de la troisième
dorsale, mais le corps de cette troisième vertèbre ne s’articule que
par sa moitié antérieure avec la moitié postérieure de cette troisième
partie annulaire, et de sa moitié postérieure il s’articule à la moitié
antérieure de la quatrième partie annulaire, et cette alternative
continue de manière que le corps de la quatrième vertèbre répond
aux parties annulaires de la troisième et de la quatrième; le corps
de la cinquième.aux parties annulaires de la quatrième et de la cinquième,
et ainsi de suite.jusqu’à la dixième.
On doit distinguer dans les côtes la plaque, a ‘— zz8, engrenée dans
le bouclier, et une petite branche,,c' à c ïo, fig. 3, qui part de sa face
inférieure et qui représente ce que nous appelons la tête dans les
côtes ordinaires. Cette tête s’articule toujours entre deux corps de
vertèbres.
Cependant la première de toutes les côtes, c 1, n’a que oette petite
branche, saris qu’aucune plaque lui appartienne dans le bouclier,
excepté seulement dans quelques émydes, où l’on voit, entre la première
e,t la seconde plaque longitudinale, et la première côte élargie
ou la deuxième, une petite pièce qui ne peut représenter que la
portion élargie de cette première côte, mais qui ne tient cependant
nullement à sa tête. Elle, s’articule entre la huitième vertèbre ou
première dorsale, et la première.vertèbre fixe, z'2, et de son autre ex-
trémité ; Rapplique à la face interne de la seconde.côte. Celle-ci a une
plaque, a1, qui s’engrène de son bord antérieur avec la première de la
série longitudinale ô1; de son bord spinal avec la deuxième pièce de
cette série, b’\ fig. 2, ou la partie annulaire de la troisième vertèbre,
et par sa tête entre le corps de la seconde vertèbre, z'2, et celui de la
troisième, z'8, fig. 3. Les côtes,suivantes observent la même loi, s 'a r ticulant
de leur tête entre le corps d’une vertèbre et celui de la vertèbre
suivante, et s’engrenant de leur partie dilatée avec la plaque
qui représente la partie annulaire de la deuxième de ces deux vertèbres;
ce qui revient à la loi générale; car dans l’homme et dans les
quadrupèdes les côtes s’articulent de leur tète entre deux vertèbres ,
et de leur tubérosité avec l’apophyse transverse de la seconde des
deux. Les parties dilatéesdes cptesde la, tortue, dans,la partie où elles